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Braden Forbes

Braden Forbes
messages : 241
date d'inscription : 08/08/2014
âge : trente-deux ans
occupation : officiellement, il n'est qu'un vulgaire ouvrier en bâtiment pour le compte du gouvernement, officieusement, il est chargé de la conception et création des armes des rebelles.


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MessageSujet: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyJeu 16 Oct - 12:23


crédits : iheartgot @tumblr

Forbes, Braden Ryan

winter is coming, rebellion is coming.



Nom(s)  Forbes, est le nom que lui a légalement transmis mon père. Si Braden est très fier de porter un tel nom de famille, ça n’est pas pour de futiles raisons. En effet, sa famille a toujours et l’est encore aujourd’hui, été très engagée dans la cause rebelle et c’est une chose que tient réellement Braden à cœur. A croire qu’il est né pour ça. S’il n’est pas toujours en phase à son père sur certain point –notamment depuis son remariage- , ils parviennent toujours à unir leur force lorsqu’il s’agit d’œuvrer contre le gouvernement.  Prénoms  Braden est ce qu’on appelle un enfant surprise. En effet, lorsque la mère du jeune homme a découvert qu’elle était enceinte, elle ne s’y attendait pas, et pour être tout à fait honnête, elle crut mourir. Braden n’était guère voulu, ni par l’un, ni par l’autre. Si ses deux parents s’appréciaient, ils n’avaient rien d’un couple amoureux. Rien d’un couple tout court d’ailleurs. C’est pourquoi à la seconde où l’enfant naquit, ils se séparèrent d’un commun accord. Ils ont tout de même pris soin de prénommer leur garçon avant toute chose. En réalité, le premier prénom du garçon est Ryan, comme son père, obéissant à une sorte de tradition stupide. Mais à l’évidence, il n’y avait guère de place pour deux Ryan, alors rapidement, ils prirent l’habitude de le nommer par son second prénom, Braden, expressément choisi par sa mère avant de mettre les voiles avec un autre homme. Date de naissance & âge Braden est né il y a trente-deux années de cela, au beau milieu de l’hiver, le trois janvier 1982 pour être tout à fait exact. S’il n’a pas été voulu, et que ses parents ne se sont jamais aimés, cela n’a pas empêché ces derniers d’apporter de l’amour à leur progéniture. Du moins, pour une courte durée pour sa mère puisque celle-ci décéda seulement deux années après sa naissance en accouchant d’un enfant d’un autre homme, celui qu’elle aimait réellement apparemment. De ce fait, le jeune homme n’a que très peu de souvenir de sa mère et a été élevé seulement par son père – bien que sa belle-mère ait rejoint le paysage depuis quelques années à son plus grand regret.   Lieu de naissance Comme la totalité des membres de la société actuelle, Braden est né sur le territoire de Détroit. Après tout, ils sont tous coincés dans cette stupide ville par ce stupide gouvernement, comment pourrait-il être né autre part ?   Statut Civil Braden n’a jamais été un as de l’amour. Bien au contraire, il a longtemps mis cela de côté, se contentant d’enchaîner les relations d’un soir sans la moindre importance. L’amour n’avait en fait guère une place importante pour lui, bien plus intéressé par faire avancer la cause rebelle plutôt qu’à se perdre dans une relation amoureuse qui courrait à sa perte. Puis il a rencontré Camille et tout changé. Le cœur a ses raisons que la raison ignore, dit le dicton. Et voilà que Braden tomba éperdument et pour la première fois de sa vie, amoureux d’une femme, Camille Hadley. Elle était différente de toutes les femmes qu’il avait pu fréquenter. Il ne savait absolument rien d’elle - sauf peut-être qu'elle oeuvrait pour la même cause que lui- et pourtant, il le sentait au plus profond de ses tripes, elle le rendait complètement fou. Il transpirait un peu trop en sa présence, bafouillait de temps à autre, et son cœur se mettait à battre la chamade. Il était pourtant aux antipodes