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 ≈ what I want is what I've always wanted, revenge.

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Marlon Quinlan

Marlon Quinlan
messages : 94
date d'inscription : 17/08/2014
âge : trente-huit ans
occupation : vice-président au sein du gouvernement de Détroit


≈ what I want is what I've always wanted, revenge. Empty
MessageSujet: ≈ what I want is what I've always wanted, revenge.   ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. EmptyDim 24 Aoû - 13:34


crédits : philcoulson @tumblr

Marlon Naoise Quinlan

why break your own toys when you can break someone else’s



Nom(s)  Quinlan. A la base son nom de famille n'évoquait aux yeux de la population de la ville en ruines de Détroit, absolument rien de particulier, si ce n'est que le père de Marlon avait pour réputation d'être le meilleur cordonier de la ville. Mais aujourd'hui, les choses sont bien différentes. Aujourd'hui, tout le monde connait ce nom, tout le monde connait Marlon. Pour la simple et bonne raison qu'il est depuis quelques années le bras droit du Président de la société. Son nom inspire donc en grande partie le respect, puis parfois le dégoût envers ces rebelles qui ne comprennent définitivement absolument rien à la vie en société.  Prénoms  Marlon, est son premier prénom. Il a été choisi par sa mère, pour rappeler les origines anglaises de leurs ancêtres. Son père a tout de même insisté pour lui transmettre en second, son propre prénom, Naoise. Date de naissance & âge Cela semble terriblement loin pour Marlon, mais c'est au beau milieu de l'été 1976 que l'homme a vu le jour, le dix-sept Juillet plus exactement. L'accouchement fut difficile pour la mère de famille qui donna ici naissance à son premier garçon -qui fut suivit de deux autres enfants, un autre garçon, et une petite fille pour laquelle elle donna une attention toute particulière. Aujourd'hui, si Marlon a perdu ses parents, décédés d'un virus pourtant anodin, il peut encore compter sur le soutient de son frère et de sa soeur. C'est cependant Marlon qui a davantage tendance a leur porter secours. Après tout, cela parait normal, puisque du haut de ses trente-huit ans, il est l'aîné de la famille et prend son rôle très au sérieux. Lieu de naissance Comme probablement la totalité des personnes présentes sur le territoire, Marlon a vu le jour à Détroit. Il a grandi dans cette ville et ne connait finalement qu'elle, n'ayant jamais franchi la barrière des territoires interdits. Il chérit cette province comme sa propre fille et n'hésite guère à donner de son énergie et de sa personne pour faire perdurer la paix et lui permettre de se développer continuellement. Statut Civil Marlon a longtemps été marié à la belle Ophelia Quinlan. Ils ont vécu près de cinq années d'un heureux mariage dont est ressorti Mila, leur progéniture et véritable trésor pour le couple. Cependant, tout le monde sait que les fins heureuses n'existent pas. En 2001, Ophelia Quinlan a été sauvagement abattue lors d'un affrontement entre rebelles et les forces de l'ordre envoyées par le gouvernement, alors qu'elle se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment. Concours de circonstances ou volonté de tuer, Marlon l'ignore mais tout ce qu'il sait, c'est que c'est un rebelle qui a assassiné sa femme, la prunelle de ses yeux, celle qui comptait probablement le plus dans son coeur, celle pour qui il aurait probablement tout donné, tout fait. Aujourd'hui, il est donc rempli d'une haine sans bornes envers ces rebelles et compte bien prendre sa revanche; car s'il se retrouve veuf et si Mila a été privée de mère alors qu'elle n'était encore qu'une enfant, c'est foncièrement de leur faute. Et Marlon compte bien leur faire payer. Cependant, si l'homme a longtemps été inconsolable, jurant qu'il ne retomberait jamais amoureux, comme il l'avait été d'Ophelia; une jolie blonde parviendrait sans qu'il ne s'en rende réellement compte à lui redonner goût à l'amour. Mais ce n'est sans compter sur le fait qu'il s'agisse de la première dame, donc de la femme du Président actuel, qui est accessoirement son supérieur direct et meilleur ami. Bien sûr, personne n'est au courant qu'il couche régulièrement avec madame Kienig, ni même qu'il commence à ressentir un peu trop de choses envers elle, sans qu'il ne parvienne à mettre un nom là-dessus. Occupation(s) A la mort de sa femme, Marlon est entré dans les rangs de l'élite gouvernementale, prenant place dans les rangs des dirigeants de la société. Il a multiplié les postes, avec plus ou moins de responsabilités, avant d'être promu et de devenir après nomination du président Kienig lui-même, le vice président. Marlon prend très à coeur son rôle et n'hésite pas à donner de sa personne. S'il est en complet accord avec les pratiques gouvernementales, il passe tout de même sous silence certaines d'entre elles à sa fille qu'il désire protéger de toute violence et faire perdurer l'image parfaite qu'elle a de son père. traits de caractère Marlon est un homme mystérieux. Il ne partage que très peu sa vie personnelle avec les autres et ce qu'il a vécu par le passé. Très peu ont entendu de la bouche même de Quinlan, des propos au sujet de la mort de sa femme, ou de sa femme en générale. C'est simple, il n'en parle jamais, préférant garder pour lui tous ses sentiments, toutes ses rancœurs. Il se contente simplement de répondre brièvement aux questions de Mila, lorsqu'elle en a, mais elle a toujours su lire en lui bien plus que quiconque et sait qu'il est habité par un sentiment de haine tel qui le ronge de l'intérieur depuis près de treize ans, malgré le fait qu'il prétende le contraire. Marlon n'est pas quelqu'un de bavard. S'il se débrouille très bien devant un public, il ne supporte pas parler pour ne rien dire. Il préfère d'ailleurs parfois garder le silence plutôt que de dire des choses qui n'ont aucun intérêt. Il reste cependant très à l'aise pour prendre la parole et a beaucoup de répondant. Il ne se laisse jamais marcher sur les pieds. Il est très investi dans ce qu'il fait de manière générale. En effet, lorsqu'il entreprend quelque chose ou qu'une personne ou une cause lui tient à cœur, il se battra corps et âme pour. Il n'abandonne jamais, car pour lui l'abandon est synonyme d'échec; et il détester échouer. Il est d'ailleurs très mauvais perdant. Autrefois, il était connu pour être quelqu'un de festif, joyeux et être le premier à plaisanter. Ces traits de caractère se sont atténués à la mort d'Ophelia et pour certains, ont même totalement disparu. Aujourd'hui, son humour est noir et un peu trop sarcastique pour la plupart des gens. Marlon est et a toujours été quelqu'un de droit et respectueux. Cependant, il considère que parfois, il est nécessaire de se salir les mains si c'est pour la bonne cause. Il est bien trop protecteur envers sa fille. Il serait capable d'absolument tout pour elle, même jusqu'à tuer. Pour lui, c'est une question de respect envers Ophelia. Il ne se le pardonnerait jamais s'il arrivait quelque chose à Mila alors qu'il est responsable d'elle. C'est pourquoi il a tendance à beaucoup interférer dans sa vie et à surveiller le moindre de ses faits et gestes.


⊹⊹⊹


Fear doesn't shut you down; it wakes you up


⊹ Comment imaginez vous la ville idéale? En tant que vice-président de Détroit et fervent défenseur de sa ville, je devrais vous dire que celle-ci est parfaite telle qu’elle est. Qu’elle ne pourrait être plus idéale qu’elle ne l’est déjà. Mais avouons-le, personne ne me croirait si j’en venais à clamer une chose pareille. Pas même Alec. En tant qu’individu, en tant qu’habitant lambda de Détroit, au passé quelque peu douloureux, je peux vous dire que cette société est loin d’être idéale. Bien sûre, nous oeuvrons tous pour qu’elle le soit un jour, mais il reste encore du chemin à faire. Pour que Détroit soit une ville où règne paix et sérénité, il devrait y avoir un consensus, une parole, une opinion qui ferait l’unanimité. Seulement, ce n’est pas le cas et cela provoque de nombreux dégâts. Oui, une bonne partie de notre société manque cruellement d’éducation et de réflexion, se contentant de vouloir faire la guerre à tout va, souhaitant nous éradiquer, nous, hauts membres de la société. Si vous voulez mon avis, ce n’est que stupidités sans nom. La guerre n’est pas la réponse. La rébellion ne l’est encore moins. Et ce sont ces personnes qui nous empêchent d’améliorer la société. Ceux qui ne font que tuer, se battre pour des causes perdues et sans aucun sens. Ils nous traitent de personnes violentes, de dictateurs. Mais face à de tels sauvages, nous ne sommes que contraints d’utiliser les mêmes armes qu’eux, si nous ne voulons pas être décimés et laisser les commandes à de véritables animaux. Alors oui, la société idéale n’est pas celle dans laquelle nous évoluons actuellement. La société idéale serait une société sans rebelles. ⊹ Le gouvernement actuel à Détroit est sujet à controverse, mais vous vous en pensez quoi? Comme dit précédemment, je crois que ces controverses sont simplement une énième attaque des rebelles pour tenter de déstabiliser la crédibilité du gouvernement. Pour moi, certaines méthodes, un brin douteuses sont parfaitement justifiées par l’attitude agressive et violente qu’ont les rebelles à notre égard. Nous sommes des dictateurs, des machines de guerre, des personnes avides de pouvoir prêts à tout ? Alors eux, que sont-ils ? Ne tentent-ils pas de nous renverser pour prendre le pouvoir ? N’hésitent-ils pas à tuer des membres du gouvernement pour parvenir à leur fin ? Il faut savoir faire un retour sur soi-même avant de vouloir enseigner de quelconques leçons de morales aux autres. ⊹ Plusieurs groupes de rebelles font parler d'eux depuis quelques années, qu'en pensez vous? Les rebelles… Ce ne sont simplement que des hypocrites avides de pouvoir et de violence. Qu’ils ne me fassent pas croire qu’ils oeuvrent pour la paix et les libertés individuelles quand c’est exactement ce que nous tentions de leur offrir avant qu’ils ne viennent semer le trouble dans la société, avant qu’ils ne viennent immiscer violence et rébellion. Il faut toujours qu’il y ait des personnes avec l’esprit de contradiction et bien sûre, des gens qui n’ont pas assez de caractère pour se faire sa propre opinion, alors ils se laissent influencer par leurs paires pensant bien faire. Hélas, rejoindre la cause rebelle n’est pas bien faire. Non, cela ne fait d’engranger une haine envers la société, envers le gouvernement, qui ne devrait pas avoir lieu d’être.

La personne qui compte le plus à ses yeux est sa fille Mila, pour laquelle il serait prêt à absolument tout. Il est très présent pour elle et lui cède absolument tout, pour la simple et bonne raison qu'il revoit à travers ses yeux, ceux de sa femme défunte, Ophelia. Cependant, il préfère parfois passer sous silence certains aspects de son travail, afin qu'elle continue à avoir une image parfaite de son père. ≈ Il n'est pas le moins du monde tactile. La seule personne qu'il aime prendre dans ses bras sans la moindre retenue est Mila. ≈ Il est rare de le voir trainer chez lui en jogging. Il est toujours en mouvement et ne se laisse jamais une seconde de répit. Cela lui a longtemps permis de ne pas penser à sa femme, mais aujourd'hui, c'est plus par habitude. ≈ Le matin, il boit un café noir et un jus de raisin. Il ne mange que très rarement par manque de temps. ≈ Il a au total six tatouages, dont le prénom de sa femme dans le creux de son cou. ≈ Il court chaque matin avant d'aller au boulot. ≈ Il ne dort que cinq heures par nuit au maximum. ≈ Il ne supporte pas avoir tord. Il part donc du fait qu'il a toujours raison et que la fin justifie toujours les moyens. ≈ Il joue très bien du piano. Lorsque Mila était enfant, c'est en jouant quelques mélodies qu'il parvenait à l'endormir. ≈ C'est un très bon nageur. Il a d'ailleurs remporté plusieurs coupes lorsqu'il était adolescent. ≈ Il affirme n'avoir peur de rien. Mais en réalité, il déteste les endroits clos et peut devenir fou lorsqu'il se sent trop confiné dans un petit espace. ≈ Plus jeune, il souhaitait faire partie des forces de l'ordre. Mais aujourd'hui son job lui plait encore plus, malgré que ce soit pour de mauvaises raisons qu'il ait commencé à travailler pour le gouvernement. ≈ Dans son porte-feuille, il y a une photo de sa femme, Ophelia avec Mila enfant qu'elle tient dans ses bras. Cette photographie est toujours sur lui et il ne parviendra surement jamais à s'en détacher. ≈ Il n'a jamais retiré son alliance. ≈ Il est très impatient et ne supporte pas que les choses n'aillent pas tout de suite dans son sens. ≈ Il traine parfois plus dans la salle de bain que sa propre fille le matin. ≈ Il est allergique aux noix et noisettes. Si vous souhaitez le tuer, le meilleur moyen est de lui en faire manger une grosse quantité. ≈ Ariana est probablement la seule vraie amie qu'il a et en qui il peut avoir pleinement confiance, malgré le fait que leur relation soit des plus ambiguë. ≈ Il est officiellement le meilleur ami du président Alec Kienig, mais il n'a pas le moins du monde confiance en lui et ne lui a jamais rien confié de personnel. Tout ce que l'homme sait, il l'a su en lisant son dossier. ≈ C'est peut-être parce qu'il ne considère guère Alec comme un véritable ami, qu'il n'a pas le moindre remord à coucher avec la femme de ce dernier. ≈ Marlon a toujours pensé qu'il ne pourrait plus jamais aimer une femme autant qu'il a aimé Ophelia. Et pourtant, il est actuellement en train d'être pris à son propre jeu.


⊹⊹⊹

Célébrité Ian Bohen, ou autrement dit, Peter Hale le sexy loup garou. Pseudo/Prénom benzorris/Anouchka Âge vingt-et-un ans, et oui je me fais vieille. Présence sur le forum dès que possible, mais je passerais au moins tous les jours ! Où avez-vous connu GITD ? je vous en pose des questions ? Avez-vous pris un scénario ? tout droit sorti de mon imagination. Crédits
Code:
[b]IAN BOHEN[/b] + marlon quinlan


Dernière édition par Marlon Quinlan le Mar 9 Déc - 18:28, édité 10 fois
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Marlon Quinlan

Marlon Quinlan
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date d'inscription : 17/08/2014
âge : trente-huit ans
occupation : vice-président au sein du gouvernement de Détroit


≈ what I want is what I've always wanted, revenge. Empty
MessageSujet: Re: ≈ what I want is what I've always wanted, revenge.   ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. EmptyDim 24 Aoû - 13:34

and it take all my strength not to dig you up
from the ground in which you lay, the biggest
part of me, you were the greatest thing and
now you're just a memory to let you go of.