de ce genre de comportement. Mais comme on le sait, toute histoire a une fin et celle de ce jeune couple arriva bien trop tôt à son goût. En effet la belle s’envola aussi vite qu’elle s’était immiscée à ses côtés, ceci sans donner la moindre nouvelle du jour au lendemain et s’enrôla pour le compte du gouvernement, ce que Braden vécu bien entendu comme une véritable trahison. Si Braden a longtemps cru qu’il ne s’en remettrait jamais, il fut contraint de prendre le dessus en se consacrant à son travail chez les rebelles pour s’occuper l’esprit. Une chose en entrainant une autre, le jeune homme finit par rencontrer quelqu’un d’autre. Quelqu’un complètement extérieur à son monde, extérieur aux rebelles et aux risques que cela pouvait engendrer. Il ne sait pas s’il l’aime, mais une chose est sûre, il l’apprécie et tient beaucoup à elle. Elle lui offre une présence féminine à ses côtés qu’il avait presque oublié, et elle lui permet d’offrir une véritable couverture d’une vie tranquille et bien rangée face aux suspicions grandissantes du gouvernement. Mais ce qu’il ignore, c’est que cette femme n’est autre que la sœur de celle qui lui a littéralement brisé le cœur et qu'il déteste aujourd'hui, Camille. Un comble quand on sait que Braden vient de se fiancer avec elle . Occupation(s) Braden a toujours été doué de ses mains. C’est un manuel. Bien sûre, il aurait pu être intellectuel, d’ailleurs il n’a pas vraiment de problème de ce côté-ci, mais les familles n’ayant que peu d’argent pour vivre ne peuvent permettre à leur enfant de faire des études supérieurs. Il s’en serait probablement tiré à merveille. Cependant, ce ne fut guère le cas, et Braden a été contraint d’arrêter après le secondaire et de commencer à travailler. Il a multiplié les jobs ingrats pour la ville et aujourd’hui il est ouvrier dans le bâtiment, au service du gouvernement. Il déteste son job, mais il s’en fiche, ce dernier ne lui sert seulement de couverture. Car oui, on ne se méfie pas d’un pauvre ouvrier sans grande histoire. En réalité, Braden a une toute autre fonction pour le groupe rebelle. En effet, il fait parti de ceux qui créent et réalisent les armes pour les rebelles. Car oui, ce n’est pas le gouvernement qui leur en fournirait ! Il est d’ailleurs très doué dans son domaine. Très engagé dans la cause rebelle, il n’hésite pas non plus à assister aux réunions importantes aux côtés de son père. traits de caractère Braden est quelqu’un de très engagé, de manière générale certes mais surtout dans la cause rebelle, cela ne vous aura probablement pas échappé. Il croit dur comme fer à cette rébellion et serait probablement prêt à perdre sa propre vie pour servir ses camarades et cette cause. S’il parvient très bien à se fondre dans la masse et à faire croire à tout le monde qu’il n’est qu’un simple ouvrier parmi tant d’autres, Braden a pourtant l’âme d’un leader. Il aime être aux commandes et déteste lorsque les choses ne vont pas dans son sens. Il est très rancunier et a bien du mal à pardonner. Pour lui, si trahison est faite, il sera bien difficile d’obtenir un quelconque pardon de sa part. Il n’est pas forcément quelqu’un de bavard. Il déteste d’ailleurs parler pour ne rien dire.  Il est fidèle, que ce soit à tous ces hommes et femmes rebelles avec qui il s’est allié, ou bien avec les femmes qu’il côtoie plus longtemps qu’une simple nuit. Cependant, Braden a bien du mal à accorder sa confiance à quelqu’un. Il ne croit personne et se méfie de tout le monde, car il le sait, cette société est bourrée d’espions, qu’ils soient rebelles ou faisant partis du gouvernement. Il est courageux et téméraire. Il n’hésitera pas à risquer sa vie pour sauver celle de quelqu’un d’autre, surtout si ce quelqu’un est une personne qui lui est cher. Il est parfois renfermé et asocial. Il a comme tout le monde ses humeurs et n’est pas toujours des plus agréables lorsqu’il s’est comme on dit, levé du pied gauche.  