≈ ≈ ≈


≈ what I want is what I've always wanted, revenge. Tumblr_ncg7dof0101rnituko1_r4_400 « Toutes mes condoléances Marlon. » Une femme d’une trentaine d’années que Marlon connaît à peine, pour lui avoir à tout casser, adressé la parole une ou deux fois au détour d’une ruelle lui serre chaleureusement la main. Elle arbore une mine triste, pleine de compassion envers lui. Ce qui le dégoûte d’autant plus, mais il garde son sang-froid comme il le fait depuis près d’une bonne heure, à toutes ces personnes touchées par le décès tragique d’Ophelia Quinlan. En face de cette femme, Marlon n’a la moindre réaction. Il est froid, dénué de toute émotion. Un léger rictus d’une fraction de seconde traduit l’expression d’un sourire. Mais de toute évidence, il est loin d’être éprouvé. Il se fiche de cette femme. Comme il se fiche de chacune des personnes présentes dans la demeure qu’il partageait avec Ophelia, et Mila depuis prêt de onze années. Il n’a guère besoin de compassion et encore moins de pitié venant de toutes ces personnes qui ne peuvent comprendre ce qu’il ressent à présent. Personne ne peut comprendre. Il est dévasté, détruit de l’intérieur. Il se sent vide, terriblement vide, comme si toute sa vie venait de lui être dérobée en une seconde. Il ne ressent plus rien. Son regard est vide et son visage éteint. Des cernes ornant le contour de ses yeux sont les seuls indices de son chagrin. Il vient de perdre sa femme, l’amour de sa vie, celle pour qui il aurait pourtant tout donné, celle sans qui il ne se voit plus vivre, celle qui a fait de lui l’homme qu’il était. Aujourd’hui, cet homme souriant, plein de joie de vivre et toujours prêt à plaisanter semble bien loin. Il n’a plus envie de rien. Il veut simplement qu’on le laisse tranquille, qu’on arrête de le regarder comme un pauvre être fragile qu’on a besoin de réconforter et de prendre dans ses bras. Il n’a pas envie qu’on l’enlace, il n’a d’ailleurs aucune réaction quand on l’étreint, laissant ses bras le long de son corps. Mais personne ne lui en tient rigueur car tout le monde sait que ce qu’il est en train de vivre est terrible. Sa tête lui fait un mal de chien, il ne supporte plus cette ambiance déprimante, ces personnes en larmes et cette musique monotone. Ce n’est pas ce qu’aurait souhaité Ophelia, elle qui était si pleine de vie, qui riait d’un rien et ne prenait jamais les choses trop au sérieux. Elle aurait détesté cette veillée funéraire, autant qu’il la détestait lui-même à cet instant. Mais les parents d’Ophelia, qui ne cessaient de geindre et de pleurer la mort de leur fille, avaient insisté pour organiser ladite veillée. Marlon les avait bien entendu laissé faire, se fichant dorénavant d’à peu près tout ce qui pouvait bien se passer autour de lui. Alors qu’une énième personne vient lui présenter ses condoléances, Marlon croise le regard de sa fille. Elle non plus ne pleure pas. Elle a déjà pleuré une bonne partie de la nuit, réveillée par des cauchemars incessants. Dans les bras d’Ariana, sa marraine, elle tente de transmettre à son père toute son énergie et son courage. Elle n’a que dix ans, mais elle est d’une force et d’une bonté incroyables. Hélas, regarder sa progéniture qui ressemblait comme deux goutes d’eau à Ophelia, est bien trop dure. Il détourne immédiatement le regard, sans avoir extériorisé la moindre émotion. Il sait qu’il est abjecte de se comporter ainsi avec sa fille, mais il s’en fiche. Il se fiche de tout. Il grimace. Sa belle mère vient d’éclater pour la énième fois en sanglots dans les bras d’une voisine sans la moindre importance. Ce qu’elle peut être agaçante. Il se retient de lui demander d’aller pleurnicher ailleurs. Il sait que c’est tout autant difficile pour elle que pour lui. Mais il ne supporte pas la voir se donner en spectacle de la sorte. Il ferme les yeux quelques secondes, renouvelant progressivement l’air de ses poumons. Cela fait plusieurs jours qu’il n’a pas dormi et pour le coup, la seule chose dont il a réellement envie est de retrouver son lit et de ne plus jamais en sortir. Il n’a pas envie de cette vie. Il ne veut pas vivre sans elle. Il n’a que vingt-sept ans et il est veuf. Ce n’est pas comme ça que les choses devaient se passer. Il devait vivre heureux et vieillir aux côtés de la femme de sa vie, aux côtés d’Ophelia. Il avait toujours espéré qu’il perdrait la vie avant elle, car il savait qu’il ne pourrait vivre sans elle. Elle était tout pour lui. Il avait tout quitté pour elle. Il s’était éloigné de ses parents, qui ne voyaient pas leur relation d’un bon œil depuis le premier jour, il avait risqué sa relation avec sa sœur, il avait abandonné ses habitudes de coureur de jupons invétéré. Elle l’avait transformé et représentait absolument tout pour lui. Et aujourd’hui, elle n’était plus là et une partie de lui s’était évaporée par la même occasion. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il fut étonné de voir ses parents. Ils ne se parlaient que très rarement et ce depuis son mariage avec Ophelia. En tant normal, il aurait pu être touché de les voir ici, de l’effort qu’ils faisaient pour lui. Mais aujourd’hui, il ne ressentait le moindre sentiment. Les voir ici ne lui fit donc absolument rien. Il détourna immédiatement les yeux, reprenant son activité favorite, regarder dans le vide. Mais hélas, ceci fut de courte durée. En effet, il venait d’apercevoir la seule personne qu’il refusait de voir depuis la mort d’Ophelia, sa sœur, Faith. Aussitôt sa mâchoire se serra et son visage se ferma. Elle n’avait pas le droit d’être là, il n’avait aucunement l’envie de la voir ici, chez lui. Alors qu’elle était en train de prendre Mila dans ses bras, Marlon s’avança vers elle, arborant un regard des plus noirs, le genre qui ne lui ressemblait absolument pas. « Sors de chez moi Faith ! » Marlon attrapa le bras de sa fille qu’il tira vers lui avant de la pousser vers Ariana. Faith sembla surprise de l’attitude de son aîné envers elle. Elle savait qu’il était dévasté, elle savait qu’elle avait souvent critiqué Ophelia, mais cela ne lui donnait aucun droit d’agir de la sorte avec elle, quand bien même avait-elle assisté vainement à la mort d’Ophelia. C’était du moins ce qu’elle pensait, car elle avait fait bon nombre d’effort pour lui avec Ophelia ces dernières années. Elles étaient même devenues amies. Cependant, Marlon n’avait absolument pas la même vision des choses. Il détestait Faith. Il éprouvait actuellement une haine sans bornes à son égard. Pour la simple et bonne raison qu’il la jugeait responsable de la mort de sa femme. Elle était avec elle, elle travaillait pour les forces de l’ordre et elle n’avait rien fait. Elle s’était contentée d’observer sa scène sans bouger le petit doigt. Elle l’avait laissé se faire descendre devant ses yeux sans tenter de s’interposer. C’est du moins ce dont il était persuadé, ne cherchant absolument pas à comprendre ce qu’il s’était réellement passé. Pour lui, Faith était aussi responsable de la mort d’Ophelia que ces meurtriers de rebelles. Sa jeune sœur, un brin confuse l’interrogea du regard, se demandant pourquoi c’était à elle qu’il demandait de sortir alors que finalement, elle souffrait, elle aussi de cette perte. « Tu m’as très bien entendu, je veux que tu sortes de chez moi et que tu ne remettes jamais les pieds ici ! » Il est froid et terriblement méchant, ce qui touche immédiatement Faith en plein cœur. Il le sait, il est cruel, mais pour lui, chacun de ses mots sont justifiés. « C’est toi qui a tué Ophelia ! C’est de ta faute tout ça, tu me l’as enlevé ! Tu n’as peut-être pas appuyé toi-même sur la détente mais tu n’as rien fait pour l’en empêcher ! » Faith, en face de la dureté des propos de son frère, ne parvient à lui répondre, à dire quoi que ce soit. Tout le monde les regarde, se demandant bien ce qui peut arriver à Marlon. Il plisse les yeux rendant son regard encore plus sombre alors que, Mila, qui observe la scène semble prendre peur. Elle se réfugie immédiatement dans les bras d’Ariana, qui lui caresse maternellement les cheveux. « Marlon ! » le réprimande Ariana tout en protégeant Mila de la violence verbale de son père. « C’est elle qui est responsable de la mort de ta meilleure amie je te rappelle ! » lui lance-t-il alors qu’il n’a pas quitté sa sœur du regard. Il se fiche que Mila soit présente et assiste à la scène. C’est un mal pour un bien, elle doit savoir la vérité, elle doit savoir que Faith n’a absolument rien à voir avec celle que l’on croyait connaître. « Marlon tu es injuste, tu n’étais pas là, tu ne sais pas, je ne … » commence Faith tout en s’approchant de son frère, espérant probablement avoir l’influence nécessaire sur lui pour le calmer et surtout pour lui faire entendre raison. Mais toute notion de calme et de raison semble bien loin de lui. Tout ce qu’il ressent c’est de la haine. Une haine infinie pour les rebelles et pour elle, pour sa propre sœur qui, en tant que membre des forces de l’ordre aurait pu sauver Ophelia et ne l’a pas fait. Il la coupe alors au beau milieu de sa justification, n’ayant pas le moins du monde envie d’en entendre davantage. « Je me fiche de tes explications Faith. Je ne veux plus jamais te revoir ici, je ne veux plus que tu m’approches, ni moi, ni Mila. Je ne veux plus jamais te voir. » Marlon a haussé le ton. Tout le monde semble estomaqué par ses propos mais personne ne daigne s’interposer, observant à quel point Marlon pouvait être cruel avec sa jeune sœur. Car finalement, ici, personne ne la tenait pour responsable, sauf Marlon. « Tu es morte pour moi au moment où tu as laissé ma femme se faire tuer ! » Il entend quelques murmures aux alentours et sait qu’à sa droite, Mila entend tout. Il sait que ce n’est ni le lieu ni le moment de dire toutes ces choses à Faith mais le fait est qu’il n’a plus aucune envie de faire les choses raisonnablement. Il a envie de laisser exprimer toutes ses ressentiments et toute sa haine. Il la déteste, elle et toutes ces personnes qui le regarde avec pitié. Face à lui, Faith est blessée par les propos de son frère. Il peut le lire sur son visage, sans en prendre réellement compte. Elle l’a mérité, il en est persuadé. « Tu sais très bien que je ne pouvais rien faire, c’est elle qui a choisi de … » L’entendre remettre la faute sur Ophelia est la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour Marlon, qui l’arrête immédiatement, n’ayant absolument pas envie d’entendre Faith se justifier en blâme le comportement d’Ophelia, malgré le fait qu’elle se contentait là de raconter ce qu’il s’était réellement passé. « Sors de chez moi ! » D’un geste brusque, il lui montre la porte. C’est trop pour lui, il n’en peut plus. Il ne veut plus la voir. Il ne veut plus voir personne. Il les déteste tous. Il déteste le monde entier. « Mais … » Aussitôt a-t-elle ouvert la bouche que Marlon s’empresse de l’interrompre, lui criant littéralement dessus. « SORS DE CHEZ MOI JE T’AI DIS ! » Mila commence à pleurer, les cris de son géniteur sont si rares qu’elle prend immédiatement peur. Mais la colère du jeune homme est bien trop présente pour qu’il ne se calme et ne vienne rassurer sa fille. Il n’en peut plus. Il est au bord de l’implosion. Il jette un dernier regard à sa jeune sœur. Le genre de regard qui traduit toute sa rancœur envers elle, le genre qui pourrait en anéantir plus d’un sur place. Marlon fait un pas en arrière et jette quelques regards aux environs. Ils sont tous là, à le regarder comme une bête de foire. Il est resté parfaitement poli jusque là, mais la colère a définitivement pris possession de lui et il ne peut se contenir plus longtemps. « Et sortez tous ! La fête est finie ! J’en peux plus de vous voir tous là à pleurnicher ! Dégagez, rentrez chez vous ! » Il hurle dans la maison à l’adresse de chacun des invités alors que ces derniers ne trainent pas pour lui obéir. Ils comprennent son comportement, du moins ils font semblant de le comprendre. En réalité, ça n’importe peu pour Marlon, qui n’attend même pas que sa maison se vide pour quitter définitivement les festivités. En effet il sort avec une rage sans nom de la pièce pour rejoindre sa chambre. Celle qu’il partageait il y encore quelques jours avec Ophelia. Il frappe violemment dans la porte pour la fermer, mais surtout pour se défouler d’avoir supporter tant d’hypocrisie et d’absurdité ces derniers jours. Ils ne peuvent pas comprendre. Ils ne comprennent rien. Ils sont idiots. Marlon s’écroule sur son lit et l’odeur du parfum d’Ophelia lui monte immédiatement à la tête, lui donnant presque la nausée. Il soupire et se tourne sur le dos, les yeux rivés vers le plafond parfaitement blanc. Ses yeux le brûlent et il sent son estomac se tordre de douleur. Il sent l’envie de vomir lui monter. Il n’en peut plus. Et sans qu’il ne s’y attendre réellement, une larme perle le long de son visage. Il n’a pas pleuré jusqu’alors. Il n’a pas versé une seule larme depuis la tragédie, ni lorsqu’on lui a annoncé la mort de sa femme, ni lorsqu’ils l’ont faite incinérer. Il se devait d’être fort. Pour Mila. Mais aujourd’hui, il n’y parvient plus. Il n’arrive plus à être fort car sans Ophelia, il n’est plus rien. La seule chose qui le retenait donc aujourd’hui n’était autre que Mila. Et cette unique larme eut pour lui, l’effet d’un électrochoc. Il ne pouvait se laisser aller. Il ne pouvait abandonner. Ce n’est pas ce qu’Ophelia aurait voulu. Il devait être un bon père pour sa fille, pour honorer la mort d’Ophelia… (…) « Papa, j’ai fait un cauchemar … » Une petite tête brune vient de pénétrer dans la chambre, quelques larmes perlant le long de ses joues rosies. Marlon, qui tentait de trouver le sommeil depuis plusieurs heures, ouvrit les yeux avec un brin de difficulté. Mais voir sa petite fille dans cet état l’interpella aussitôt et le réveilla d’un coup d’un seul. De plus, la lumière du couloir venait de faire irruption dans sa chambre plongée dans l’obscurité, venant lui agresser immédiatement le visage, l’obligeant à ouvrir les yeux. La petite fille tient timidement la poignée de la porte, attendant probablement que son père l’invite à entrer, malgré le fait qu’elle savait pertinemment quelle allait être sa réaction. Il faut dire que depuis quelques jours, les nuits se suivaient et se ressemblaient. S’il venait de perdre sa femme, Mila avait, elle, perdue sa propre mère. Personne ne devait perdre sa génitrice si jeune. C’était injuste. L’homme afficha alors un sourire bienveillant à son enfant avant de se redresser dans ce lit qui était autrefois le lit conjugal, qu’il partageait avec Ophelia. « Viens là ma puce ! » Mila affiche l’un de ses plus beaux sourires, comme elle le fait chaque nuit, lorsque son père accepte qu’elle vienne le rejoindre. Elle avait peur et faisait bon nombre de cauchemars. Si elle s’était montrée très forte pour une fillette de seulement dix ans, lorsqu’elle se retrouvait seule, dans son lit, plongée dans le noir, toute la cruauté de la dure réalité venait lui frapper au visage. Et la seule chose qui parvenait à la calmer était de retrouver des bras de son papa. La petite courut alors jusqu’au lit et vint immédiatement se glisser sous les draps et se blottir contre Marlon. « Tu sais je suis désolé d’avoir crier hier. Je ne voulais pas te faire peur. Papa t’aime tu sais ? » lui dit-il en lui caressant paternellement les cheveux. Elle était aujourd’hui tout ce qu’il avait et il n’était pour lui, pas question de la laisser tomber, plus jamais. La veillée d’Ophelia avait été des plus difficiles pour lui et même si crier sur Faith, qu’il jugeait responsable de la mort de sa femme lui avait permis de se défouler, il savait qu’il mal agit. Pas envers Faith, non, il pensait à son encontre la totalité de ses propos. Non, il avait mal agit en présence de sa fille qui n’avait pas à voir son père s’emporter de la sorte et surtout à ce moment précis, alors qu’ils étaient tous censés se recueillir et faire leur deuil du décès d’Ophelia. La petite fille secoua la tête et serra son père dans ses bras. Elle ne lui en tenait absolument pas rigueur. C’était d’ailleurs assez fou de voir comment elle voyait son père. C’était son héros, la personne qu’elle aimait probablement le plus sur terre et ce, malgré tout ce qu’il pourrait dire ou faire. Ils restèrent ainsi, dans les bras l’un de l’autre pendant quelques minutes. Conscients de l’heure avancée de la nuit, ceux-ci ne décidèrent pas pour autant de tenter de trouver le sommeil. Ces derniers temps, c’était chose bien trop difficile pour l’un comme pour l’autre. Marlon ne cessait de faire des insomnies, ne parvenant à dormir dans ce lit vide ; et Mila faisait d’abominables cauchemars dès l’instant où elle fermait les yeux. « Maman me manque. » finit par dire la jeune fille, le regard plongé dans le vide. Cela ne faisait que quelques jours qu’Ophelia n’était plus de ce monde et Marlon avait l’impression que cela faisait une éternité. Elle lui manquait aussi, terriblement. Mais une chose était certaine, il se devait d’être fort pour Mila. Il devait tenter de passer par dessus sa tristesse et sa colère, afin de donner à Mila tout l’amour et surtout la stabilité qu’elle méritait. L’homme embrassa alors le front de sa progéniture, la serrant un peu plus contre lui. « A moi aussi ma chérie, mais elle veille sur toi de là-haut, elle sera toujours prêt de nous. » C’était le genre de phrase bateau qu’on servait aux victimes d’un deuil, le genre qui avait toujours eu le don d’agacer Marlon. Mais aujourd’hui, il savait que ces mots étaient parfaits pour rassurer Mila, pour qu’elle se sente mieux. La petite acquiesça d’ailleurs en attrapant l’oreiller où Ophelia avait l’habitude de dormir il y a encore quelques jours de cela. Elle le serra contre elle avant de lever ses grands yeux tristes vers Marlon. « Est-ce que tata a tué maman ? » La question de Mila eut l’effet d’une véritable claque en plein visage de Marlon qui en eut le souffle coupé. Il la regarda quelques secondes, ne sachant s’il devait lui conter l’horrible vérité –du moins celle qu’il pensait- ou bien enjoliver les choses pour qu’elle continue à croire à la bonté de chaque habitant de cette ville. Marlon soupira. Avec Ophelia, ils avaient toujours mis un point d’honneur à être parfaitement honnête avec elle, tout en la protégeant tout de même des horreurs de la vie. Aujourd’hui, il se devait pourtant d’être franc avec elle, car finalement, même si elle n’avait qu’une dizaine d’années, elle méritait de tout savoir. « Non Mila, Faith n’a pas tué maman, mais elle y a contribué. Il ne faut plus que tu y penses, tata n’est pas quelqu’un de bien. On est que tous les deux maintenant. » C’était cruel, mais chacun de ses mots étaient pensés. Faith était pour lui morte. Il avait perdu sa sœur en même temps qu’il avait perdu sa femme. Certains pouvaient dire qu’il était injuste, même cruel envers elle. Mais pour lui, voir sa sœur tous les jours alors qu’Ophelia avait perdue la vie, était bien trop difficile, sachant qu’il lui avait en quelque sorte, confié sa femme, qu’il lui avait offert sa confiance… La petite fille sembla troublée par les mots de son père mais elle décida de ne plus y réfléchir pour le moment. « Tu ne m’abandonneras pas toi hein ? » Malgré toute la force dont elle faisait preuve du haut de ses dix ans, la fillette avait peur, peur qu’après qu’on lui ait enlevé sa mère, sa tante, quelqu’un ne vienne lui enlever son père. Celui qu’elle aimait probablement aujourd’hui le plus au monde. Ce dernier afficha un léger sourire, le premier réellement pensé ces derniers jours. « Non, bien sûre que non, je serais toujours là pour toi. Papa ne sera jamais loin. » lui dit-il doucement en posant sa tête sur celle de sa fille, se voulant rassurant. « Justice sera faite Mila. Ceux qui ont pris ta maman vont payer pour ce qu’ils ont fait, je te le promets. » Il regardait dans le vide et à l’instant même où il prononça ces quelques mots, son visage se ferma, et sa mâchoire se serra. Il ne voulait à ce moment précis qu’une seule chose, que les meurtriers de sa femme paient. Qu’ils souffrent autant qu’ils étaient tous deux en train de souffrir. Qu’ils ressentent la même peine, la même douleur jusqu’au plus profond de leurs entrailles. Et pour cela, il allait probablement être prêt à tout…  