⊹⊹⊹


Fear doesn't shut you down; it wakes you up


⊹ Comment imaginez vous la ville idéale? Une ville où l’on serait libre. Une ville où nous ne serions pas surveillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre, où nous serions libre de nos faits et gestes et où nous pourrions revendiquer notre désaccord de manière absolument diplomatique sans risquer de se faire exécuter sur le champ. Tout ce que je veux et que j’ai toujours voulu se trouve dans ces derniers mots. C’est pour cela que je crois en la cause rebelle. Nos ancêtres se sont battus pour obtenir la liberté, les droits de l’homme, pour ne pas être contraint par des hauts dignitaires, les plus riches bien sûr. Ils ont fait la guerre, sont morts pour cette cause. Et aujourd’hui, tous ces efforts ont été réduits à néant. Alors oui, je suis peut-être naïf ou complètement fou, mais je bâterais jusqu’au bout pour faire renaître de leur cendre les idéologiques libérales d’autrefois. Même si je dois sacrifier ma vie pour cela.  ⊹ Le gouvernement actuel à Détroit est sujet à controverse, mais vous vous en pensez quoi? Ce que j’en pense de ce gouvernement ? Une dictature, un ramassis d’incapables qui ne trouvent qu’un moyen de se faire entendre et respecter : contraindre et exécuter les plus récalcitrants. Alors oui, d’un point de vu totalement extérieur, on pourrait avoir l’impression qu’ils ont la totale confiance de tous les habitants de Détroit, mais il n’en est rien. Une dictature de la terreur, voilà ce qu’est la société à l’heure d’aujourd’hui. Les femmes et hommes de Détroit ont simplement peur des représailles et n’osent guère se rebeller. C’est pourquoi nous sommes là. C’est pourquoi nous, les rebelles ou les sauvages comme certains s’amusent à nous appeler, oeuvrons secrètement pour réformer cette société  et redonner ce goût d’antan que nous aimerions tous goûter. Alors oui, nous sommes peut-être des rêveurs, mais jamais nous n’abandonnerons l’idée d’éradiquer ce régime totalitaire où les plus riches ont le pouvoir et où si tu ne rentres pas parfaitement dans le rang, tu es sacrifié ou torturé pour tes péchés. ⊹ Plusieurs groupes de rebelles font parler d'eux depuis quelques années, qu'en pensez vous? Cette question est plutôt amusante quand on sait que je suis un fervent défenseur de la cause rebelle. Ce n’est donc pas moi qui vais réduire à néant la cause rebelle. Bien au contraire. Très impliqué, je serais prêt à, à peu près tout pour faire entendre notre voix, pour révolutionner cette société dictatoriale. Cependant, sachant pertinemment les risques que cela engendre et que je ne suis à l’évidence pas totalement idiot, j’ai aussi une situation bien rangée qui me sert de couverture. Mais ça, personne à part mes proches le savent.  