Best way to not get your heart broken
is pretend you don't have one.


≈ ≈ ≈


≈ what I want is what I've always wanted, revenge. Tumblr_nbv3zyCzvC1s7b17mo1_250 « Il faut que l’on trouve une solution Marlon, ça ne peut plus durer comme ça ! » Le président fait les cent pas, tout en ne cessant de secouer frénétiquement la tête. Il est sur les nerfs, comme souvent ces derniers temps. Il semble stressé, presque paniqué par la tournure des évènements. Les rebelles viennent de mettre sans dessus dessous un lieu gouvernemental, un lieu spécialement prévu pour la prochaine grande cérémonie, celle du 78ème anniversaire de la société nouvelle, de la société pacifiée. Tout est à refaire. Le président, ainsi que son vice président, Marlon, le savent parfaitement. Cette destruction n’est pas anodine. Bien au contraire, elle est lourde de sens. Les rebelles ne veulent pas participer aux festivités, ils ne veulent plus de ce genre d’événement pour la simple et bonne raison qu’ils ne veulent plus de cette société. Ils veulent la guerre, la rébellion pour pouvoir prendre le contrôle et faire de la ville nouvelle, une société pervertie comme celle d’autrefois. Si Kienig semble hors de lui, Marlon est parfaitement calme. Comme à son habitude d’ailleurs. Il n’est pas le genre à céder à la panique. Face à son supérieur et surtout ami, il reste parfaitement stoïque. Il hoche la tête, c’est tout. « Il faut qu’on les arrête. Il va falloir que l’on reparle de la propagation du virus Quinlan. Je sais que tu es contre, mais on ne va pas avoir le choix. » Marlon secoue la tête. Bien sûr qu’il est contre. Comment pourrait-il être pour ? Comment pourrait-il accepter qu’on répande un virus meurtrier afin de faire comprendre aux rebelles qui gouverne et surtout afin de réduire la population pauvre car finalement, elle ne représentait qu’un problème de plus, celui de leur offrir des ressources pour leur survie sans la moindre contrepartie. Ce n’était plus possible, les ressources allaient finir par manquer. Il fallait trouver une solution et l’équipe gouvernementale n’avait rien trouvé de mieux que de décimer la population. Un mal pour un bien avait même déclaré un conseiller un brin extrémiste. Marlon était droit et quand bien même il acceptait certain écart de conscience pour le bien de la société, il n’était pas prêt à avoir le meurtre de dizaine de personnes pour autant. Il soupire, secouant frénétiquement la tête. Ce n’est pas une solution. « C’est ça où bien dans un an ou deux, se sera l’anarchie. » Le président n’a pas totalement tord. La faim, couplée de la volonté grandissante de réduire à néant la société par les rebelles, ne peut conduire qu’à cela, l’anarchie, la guerre civile. C’est pourquoi le président est persuadé qu’il faut jouer sur la peur des habitants afin qu’ils rentrent dans les rangs. Mais tuer ?  « Tuer des centaines de pauvres ne résoudra rien. La plupart sont innocents et ne demandent rien à personne ! » Marlon est sûr de ce qu’il avance, du moins pour le moment. Mais hélas, il ignore que son ami, qui le connaît finalement un peu trop bien, a une force de persuasion sur lui qu’il sait infaillible. Alec s’approche alors de Marlon et plisse légèrement les yeux, afin de donner un peu plus d’envergure à son propos. « Et certains sont des rebelles Marlon ! Ceux qui ont tué Ophelia ! Pense à ta femme ! » Marlon déteste quand Alec vient remettre sa femme sur le tapis, car finalement, elle est son point faible et l’a toujours été, même lorsqu’elle était encore en vie. Il ne répond pas et détourne le regard. Il déteste Alec à ce moment précis. Il déteste quand on parle d’Ophelia et surtout qu’on se serve de la peine, de la souffrance qu’il ressent pour lui faire accepter n’importe quoi. Mais Alec sait très bien que c’est le meilleur moyen et probablement le seul de le faire craquer. Il dépose alors sa main sur l’épaule de son ami et cherche son regard. « Pense à ce qu’ils lui ont fait et ce qu’ils feront à nouveau à tous les innocents de Détroit si nous ne faisons rien ! »  Marlon se mord la lèvre. S’il a la réputation d’être intraitable, il ne parvient jamais à dire non au président lorsqu’il prend comme argument de poids Ophelia. Il sent l’hésitation, le stress l’envahir et il déteste ça. Il est en train de flancher, il le sait. « Parfois la fin justifie les moyens ! » Il soupire de nouveau. Quand va-t-il arrêter de jouer avec ses nerfs de la sorte ? Marlon fait un pas en arrière et se frotte nerveusement la nuque. « Je sais mais … » commence-t-il avant de s’arrêter lui-même dans sa réplique. Il n’y a pas de mais. Plus le temps passe, plus il écoute les propos du président, plus il flanche et plus il croit que ce n’est pas une si mauvaise idée que cela. Il devient fou. Comme à chaque fois que l’on se sert d’Ophelia. C’est fou à quel point il pouvait être faible lorsqu’il était question d’elle. « Ils n’ont eu aucune pitié envers Ophelia lorsqu’ils l’ont abattu de sang froid, souviens-toi en ! Et à cette époque, tu étais encore qu’un pauvre innocent ! Tout comme elle ! » C’est cette phrase qui vint complètement décimer ses idéaux et convictions qu’il avait jusqu’alors. Aussitôt, il revoit le corps inerte de sa femme dans ce cercueil austère. Il revoit le visage des membres des forces de l’ordre lui annoncer qu’elle a été assassinée de sans froid par des rebelles. Puis il la revoit vivante, sourire, rire comme une enfant. Il la revoit courir dans les champs, ses cheveux aux reflets blonds virevoltant au grès du vent. Il se revoit lui-même lui attraper la main, l’incitant à lui faire face, lui frôlant les lèvres, lui caressant sa peau nue… Et puis plus rien. Elle n’est plus là. Elle est morte, assassinée par les rebelles. Puis il se souvient pourquoi il est entré au gouvernement. Il se souvient de la raison première de son arrivée ici et surtout des sentiments qu’il a ressentit à l’enterrement de sa femme. La haine, le dégoût, la volonté d’obtenir réparation, la vengeance. « C’est toi qui a raison… » Il en était maintenant convaincu, malgré le fait qu’il était persuadé du contraire à peine quinze minutes plus tôt. Marlon serre la mâchoire et rejoint Alec près du bureau. « Il faut qu’on leur fasse comprendre qu’on ne peut pas les laisser pervertir la société sans qu’on se batte ! » Et voilà, le président de Détroit venait d’obtenir ce qu’il souhaitait. Il avait fait changer Marlon d’avis et ce, sans le moindre effort. Mais cela, Marlon ne s’en était pas réellement rendu compte. En une fraction de seconde il avait changé d’avis et s’était persuadé que tuer des innocents par un virus mortel était la meilleure des solutions. Il attrape alors une feuille de papier qui ornait le bureau de son supérieur et signe en bas à gauche. Voilà qui était fait. Il venait de donner sa bénédiction pour tuer des centaines de personnes. (...) « La réunion est terminée Monsieur Quinlan ? » Une blonde aux allures de mannequin vient d’entrer dans le bureau de Marlon, après avoir frappé à la porte. L’homme lève les yeux vers elle et sans qu’il ne parvienne à savoir pourquoi, un léger sourire vint se dessiner sur son visage. Pourtant, il est énervé. Il vient de signer un papier approuvant la propagation d’un virus pour lequel il était absolument contre il y a de cela quelques heures. Il le sait, il s’est fait manipuler et ce, de manière la plus lamentable qu’il soit. Mais le visage d’Amelia Kienig a toujours cet effet sur lui. Il hoche alors la tête et lâche le stylo qu’il tient entre ses doigts, afin d’offrir toute son attention à son interlocutrice. La paperasse pouvait attendre. « Depuis quand y-a-t-il autant de manières entre nous Madame Kienig ? » Il incline légèrement la tête en souriant de plus belle, de ce sourire malicieux qui ne cesse de faire irruption lorsqu’il se retrouve seul avec elle. Elle affiche le même genre d’expression sur son visage avant de fermer la porte à clé derrière elle, puis de se dirige dangereusement vers le bureau de Marlon. Ce dernier ne tarde pas à se lever et à contourner ledit bureau pour la rejoindre. « Je déteste Alec ! » s’écrit-il en déposant ses deux mains sur les hanches de la blonde. En face, Amelia passe ses bras autour du cou de son interlocuteur. « Voilà qui nous fait un nouveau point commun Monsieur Quinlan ! » Aussitôt a-t-elle prononcé ces quelques mots qu’elle vient trouver les lèvres de Marlon. Cela pouvait sembler étrange pour n’importe qui, la femme du président embrassant à pleine bouche le bras droit de son époux, et ce sans la moindre retenue. Ca l’était. Mais, de toute évidence, ce n’était pas la première fois qu’ils faisaient ça. Bien au contraire, cette mascarade durait déjà depuis quelques mois déjà. Amelia se disputait avec son époux, elle courrait dans les bras du vice-président ; Marlon ne parvenait à se mettre d’accord avec Alec, il s’empressait de rejoindre la blonde. Un exutoire, voilà ce qu’ils étaient l’un pour l’autre. Et peut-être même un moyen de blesser Alec Kienig. Eux-mêmes l’ignoraient. Une chose était sûre, il n’y avait pas le moindre sentiment entre eux. Du moins c’est ce qu’ils clamaient haut et fort l’un à l’autre. Ils s’envoyaient en l’air sur ce bureau à chaque fois qu’ils se retrouvaient, veillaient l’un sur l’autre et voyaient parfois d’un œil mauvais les fréquentations de l’autre, mais non, pas le moindre sentiment. De toute manière, Marlon ne faisait pas dans les sentiments, ou du moins, il ne faisait plus. Il s’était interdit d’aimer à nouveau et ce depuis la mort de sa femme, il y a pourtant de nombreuses années. Sans savoir réellement pourquoi, il avait l’impression que s’il venait à tomber amoureux, il trahirait Ophelia et c’était la dernière chose qu’il voulait. Il aimait Ophelia et l’aimerait probablement toujours, toute sa vie. Elle était sa femme mais aussi et surtout sa meilleure amie, son âme sœur. Il n’était donc pas question une seule seconde pour lui de s’attacher à une autre femme qu’elle, et encore moins à la femme du président. Car il le savait, si leur petite aventure venait à être révélée au grand jour, ils étaient mal, très mal. Marlon connaissait les manières de faire de son ami et il n’était pas certain que ce dernier ne demande pas de les brûler vif sur la place public. Sans exagération aucune, non, il ne donnait pas cher de sa peau. Ce jour-ci, l’histoire se répétait inlassablement. Ils goûtaient tous deux au plaisir de la chair, à une certaine passion qui leur semblait étrangement naturelle, sans pour autant se rendre compte de la réalité de ce qu’il était en train de se produire entre eux. Puis ils se juraient de ne jamais dire à qui que ce soit ce qui venait d’arriver et ils repartaient chacun de leur côté, réajustant sa jupe pour l’une et remettant droite sa cravate pour l’autre. Elle sortait du bureau de Marlon, des dossiers à la main, comme si de rien était et tout le monde n’y voyait que du feu, même le président, qui déposa un baiser sur les lèvres de sa femme au passage, l’air de rien.  


Dernière édition par Marlon Quinlan le Ven 26 Sep - 13:07, édité 9 fois
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Marlon Quinlan

Marlon Quinlan
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âge : trente-huit ans
occupation : vice-président au sein du gouvernement de Détroit


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MessageSujet: Re: ≈ what I want is what I've always wanted, revenge.   ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. EmptyDim 24 Aoû - 13:34

what you don't understand is I'd catch
a grenade for ya, throw my hand on a
blade for ya I'd jump in front of a train
for ya, you know I'd do anything for ya.


≈ ≈ ≈


≈ what I want is what I've always wanted, revenge. Tumblr_n9dvw7GJDu1r3ftwpo4_r1_250 « Qu’est-ce que tu en penses toi Marlon ? » Cela fait une bonne demie heure que Alec Kienig s’adresse à Marlon, mais aussi aux autres conseillers présents autour de la table. C’est un repas d’affaire, comme chacun des dîners qui les réunissent tous ces derniers temps. La société ne fait qu’accumuler les crises en tout genre et le gouvernement s’efforce du mieux qu’il peut d’arranger les choses. Cependant, ça n’est pas toujours évident lorsque tous les membres ne sont pas sur la même longueur d’onde. Bien sûre, jamais personne ne laisse transparaître cette scission au sein même de la direction face au peuple, mais les désaccords ne cessent de s’accumuler et surtout de s’accentuer. Marlon fait d’ailleurs parti de ceux qui ne sont pas en totale phase avec Alec Kienig, mais finalement, c’est ce dernier qui a toujours le dernier mot, quand bien même il s’efforce de récolter l’avis de ses collaborateurs. Le vice-président lève les yeux vers son supérieur et ami, un brin surpris par son interpellation. « Pardon ? Ce que je pense de quoi ? » Il vient d’être totalement sorti de sa rêverie. Et pour cause, il ne cesse de s’amuser à entremêler ses doigts dans ceux de celle qui est assise juste à côté de lui. Amelia Kienig. La femme dudit président. C’est toujours la même chose dans ce genre de repas, il fait son possible pour se retrouver hasardeusement à côté de la belle et ne peut s’empêcher de venir à son contact. Une simple relation sans lendemain et sans la moindre attache qu’ils disent. Bien sûre. Visiblement surpris que le président l’interpelle de la sorte, Marlon extirpe aussitôt sa main de celle de la blonde, à contrecœur. Ne sait-on jamais qu’il ait un doute sur leur liaison. Il n’avait pas envie de mettre Amelia dans une position délicate et encore moins de perdre sa place au sein du gouvernement pour une histoire de coucherie sans la moindre importance. Du moins c’est ce qu’il se disait à ce moment-ci. Le vice-président reporta donc toute son attention vers le président. Mais celui-ci, songeur plissa les yeux. « La famille Kovac bien sûre ! Tu ne m’écoutes pas ? » Si face à Alec, Marlon ne bronche pas, ne transparaissant aucune émotion, à l’intérieur, il sent son cœur battre un peu plus fort. « Il y a quelque chose tu veux me dire Marlon ? » La suspicion de Kienig l’angoisserait presque. Mais bien sûre, Marlon a l’habitude de gérer ce genre de situation et comme à son habitude il reste parfaitement stoïque et hausse les épaules avec son habituelle nonchalance. « Non absolument pas, ça doit être la fatigue, je ne dors pas très bien ces derniers temps. » A cette phrase, il eu une envie terrible de pouffer mais il résista, jouant à la perfection son rôle. Car si ce qu’il avançait n’était absolument pas faux, la raison de cette fatigue était pour moitié due à la présence d’Amelia dans son bureau, presque tous les soirs ces derniers temps. Il ne l’invitait que très rarement chez lui, pour ne pas dire jamais. Pour la simple et bonne raison que sa fille était là et qu’il était inconcevable pour lui de s’envoyer en l’air avec la femme du président dans le lit qu’il partageait autrefois avec Ophelia. Une fois Kienig rassuré, Marlon jeta un regard presque amusé à la blonde à sa droite. Aussitôt, celle-ci glissa sa main tiède sur la cuisse de Marlon. C’était un jeu habituel entre eux, ils ne pouvaient décidément pas être l’un à côté de l’autre sans chercher le contact. Et alors qu’il s’apprêtait à entrer dans son jeu, un membre de l’équipe du gouvernement entra à vive allure dans la pièce, comme s’il venait de courir un marathon et qu’il avait une nouvelle des plus accablantes à annoncer. « Monsieur Quinlan, votre fille vient d’être enlevée par les rebelles, nous avons reçu un communiqué de la plus haute importance par groupe des rebelles il y a une dizaine de minutes ! »  Le garçon d’une vingtaine d’années continua son discours pendant plusieurs minutes alors que Marlon ne l’écoutait déjà plus. Il se fichait de savoir le pourquoi du comment et ce qu’ils réclamaient. Sa fille venait d’être enlevée. Sa petite fille, la personne qu’il aimait probablement le plus au monde. Il était en train de se décomposer sur son siège, car en l’espace de quelques secondes, il s’était imaginé le pire. La retrouver morte, criblée de balles comme il avait retrouvé Ophelia. Non. Ce n’était pas possible, l’histoire ne pouvait pas se répéter, pas avec sa petite fille, la prunelle de ses yeux. Marlon retira brusquement la main d’Amelia sans la moindre précaution et se leva de son siège quittant la pièce sans un mot. Le président lui vociférait qu’il allait tout mettre en oeuvre pour la récupérer mais de toute évidence, Marlon n’avait absolument pas envie de l’écouter. Il venait d’être rempli d’une haine qu’on ne lui connaissait pas ici. La même qu’il avait ressentit lorsqu’il avait retrouvé Ophelia. La même qu’il ressentait à chaque fois qu’il entendait parler de rebelle. Celle qui l’envahissait à chaque instant, à chaque minute où il pensait à sa femme défunte. Personne ne ferait de mal à sa petite fille, c’était inconcevable, hors de question. Et s’il devait tuer de ses propres mains celui qui s’aviserait de lui toucher ne serait-ce qu’un seul de ses cheveux, il le ferait, sans le moindre scrupule. Tout fut rapidement mis en œuvre pour la retrouver, alors que lui avait décidé de faire justice lui-même. En vain, puisqu’agresser verbalement et physiquement chaque personne qu’il soupçonnait de faire parti des rebelles et ce même à l’aide d’une arme à feu, ne donna aucun résultat… (…) Les recherches ont durées deux semaines. Deux interminables semaines. Marlon devenait fou. S’il a fouillé de fond en comble la ville, ce n’est finalement pas lui qui a réussi à retrouver Mila. Ce qui avait d’ailleurs bien du mal à passer pour lui, qui s’était toujours illustré comme un héro auprès de sa fille. Ce n’est qu’une quinzaine de jours plus tard, après moult péripéties que le président l’appela alors qu’il était en plein interrogatoire d’un énième idiot qui ne comptait guère lui dire un traitre mot, afin de lui informer que sa fille, inconsciente, allait être rapatriée aussi vite que possible dans une chambre privative afin qu’elle puisse se reposer et récupérer au sein des hauts locaux du gouvernement, auprès de son père. Elle avait été retrouvée. Marlon savait qu’il ne devait le sauvetage de sa fille qu’au président et à son influence. Ce dernier l’avait gardé dans l’ignorance tout le long, mais Marlon n’était pas dupe. Le vice-président savait. Il savait qu’il allait devoir lui être reconnaissant, et ce même s’il avait dû torturer et tuer quelques personnes pour récupérer Mila. Mais il avait décidé de ne se poser la moindre question. Pour lui, toutes les méthodes étaient bonnes pour retrouver Mila. Que l’on ait tué des dizaines et de personnes et torturé jusqu’à la mort certaines d’entre elles, n’avait pas la moindre importance pour lui. Lorsqu’il s’agissait de Mila, toutes les méthodes étaient à prendre. Il décida donc de se mettre une sorte de voile sur les yeux et de ne pas y penser. Il s’en fichait éperdument, de toute évidence, ces personnes qui avaient subit les interrogatoires musclés du président devaient le mériter un temps soit peu. C’est à ce moment-ci que Marlon se laissa d’ailleurs totalement corrompre par le gouvernement et qu’il adhéra pleinement à leurs idées, douteuses soient-elles, violentes soient-elles. La fin justifie les moyens clamait haut et fort le président, et il avait raison. Marlon s’en était persuadé. Ce jour-ci, Marlon venait à peine de retrouver sa fille. Terriblement inquiet, il avait passé chaque instant, chaque minute à son chevet, attendant impatiemment qu’elle n’ouvre les yeux. Il ignorait ce qu’il s’était passé pour elle auprès des rebelles. Tout ce qu’il espérait, était qu’ils ne lui avaient pas fait de mal. Au bord de son lit, il ne cessait de lui éponger le front, espérant vainement que cela lui fasse du bien, que cela lui permette de rouvrir les yeux. Elle lui manquait terriblement. Il avait cette petite mine déconfite et terriblement meurtrie par l’inquiétude. A ceci s’ajoutaient de larges cernes autour de ses yeux clairs. Cela faisait trois jours qu’il n’avait pas dormi, du moins dans un lit, et plus de dix minutes d’affilées. Car oui, il lui arrivait de s’assoupir sur le fauteuil sur lequel il avait élu domicile ces derniers jours, mais il se réveillait toujours en sursaut, croyant en vain que sa petite Mila avait ouvert les yeux. Il ignorait quelle substance les rebelles lui avaient fait prendre, mais le médecin lui avait affirmé qu’il ne s’agissait de rien de dangereux et qu’elle allait finir par se réveiller. Il n’en pouvait plus. Il était à bout. A bout de force, d’énergie et bientôt d’espoir. Il ferma les yeux quelques secondes, serrant continuellement la main de sa fille entre les siennes. Et alors qu’il s’apprêtait à s’assoupir, une main délicate vint doucement presser son épaule gauche. Il rouvrit les yeux. Amelia. Elle se tenait debout juste derrière lui. Cela faisait quelques jours qu’il ne l’avait plus vu et pour tout dire, qu’il n’y avait guère pensé. Seule sa fille le préoccupait. Il soupira. L’éventualité de perdre sa fille lui avait fait remonter bien trop de souvenirs douloureux ces derniers temps. Il ne cessait de penser à Ophelia. Et comme toujours, il était rongé par les remords lorsqu’il songeait à elle. Il avait l’impression de n’être que le dernier des crétins et de ne pas lui faire honneur, de lui manquer de respect en s’évertuant à toutes ces choses avec Amelia qu’il faisait habituellement avec sa femme. C’était ridicule, il en était conscient, mais il ne pouvait s’empêcher de réfléchir de la sorte. C’est pourquoi, quand bien même il sentit immédiatement tout son corps s’enivrer lorsqu’elle vint poser sa main au creux de son épaule, il ne trouva d’autre solution que de la repousser. « C’est pas le moment Amelia. » lâcha-t-il sèchement sans même lui accorder un regard. C’était trop dur, il ne pouvait la regarder dans les yeux, car il savait qu’il allait faiblir à l’instant même où ses yeux océans viendraient trouver les siens. Il en était hors de question. Il ne faiblirait pas. Il le devait. Pour Ophelia. Il tenta d’extirper son épaule de son étreinte, ce qui eut l’effet d’une véritable claque pour Amelia. Elle connaissait Marlon. Elle savait qu’il était rongé par bien trop de sentiments contradictoires, elle savait qu’il n’était pas le genre d’homme à s’ouvrir à elle, ni même à n’importe qui d’autre sur ses sentiments, sur ses ressentis, c’est pourquoi elle n’avait jamais posé la moindre question, sachant pertinemment qu’il n’y répondrait pas et qu’il prendrait immédiatement la fuite. Mais, si elle savait tout cela, elle n’avait pas forcément l’habitude qu’il la repousse. En effet, à chaque fois qu’elle se pointait à son bureau en petite tenue, il répondait toujours présent. Il n’avait pas forcément le genre de gestes tendres et mots d’amour que pouvait avoir le prince charmant dont toutes femmes rêvaient mais, il était là, dès qu’elle en avait envie. Mais aujourd’hui, il n’était plus que l’ombre de lui-même. Il était plus froid et distant que jamais et n’avait définitivement rien à voir avec l’homme qu’elle connaissait. « Ne me repousse pas Marlon. » lâcha Amelia en tentant tant bien que mal de tenir le coup, face à la distance que mettait tout à coup l’homme entre eux. « Je peux pas, s’il te plait, laisse moi. Va-t’en. »  C’était dur. Autant pour lui que pour Amelia qui devait faire face à une part de l’homme qu’elle ne connaissait pas. Elle aurait aimé lui dire qu’il pouvait lui parler, tout lui dire, qu’elle était là pour lui, mais elle savait que ce n’était pas ce qu’elle devait faire. Que leur relation était finalement rien d’autre qu’une histoire charnelle, physique, sans le moindre sentiment et que les états d’âmes de l’autre ne devaient entrer en jeu ici. Car ce n’était pas ce qu’ils étaient. Elle se résigna donc à quitter la pièce, sans que Marlon n’ait une seule seconde posé son regard sur elle. Il soupira, secouant légèrement la tête. Puis il reporta son attention à sa fille, lui caressant doucement le haut de son front. « Tu es tout ce que j’ai Mila, s’il te plait réveille toi … » Son ton était las, ne sachant plus vraiment s’il devait y croire ou non. « Ophelia n’est plus là, si tu ne te réveilles pas, je n’ai plus la moindre raison d’être … » finit-il par lâcher pour lui-même, ne sachant pas qu’Amelia n’était qu’à quelques pas, adossée contre l’encadrement de la porte et qu’elle venait d’assister à la scène.



You can close your eyes to the things
you don't want to see, but you can't
close your heart to the things you
don't want to feel.