01. Braden est né de la relation d'un soir entre son père, Ryan Forbes et d'une certaine Amélia qu'il n'a finalement que très peu connu, puisque cette dernière est décédée il y a trente ans de cela. Le sujet n'est que très rarement abordé entre le père et son fils. Tout ce qu'il sait, est qu'elle oeuvrait elle aussi pour la cause rebelle et cela lui suffit pour avoir de l'affection pour elle et de regretter son décès. Cependant, il n'a guère pour autant cherché à en savoir plus sur son histoire, son père le lui interdisant depuis toujours. 02. Son père s'est marié il y a une dizaine d'années de cela. Si Braden ne s'entend absolument pas avec sa belle mère qui n'est autre qu'une femme sans la moindre importance à ses yeux, il parvient très mal à cacher son affection pour son demi frère, Jasper, âgé de seulement onze ans. 03. Braden n'est réellement tombé amoureux qu'une seule et unique fois. S'il affectionne son actuelle fiancée plus que de raison, il n'a découvert l'amour, le véritable, qu'une seule fois, avec Camille, mais celle-ci l'a trahi et tout ceci n'est qu'histoire ancienne dorénavant. 04. Il fume plus que de raison. Si ses proches ont autrefois tenté de le faire arrêter, ils ont complétement abandonné tout espoir depuis le départ de Camille.  05. Il est très bon menteur. Il a développé cette faculté tout au long de sa vie où il a dû jouer les pauvres imbéciles auprès du gouvernement pour mieux oeuvrer pour les rebelles. 06. Il n'a pas un sens aigüe de la mode. Pour ainsi dire, il se fiche bien d'être bien habillé. De toute façon, il n'a absolument pas les moyens de se payer de beaux vêtements. 07. Il est très bon tireur. C'est le genre à presque toujours toucher la cible en plein coeur lorsqu'il vise. 08. Il a déjà tué un homme lors d'un affrontement contre le gouvernement. Si on aurait pu croire que cela lui serait resté sur la conscience, ce n'est pas le cas. En effet, savoir qu'un mouton du gouvernement a perdu la vie de l'oeuvre de ses propres mains lui passe complétement au dessus de la tête.  09. Il ne croit pas en Dieu. Il s'amuse d'ailleurs à dire qu'il y croira le jour où celui-ci les aidera à rétablir la société libérale d'autrefois. 10. Il déteste qu'on lui touche les cheveux. Il a déjà assez de mal à les dompter lui-même, pour qu'un tiers vienne défaire toute tentative de coiffure. La seule qu'il tolère est naturellement Serinda. 11. Il est très sportif. S'il n'a pas toujours le temps de courir chaque matin, il ne loupe jamais un entraînement dans les sous-sols des rebelles. 12. Il a une cicatrice sur le torse de plusieurs centimètres, côté cœur. Souvenir d'un affrontement lors d'une mission à haut risque. 13. Il a un tatouage sur la face intérieure de son avant-bras. 14. Il n'est pas du matin et a bien souvent beaucoup de mal à sortir du lit. 15. Il déteste encore plus le gouvernement depuis qu'il sait que celle qu'il considérait autrefois comme l'amour de sa vie a changé de camp. 16. Il ne se rase que très rarement, juste lorsque cela est nécessaire. 17. Lorsqu'il n'avait que huit ans, il a suivit son père dans une mission, sans que celui-ci ne le sache. Résultat, cela s'est mal terminé et il est rentré chez lui avec une brûlure à la jambe droite, dont il garde aujourd'hui encore un souvenir qui lui rappelle qu'il faut savoir être patient et ne pas toujours laisser place à la fougue de la jeunesse. 18. Il se pince toujours les lèvres lorsqu'il est contrarié. 19. Il n'est quasiment jamais malade, mais lorsqu'il l'est, il peut rester plusieurs jours cloitré au lit et il est le patient le plus exécrable qu'il soit. 20. Il garde les souvenirs de son passé avec Cami enfermé dans une boîte en carton au fond d'un placard de sa chambre. S'il est conscient que son actuelle fiancée pourrait tomber dessus, il ne parvient tout de même pas à tout balancer.


⊹⊹⊹

Célébrité Lord Robb Stark ! I love you Pseudo/Prénom benzorris, Anouchka la plus belle, et ouais ! Âge vingt-et-un ans et toutes mes dents (trop facile). Présence sur le forum le plus possible ! Où avez-vous connu GITD ? excellente question. Avez-vous pris un scénario ? nope.
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Dernière édition par Braden Forbes le Lun 17 Nov - 17:05, édité 26 fois
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Braden Forbes

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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyJeu 16 Oct - 12:24

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☾ ☾ ☾

☽ bang bang, you shot me down. Tumblr_m8rfm6grRq1r4e10po2_250Toujours la même histoire, le même scénario. Les jours se suivaient et se ressemblaient. Les deux hommes Forbes se ressemblaient bien trop pour parvenir à s’entendre sans la moindre friction. Chacun souhaitait avoir le dernier mot, obtenir gain de cause et faire taire l’autre, lui faire entendre raison une bonne fois pour toute. C’était comme cela et ça l’avait toujours été entre les deux survivants de cette famille qui n’en avait finalement jamais été réellement une. Du moins c’était ce que pensait Braden qui n’hésitait pas, dans ce genre de moment, à crier haut et fort que son père n’était qu’un idiot, que sa trainée de femme ne le méritait pas et qu’il faisait absolument n’importe quoi de sa vie. La seule chose sur laquelle il parvenait à s’entendre était leur ferveur pour la cause rebelle. Cela pouvait paraître étonnant mais Ryan Forbes avait transmis dès le plus jeune âge, tout ce qu’il fallait savoir sur la société, sur les rebelles, sur les techniques de défense à son fils. Et il avait vu dans les yeux de ce dernier la même flamme rebelle qui brûlait inlassablement dans son regard. Il ne s’était guère trompé. Et s’ils travaillaient très souvent aux coudes à coudes, dès qu’ils rentraient, les reproches et les cris repartaient de plus belle. Aujourd’hui, Braden reprochait à son père de ne rien vouloir sur conter sur sa vraie mère, n’ayant d’yeux que pour sa stupide nouvelle épouse. Alors le ton était monté, les objets avaient volé et le jeune homme avait fini par quitter le domicile, histoire de cesser la dispute, mais aussi histoire de pouvoir retrouver son calme loin du domicile familial. Il habitait encore avec son père, pour la simple et bonne raison qu’il n’avait guère les moyens de faire autrement. Et si son géniteur ne roulait lui non plus sur l’or, il lui permettait au moins de manger tous les jours convenablement. Il aimait son père, plus que tout au monde. Mais c’était un amour différent des autres. Ils ne se prenaient pas dans les bras, ne faisaient le moindre geste d’affection l’un envers l’autre, ne se disaient jamais qu’ils s’aimaient ; et c’était inconsciemment peut-être ça qui avait toujours manqué à Braden, de l’affection. Car aujourd’hui, tout était devenu bien compliqué. Il s’était habitué à ne jamais recevoir ou même faire de geste tendre envers qui que ce soit. Cela lui avait d’ailleurs plusieurs fois porté préjudice avec les femmes. Il était souvent vu comme un homme froid et distant incapable d’aimer qui que ce soit et de le montrer. Il avait même entendu une fois qu’on le résumait seulement comme un animal sauvage né pour la cause rebelle. Pour lui, comme pour son père, l’amour rendait faible. Et les hommes Forbes n’avaient rien de faibles. Bien au contraire. Mais Ryan Forbes avait fini par trouver l’amour, ce que Braden avait très mal vécu. C’était en quelque sorte une véritable trahison pour lui de voir que son père pouvait faire face à ses démons et accepter l’amour de quelqu’un, et pire, donner de l’amour, de l’affection à quelqu’un, alors qu’il ne l’avait finalement jamais fait envers son propre fils. Son père pouvait changer. Braden l’avait observé à la naissance de son second fils, né cette fois de cette nouvelle union, Jasper. Ryan était tendre et affectueux, plus qu’il ne l’avait été dans toute une vie auprès de son premier fils. Et si Braden criait haut et fort qu’il se fichait de tout cela, qu’il n’avait guère besoin de tous ces sentiments futiles, cela crevait les yeux, il aurait aimé être à la place de Jasper. Ceci expliquait donc la haine viscérale qu’il avait à l’encontre de sa belle-mère, et qu’il tentait d’avoir envers Jasper –chose bien plus difficile quand on voyait cette petite tête blonde, si admirative devant son grand frère. Braden avait longtemps marché, dans les rues laissées à l’abandon du côté défavorisé de Détroit. Il s’était calmé après avoir fumé sa dernière cigarette. Cette petite chose représentait son exutoire. Elle lui permettait de retrouver son calme, de se détendre et de ne plus penser à rien. Il avait entendu qu’autrefois, celle-ci était hors de prix, réservée aux personnes ayant les moyens. Ça n’était aujourd’hui plus le cas. Seuls les pauvres fumaient, les riches devaient avoir d’autre moyen d’évacuer la pression sans se bousiller les poumons. Braden s’était arrêté à la hauteur d’une petite table en bois où il avait prit place. La