≈ ≈ ≈


≈ what I want is what I've always wanted, revenge. Tumblr_n0ih9nWuYm1sepx2oo6_r1_250« Tu ne veilles pas trop tard et tu fais attention à toi hein ? » Marlon ne cesse d’arranger les cheveux de sa fille pourtant déjà parfaitement bien coiffés. Il est clairement angoissé, comme à chaque fois qu’il doit la laisser partir seule quelque part, ces derniers temps. Depuis l’enlèvement en réalité. Sa progéniture s’est réveillée au bout de quatre longs jours et sans la moindre égratignure. Elle avait juré ne pas avoir été malmenée par le groupe des rebelles et ne cessait aujourd’hui de rassurer Marlon. Mais c’était plus fort que lui, il était obligé de la surprotéger car s’il l’avait toujours plus ou moins fait, aujourd’hui, il avait d’ailleurs plus peur que jamais de la perdre. « Oui papa, ne t’inquiète pas ça va aller. » soupire-t-elle avec un léger sourire. Elle avait l’habitude que son père l’étouffe et la flique un peu trop ces derniers temps, mais cela ne semble pas la gêner plus que ça. Ce qui n’est pas pour déplaire à Marlon, qui de toute manière ne peut s’empêcher d’agir de la sorte. Il fait alors descendre ses mains le long des épaules de Mila, un sourire bienveillant aux lèvres. « Si tu as le moindre problème, tu m’appelles d’accord ? J’ai demandé à Casey de garder un œil sur toi durant la soirée, donc si quelque chose ne va pas, n’hésite surtout pas à aller le voir hein ! » Casey est le garde du corps que Marlon a engagé à la seconde où sa petite fille s’est réveillée. Il était pour lui hors de question de la laisser dorénavant seule arpenter les rues de Détroit sans que quelqu’un, à défaut de lui-même, puisse veiller sur elle. Mila sourire à nouveau, presque amusée par le comportement de son père. « C’est promis papa ! » lâche-t-elle avant de venir déposer un habituel baiser sur la joue de Marlon. Et avant de quitter la demeure des Quinlan, elle lui adresse quelques mots. « Et toi, amuses toi à cette soirée ! » Il acquiesce aussitôt car il serait prêt à dire oui à tout ce que sa fille lui demanderait, mais en réalité, cela fait bien longtemps qu’il n’est plus familier avec la notion d’amusement. Tout ceci semble terriblement loin pour lui. Et les seuls moments qui pourraient s’en approcher étaient ceux passés avec Amelia dans son bureau. Ceux-ci se faisaient cependant bien rares ces jours-ci. En effet, ils ne s’étaient adressés le moindre mot, ni même le moindre regard depuis qu’il lui avait, sans la moindre délicatesse, demandé de le laisser seul, alors qu’il veillait auprès de Mila. Elle refusait de revenir vers lui, et bien entendu, Marlon était bien trop fier pour lui présenter ses excuses, qui ne lui semblaient pas du tout appropriées. Une fois seul, Marlon jeta un bref regard dans son reflet dans le miroir. Il réajusta sa cravate et coiffa quelques mèches récalcitrantes avant d’à son tour, quitter les lieux. Son chauffeur personnel depuis plusieurs années l’attendait déjà pour le transporter jusqu’au lieu de la fête. Une énième soirée de charité où Marlon allait devoir jouer les représentants du gouvernement aux côtés de son mentor, Alec Kienig. Si cela ne lui posait aucun problème à l’ordinaire, aujourd’hui, il y allait à reculons. Et pour cause, Alec avait trouvé judicieux de lui imposer de venir accompagné. Marlon se fichait des autres femmes. Il se fichait des femmes de manière générale à vrai dire. La seule qui l’importait n’était plus de ce monde et celle qu’il aurait pu cautionner n’était guère libre et ne le serait probablement jamais. Alors oui, il lui arrivait d’avoir quelques histoires d’un soir de temps à autre, il restait un homme avec des besoins après tout, mais il ne parvenait à se lancer dans quelque chose de plus sérieux. Il ne voulait encore une fois, pas de tout cela. Hélas, Alec savait être persuasif et maîtrisait très bien l’art de la corruption sur Marlon Quinlan. Il avait donc fini par accepter d’être accompagné d’Emma Walker, parce que c’était une belle femme et que finalement, ça n’était pas la plus ennuyante qui soit. Il passerait une bonne soirée, du moment que cela ne l’engageait à rien. Son chauffeur s’arrêta donc en chemin pour prendre Emma, qui était magnifique, comme à son habitude. Marlon l’avait remarqué, et ce, à l’instant même où il l’avait vu. C’était ça qui était finalement le plus troublant. Il l’avait remarqué, il était conscient de sa beauté, mais c’était tout. Rien d’autre ne l’attirait chez elle. Mais il joua tout de même le jeu. Ainsi soit-il. Sur le lieu de la fête, Marlon serra les mains de multiples personnes, toutes plus importantes les unes que les autres, alors qu’Emma ne lâchait son bras une seule seconde. Il fut ravi d’apercevoir le président, puisque celui-ci ne put s’empêcher de venir faire son numéro habituel de charme à Emma. Il les laissa donc quelques instants, prétextant un besoin urgent de champagne. « Emma Walker hein ? » A sa droite, elle venait d’arriver. La seule qui pourrait finalement potentiellement réussir à le corrompre sentimentalement parlant et qui l’avait d’ailleurs déjà plus ou moins fait sans qu’il ne s’en rende réellement compte. Ses yeux étaient rivés vers Emma, rougissant devant les compliments de son mari. Marlon attrapa une coupe à la volée qu’il amena immédiatement à ses lèvres, sans pour autant faire face à Amelia. Bien au contraire, ses yeux fixaient eux-aussi Emma et sa longue robe couleur émeraude. « C’est une belle femme, pas vrai ? » dit-il sur un ton des plus nonchalants, le genre de ton qu’il arborait finalement un peu trop souvent. Sans réellement pouvoir la voir, Marlon sut qu’elle venait à son tour de prendre une gorgée de sa coupe. Etait-ce dû à ce qu’il venait de dire ? « Elle a trompé son ex-mari avec un rebelle. » Amelia avait le ton amer, il l’avait immédiatement ressenti. Elle disait vrai, cette histoire avait été étouffée mais elle était tout de même parvenue aux oreilles de Marlon. Il le savait, mais pour ainsi dire, il se fichait bien de la vie privée d’Emma. Certes, elle était d’une beauté renversante, mais il ne comptait pas passer ne serait-ce qu’une minute de plus que cette longue soirée, à ses côtés. « Ca n’a pas d’importance. » Mais il n’était pas question pour lui de dire à Amelia qu’il n’en avait strictement rien à faire. Non, c’était bien trop amusant pour lui d’observer les réactions que pouvaient avoir la blonde face à cette situation qui lui était encore inconnue. Parce qu’il était finalement rare de voir Marlon au bras d’une femme et qu’elle n’avait au final d’ordinaire, aucune concurrence sérieuse. Du moins, si elle prenait cela comme de la concurrence. Marlon jeta un regard en biais vers elle et la mine qu’elle arborait lui fit immédiatement comprendre qu’elle n’appréciait guère cette femme. Une pointe de jalousie venait de se percevoir. Marlon reporta son regard vers Emma, mais il ne put s’empêcher de sourire. Elle était jalouse et inconsciemment, cela lui faisait plaisir. « Passez une bonne soirée Madame Kienig, au plaisir. » lâcha-t-il finalement avant de finir d’une traite sa coupe et de la déposer à nouveau sur le plateau d’un serveur qui passait justement par là. Il était fier de lui, et ça se voyait. La suite de la soirée se déroula sans encombre majeur. Emma fut d’ailleurs adorable, comme à l’ordinaire, mais Marlon ne pensait qu’à une seule chose, s’extirper de cet engrenage et de cette soirée un brin trop guindée pour lui. Ce n’est que lorsque les enchères commencèrent qu’il put enfin s’éclipser quelques secondes. Il ne manqua pas de repérer Amelia qui avait elle aussi saisi l’occasion pour fuir de cette foule d’hypocrisie. L’homme avala la fin d’une énième coupe de champagne avant de contourner rapidement la salle de réception, dans le but de parvenir avant Amelia à ce petit couloir à l’abri des regards, qui donnait sur les cuisines. « Mais qu’est-ce que- » Marlon venait d’attraper le bras d’Amelia et de l’attirer brusquement vers lui. Visiblement étonnée et ne s’attendant pas à ce que quelqu’un ne l’agrippe de la sorte et ne vienne la coincer dans ce couloir sombre qu’elle avait pourtant foulé plusieurs fois auparavant avec le même homme. Lorsqu’elle reconnut Marlon, elle se laissa immédiatement aller, abandonnant ces gestes de reculs qu’elle s’apprêtait à avoir envers lui. « Marl… Monsieur Quinlan qu’est-ce que vous faites ? » Lâcha-t-elle en regardant autour, pensant que peut-être des curieux pourraient les observer. Marlon ne put s’empêcher de sourire, visiblement amusé alors qu’il s’agrippait aux hanches de la jeune blonde, pour l’inciter à coller leur corps comme ils le faisaient finalement tout le temps, auparavant. Cela faisait quelques temps qu’ils ne s’étaient adressés la parole et Marlon en avait assez de son absence. Malgré ce qu’il pouvait laisser croire, malgré le fait qu’il clame ne pas avoir d’intérêt pour la blonde, c’était inévitable, elle lui manquait terriblement. « C’est bon Amelia, il n’y a personne, ils sont tous occupés par ces stupides enchères ! » s’écria-t-il en passant délicatement sa main au creux de la partie droite du cou de la jeune femme. Celle-ci se laissa bien entendu faire car malgré le recul qu’elle tentait d’avoir à ce moment-même, elle était dans le même état que lui. Aux mots de Marlon, elle joua les offusquées. « C’est pour aider les enfants en difficulté ! » Marlon qui s’amusait avec les cheveux de la jeune femme, profitant de cette proximité retrouvée, laissa apparaître un sourire. Chose qu’on ne voyait finalement que très rarement. « Très bien, qu’on les aide alors en leur donnant réellement l’argent que l’on récolte ! » Amelia savait, tout comme lui, que l’argent que le gouvernement récoltait dans ce genre de soirées, dites caritatives, n’était qu’en partie reversée aux enfants. Elle savait, il le savait, mais tous deux faisaient comme si de rien était, comme la plupart des membres du gouvernement d’ailleurs. Ils laissaient faire car finalement ça les avantageaient eux aussi. C’était hypocrite et particulièrement scandaleux, mais personne n’osait se révolter. C’était leur monde, ils y évoluaient depuis toujours ou presque et tous savaient que se dresser devant l’autorité du président était l’idée la plus ridicule qu’il soit. Amelia baissa les yeux, soupirant légèrement. Elle détestait ça, elle détestait cette société et encore plus son mari. Parfois, elle détestait même Marlon pour ses idées bien trop proches de celles du président, mais elle oubliait rapidement sa rancœur lorsqu’il venait au contact de sa peau. Chose qu’il avait très bien compris. Il fit glisser ses doigts le long du cou de la blonde pour venir trouver son menton qu’il releva doucement, afin qu’elle lui fasse face. « Ecoute, ça me manque … » avoua-t-il à demi voix en s’approchant encore plus. « De quoi ? » demanda-t-elle en l’interrogeant du regard. La jeune femme eut la réponse à sa question sans plus attendre. Il afficha un infime sourire avant de venir trouver ses lèvres, ou plutôt les retrouver. Oui, elle lui avait terriblement manqué, quand bien même cela ne faisait que quelques semaines qu’ils n’avaient pas été seuls, qu’ils ne s’étaient pas adressés la parole. Ils profitèrent du contact des lèvres de l’autre pendant plusieurs longues minutes, se délectant de cette chaleur retrouvée. Ils avaient à l’évidence bien du mal à s’extirper l’un de l’autre. Cependant, ils en furent contraints, histoire de reprendre leur souffle. « Et si on partait de là ? Loin de tous ces hypocrites ? » Proposa naturellement Marlon en faisant glisser sa main au creux du dos de son interlocutrice. Amelia sembla étonnée. Ils ne s’échappaient jamais des soirées tous les deux. Bien au contraire, ils profitaient simplement d’un moment d’inattention du président pour se retrouver dans un endroit calme tous les deux, mais jamais ils ne partaient des festivités, ensemble. Elle le dévisagea quelques secondes alors que Marlon haussa les épaules, comme ci sa proposition n’avait absolument rien d’anormale. « Marlon, je ne peux pas, on ne peut pas, qu’est-ce qu’on va dire à Alec quand il verra qu’on est plus là, tous les deux ? » Ils se décalèrent afin d’avoir vue sur les invités et plus particulièrement sur Alec. Ce dernier suivait de très prêt les enchères et surtout, était en très charmante compagnie. Une jolie blonde qui ressemblait étrangement à Amelia. Alec Kienig avait définitivement un type de femme particulier. Marlon ne put s’empêcher de laisser échapper un rire jaune. « Ton mari semble en très charmante compagnie, je suis sûr qu’il ne remarquera même pas ton absence. » Marlon ne comprenait guère son ami. Il avait probablement à ses côtés la plus belle femme qu’il ait vu depuis bien longtemps, mais il ne cessait d’aller voir ailleurs, de fréquenter d’autres femmes et ce, même sous les yeux de sa propre épouse. Il soupira devant ce spectacle qu’il ne comprenait définitivement pas. « C’est vraiment le dernier des crétins. » Juste à côté, Amelia semblait tout à coup bien silencieuse. Marlon ne connaissait que brièvement leur histoire. Tout ce qu’il savait, était qu’elle ne ressentait pas le moindre sentiment amoureux envers son mari. Mais à l’évidence le voir comme ça, en train de flirter avec d’autres femmes devant ses yeux, restait quelque chose de douloureux pour elle. « Viens. » finit-il par dire, afin qu’elle cesse de se torturer de la sorte. Il attrapa sa main, jeta quelques regards aux environs et l’entraina vers la sortie sans que personne ne les remarque. Tous bien trop occupés à l’évidence. Une fois dans la voiture où David, son chauffeur attitré l’attendait depuis le début de la soirée, les deux adultes ne purent s’empêcher de venir trouver la main l’un de l’autre, entremêlant leur doigts de la manière la plus romantique qu’il soit. Ca ne leur ressemblait d’ailleurs guère. David ne put s’empêcher de jeter un bref regard dans le rétroviseur pour observer qui était celle qui allait passer la fin de la soirée avec son boss. Il manqua l’étouffement lorsqu’il reconnut la femme du président, mais il ne dit mot. C’était finalement son travail de garder pour lui, les secrets de Marlon Quinlan. « Où est-ce qu’on va monsieur Quinlan ? » se contenta-t-il de dire sans oser les regarder à nouveau. « A la maison, David. » Amelia fronça immédiatement les sourcils, dévisageant Marlon du regard. C’était la première fois. La première fois qu’il l’emmenait chez lui, la première fois qu’il y emmenait une autre femme qu’Ophelia, chez lui, en réalité… (…) « PAPA, je suis rentrée tu es là ? » Au rez-de-chaussée, la voix de Mila Quinlan, sa fille vint l’extirper d’un sommeil pourtant profond. Il ouvrit difficilement les yeux et il ne lui fallut qu’une fraction de seconde et la vision d’Amelia, à sa droite, à moitié nue dans son lit, pour comprendre qu’il était là, au bord du drame familial. Marlon n’avait jamais ramené aucune femme chez eux depuis la mort d’Ophelia et surtout il n’avait jamais été vu avec la moindre femme devant Mila. Il s’était toujours dit qu’il ne pourrait jamais remplacer sa femme et surtout, il était prêt à tout pour préserver Mila de tout cela. Et il faisait bien. « Et merde. » s’écria-t-il pris de conscience en sautant littéralement du lit. Amelia à côté, écarquilla les yeux et attrapa immédiatement ses affaires. Alors que Marlon enfilait son pantalon de costume qu’il avait rapidement balancé la veille, il se dirigea vers la porte, afin de rassurer sa fille. « Je suis là Mila, je descends dans une seconde. » cria-t-il assez fort pour qu’elle puisse l’entendre. Il referma immédiatement la porte et se dirigea vers celle avec qui il avait passé la nuit. « Passe par la porte de derrière. » lui dit-il en attrapant sa chemise qu’il boutonne négligemment, histoire d’être un minimum présentable devant sa fille. « Je suis désolé. » Il vint immédiatement trouver les lèvres d’Amelia qui ne dit le moindre mot. Elle sait que leur relation doit rester secrète et elle ne peut lui en vouloir de la chasser de la sorte de chez lui. Pour la simple et bonne raison que tout ceci était une première et qu’elle n’avait que ça à l’esprit à ce moment précis. Il venait de l’inviter chez elle. Il venait de s’ouvrir à elle comme il ne l’avait finalement encore jamais fait. Une fois que la blonde se fut échappée par la porte arrière de la demeure des Quinlan, Marlon rejoignit sa fille dans la salle de séjour, vêtu négligemment de son costume froissé de la veille. « Alors ma puce, tu as passé une bonne soirée ? » L’homme tenta d’agir le plus naturellement possible en venant embrasser paternellement le front de sa progéniture. Mais la jeune femme arborait une mine des plus suspicieuses, ce qui eut le don de faire paniquer intérieurement Marlon. « Tu es encore au lit à cette heure-ci ? » demanda-t-elle immédiatement sans répondre à sa question. Elle jetait des regards dans chaque coin de la maison, afin de trouver des indices justifiant sa suspicion. Marlon qui restait pourtant stoïque devant sa fille, n’en menait en réalité pas large. « Il n’est pas si tard que ça ? » lâcha-t-il le plus naturellement possible. En réalité, il ignorait totalement l’heure qui pouvait être. Il n’avait pas vu la nuit passer, ni même la matinée… Ce qu’il comprit rapidement lorsqu’il vit les yeux de Mila s’écarquiller. Il venait de se tirer une balle dans le pied. « Papa, il est treize heures ! Tu te lèves toujours à l’aube, qu’est-ce qui t’arrive, tu es malade ? » L’interrogea-t-elle immédiatement en le dévisageant. Il déglutit légèrement tout en secouant nonchalamment la tête, l’air de rien. « Non non, tout va bien… » Il tourne immédiatement les talons, n’arrivant plus à faire face à sa fille. Car, il le sait, elle est la seule qui arrive à lire en lui comme dans un livre ouvert. Elle sait exactement lorsqu’il lui cache la vérité et c’est bien sûre ce qu’il est en train de se passer sans qu’il ne parvienne à faire quoi que ce soit. Il se dirigea vers la cuisine et attrapa au passage le gilet qu’Amelia qu’elle avait dû laissé là, la vieille et le cache immédiatement, espérant que Mila ne l’a pas remarqué. La petite brune entre alors à son tour dans la cuisine et croise les bras. « Tu avais de la visite ? » Décidemment, elle ne lâchait pas l’affaire. Marlon secoua la tête avec un naturel déconcertant, tout en se servant un grand café noir dont il avait actuellement terriblement besoin. « Pourquoi il y a deux verres dans l’évier ? » Marlon soupira discrètement, se maudissant d’avoir laissé les verres trainer dans l’évier la veille au soir. Un brin maniaque, il n’était guère le genre à laisser de la vaisselle sale dans l’évier, mais il avait été bien trop occupé pour songer à nettoyer quoi que ce soit. Il reteint quelques secondes son souffle, tout à coup passionné par son café, cherchant à l’évidence ce qu’il allait pouvoir servir comme énième mensonge à sa fille. « Ah oui, j’oubliais, Alec est venu boire un verre en rentrant du gala, pour parler d’un dossier. » Marlon priait pour qu’enfin Mila cesse de poser des questions. Il attrapa sa tasse de café et sortit de la pièce où il commençait à sérieusement étouffer. « Alec oui … » chuchota-t-elle en attrapant l’un des verres qui se trouvait dans l’évier et qui arborait sur le rebord, une jolie trace de rouge à lèvres…


Dernière édition par Marlon Quinlan le Sam 6 Sep - 21:52, édité 5 fois
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Lilyah Clarke

Lilyah Clarke
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occupation : Elle a repris l'ancien job de son frère coursier, cela lui permet de s'introduire dans le batîment du gouvernement sans éveiller les soupçons.


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MessageSujet: Re: ≈ what I want is what I've always wanted, revenge.   ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. EmptyDim 24 Aoû - 13:41

sexy le bras droit du président  ouah :langue: :langue: ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 2836966695 ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 2836966695 
mais la Lilyah en moi dirait plus  ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 232593050 ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 232593050 
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Mila Quinlan

Mila Quinlan
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date d'inscription : 16/08/2014
âge : 21 ans la majorité officielle .... mais son père ne la pas encore bien assimilé
occupation : Elle est infirmière au Highland Park General Hospital, elle adore son travail et fait toujours tout son possible pour aider ses patients.


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MessageSujet: Re: ≈ what I want is what I've always wanted, revenge.   ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. EmptyDim 24 Aoû - 16:45

je me devais de repasser par là avec la fille la plus parfaite au monde  :light: :light: ouah ouah 
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Amélia Kienig

Amélia Kienig
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occupation : femme du président à temps plein, elle est très investie dans les actions ayant pour but d'aider les plus démunis


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MessageSujet: Re: ≈ what I want is what I've always wanted, revenge.   ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. EmptyDim 24 Aoû - 20:22

Salut toi  ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 2207483331
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Mila Quinlan

Mila Quinlan
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âge : 21 ans la majorité officielle .... mais son père ne la pas encore bien assimilé
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MessageSujet: Re: ≈ what I want is what I've always wanted, revenge.   ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. EmptyLun 25 Aoû - 10:22

omg ces gifs :dead: :dead: :dead:
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Marlon Quinlan

Marlon Quinlan
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MessageSujet: Re: ≈ what I want is what I've always wanted, revenge.   ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. EmptyMar 26 Aoû - 15:05

Lilyah va finir par l'aimer ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 1743446785 bah ouais il est trop cool Rolling Eyes
Ma petite fille d'amour I love you ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 2836966695 ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 2836966695 c'est toi la plus belle tu le sais ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 2169968500

Amélia, hey sexy ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 1348893504 ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 2204630689 ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 2207483331 ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 2207483331 ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 2207483331 ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 2207483331 ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. 950524700


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MessageSujet: Re: ≈ what I want is what I've always wanted, revenge.   ≈ what I want is what I've always wanted, revenge. Empty

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