nuit commençait à tomber et peu de personne se trouvait dans les rues. « Braden… » Il aurait pu reconnaître cette voix entre mille. Jasper, son petit frère était là. Enfin son demi-frère si l’on voulait être tout à fait précis. Il semblait mort de peur et frigorifié. Aussitôt le jeune homme ne put s’empêcher de soupirer. Mais que faisait-il là à une heure pareille ? Surement l’avait-il suivit après la dispute entre son père et lui. Sûrement avait-il eu peur de ne plus jamais revoir son grand frère. Probablement avait-il tout entendu… Braden ne posa dans un premier temps pas son regard sur Jasper, se contentant de laisser fixer son regard au loin,  inspirant une dernière latte de sa cigarette. « Rentre à la maison Jasper. » finit-il par lâcher avec une froideur que tout personne qui le connaissait trouverait normale. Mais Jasper était un enfant, et il avait bien du mal à comprendre pourquoi son grand frère se disputait toujours avec son père et pourquoi il déblatérait autant d’horreurs sur sa mère. Jasper ne teint pas compte de ce que venait de lui dire son frère et prit place juste à côté de lui, sur une petite balançoire datée et ayant grand besoin d’entretien.  « Tu nous aimes pas ? Je veux dire maman et moi. » Cette question était ridicule. C’était fou comme un enfant aussi jeune pouvait sans s’en rendre compte mettre le doigt à l’endroit exact où cela faisait mal. Jasper avait cette faculté impressionnante, mais qui avait le don d’agacer Braden. Car oui, il allait devoir lui répondre et il n’en avait pas envie. Il aurait été cruel de sa part, de lui dire qu’il détestait cette nouvelle femme qui avait fait irruption dans la vie de son père et s’était accaparé de lui. Et il aurait été encore plus cruel de lui dire qu’ils lui volaient son père et qu’il les détestait pour cela.  Il se rendait compte que ce genre de réflexion relevait de l’égoïsme et qu’il était loin d’être ce genre de personne, pensant la plupart du temps pour les autres, avant de penser à lui-même. Mais il ne pouvait s’en empêcher. Car ça avait toujours été son père et lui, contre le reste du monde. Et aujourd’hui, une femme était là, et son abruti de rejeton.  « Non Jasper, ce n’est pas ça. Ce sont des affaires de grands. » Comment faire taire un enfant ? Lui prétexter qu’il est encore trop jeune pour comprendre. C’était idiot, car finalement, Jasper semblait bien plus mature que la plupart des enfants de son âge mais finalement et inconsciemment, Braden le protégeait de la cruauté du monde qui l’entourait- même de la sienne. Un silence s’empara de l’espace, seul le bruit du grincement de la balançoire se faisait entendre. De ses pieds d’enfant, le garçon tentait tant bien que mal de toucher le sol, histoire de s’occuper alors que Braden jetait enfin sa cigarette sur le côté. « Elle est où ta maman à toi ? » demanda alors Jasper sans savoir réellement où il mettait les pieds. Il avait entendu parler d’elle à de maintes reprises, dans les disputes qu’avaient Ryan et Braden mais finalement, rien de réellement concret sur le compte de cette femme n’en n’était ressorti. Braden s’irrita immédiatement de cette question. Il détestait les questions et Jasper en posait bien trop. Cette enfant était insupportable. « Morte. » lâcha-t-il alors sans la moindre émotion. Ses yeux transparaissaient la froideur, celle qu’on lui connaissait habituellement, mais aujourd’hui, il semblait y avoir quelque chose de plus. Car il n’osait même pas faire face à son petit frère. Ce n’était pas un sujet facile pour lui, car il se posait probablement autant de question sur son compte que Japser ne posait d’interrogation à la minute. Réponse aux questions qu’il n’avait à peu près jamais.  « Pourquoi ? » Braden tourna avec virulence sa tête vers Jasper. Cet enfant allait-il un jour arrêter de poser des questions et se mêler de ses affaires ? Mais le regard innocent de ce dernier lui rappela qu’il n’était justement qu’un enfant. Il n’était pas conscient de la gêne que pouvait occasionner certaine question. Braden soupira, abandonnant toute volonté de le remettre à sa place. Jasper avait étrangement une emprise sur lui qui lui était jusqu’alors inconnue. « Elle est morte en donnant la vie. » lui annonça-t-il alors avec une sincérité la plus simple qu’il soit, sans le moindre artifice. C’était ce qu’il s’était passé, c’était ce qu’on lui avait dit. Il n’était âgé que de seulement deux ans à cette époque, il ne pouvait donc se souvenir de tout cela.  « Donc tu as un frère ou une sœur ? » La question de Jasper lui rappela une énième dispute qu’il avait eue avec son père. Celle où il demandait si l’enfant dont elle avait ce jour-ci accouché avait survécu et ce qu’il devenait aujourd’hui. Aucune réponse bien sûre, comme à l’accoutumer. Et pourtant, Braden était persuadé que son père en savait plus qu’il ne voulait le faire croire. « Peut-être bien. » finit par lâcher Braden avec un haussement des épaules. Le silence de son père sur cette partie de sa vie l’intriguait et ceci plus encore aujourd’hui. Il s’était imaginé à plusieurs reprises que cet enfant, son frère, ou sa sœur était quelqu’un d’important. Peut-être une personne de la haute société, une personne qui oeuvrait pour le gouvernement, une personne contre laquelle il se battait tous les jours et détestait au plus au haut point. Puis il se rappelait que sa mère était une rebelle et qu’elle avait probablement couché avec un énième rebelle, qu’elle avait repoussé le lendemain comme elle avait fait avec son père. Et peut-être qu’il côtoyait cet enfant tous les jours maintenant, sans savoir qu’il ou elle était du même sang. Braden finit par secouer la tête, histoire de chasser toutes ces fabulations de son esprit. Oui, il se prêtait à beaucoup de supposition, mais il était à des années lumières de savoir que sa sœur, n’allait être autre que la femme du président… Braden ferma les yeux quelques secondes. Il avait presque oublié le pourquoi du comment ils en étaient arrivés à parler de sa mère et de son potentiel autre enfant. Il y avait toute une partie de sa vie qui était passée sous silence. Il aurait aimé en savoir plus, certes, mais il devait se contenter de ce qu’il avait aujourd’hui. Lorsqu’il rouvrit les yeux, le jeune homme croisa le regard des plus attendrissants de son petit frère. S’il criait haut et fort qu’il le détestait, il était visiblement touché par ce gosse. « Finalement j’ai déjà un imbécile de petit frère, je pense pas en avoir besoin d’un second. » Un léger sourire se forma sur les lèvres du jeune homme à l’adresse de l’enfant. C’était de prêt ou de loin la seule parole se rapprochant d’un compliment, d’une preuve d’affection que Braden avait pu avoir envers Jasper. Et le garçon le savait, il n’était pas avar de ce genre de chose. Et sans que Braden ne s’y attende, Jasper se leva et vint immédiatement étreindre son grand frère. Celui-ci se crispa à l’instant même où il sentit les bras du garçon lui entouré le torse. Il n’avait pas l’habitude. Ce n’est qu’au bout de quelques secondes qu’il finit par se détendre et par enlacer maladroitement Jasper.  « Tu m’apprendras à tirer ? » Jasper semblait prendre les choses pour acquises de manière incroyablement rapide. S’il pensait que cette étreinte signifiait qu’ils allaient à partir d’aujourd’hui former la plus heureuse des familles recomposées, il se trompait lourdement. De plus, si l’on omettait ceci, il n’était pas question qu’il mette une arme dans les mains d’un enfant de cet âge. C’était hypocrite quand on savait qu’il avait lui-même tenu sa première arme à l’âge de huit ans, que son père lui avait mis dans les mains pour se défendre face aux surprises de la vie.  « Tu n’es encore qu’un gamin ! » Braden aimait son père et était finalement content qu’il l’ait éduqué de cette manière, mais il ne voulait pas de cette éducation pour Jasper. Il préférait bien au contraire le protéger de toute cette violence. Il ne voulait pas faire les mêmes erreurs que son père avait faites avec lui. « Je suis grand maintenant et plus tard je veux être comme toi ! » Les yeux de Jasper brillaient, il avait tant d’admiration pour Braden et tant d’amour à revendre que le jeune homme en fut lui-même déstabilisé. C’était la première fois qu’il sentait ce qu’il avait finalement toujours voulu, l’amour d’une famille.

WHEN I LOOK AT YOU
I'm giving you all my love I'm still looking up


☾ ☾ ☾

☽ bang bang, you shot me down. Tumblr_n7yfezcatv1seva6co4_500Braden faisait enfin parti des grands. Il était enfin celui qu’il avait toujours rêvé d’être et ceci à seulement vingt-sept ans. Il n’avait certes, pas la prétention de vouloir accéder dès lors à la marche la plus haute dans la hiérarchie des rebelles –car oui, paradoxalement, même chez les rebelles où l’égalité et la liberté étaient revendiquées avec ferveur, il existait une hiérarchie. Celle-ci était bien plus souple que celle du gouvernement ou d’une quelconque entreprise privée, puisque chacun des rebelles vagabondaient de poste en poste selon son envie, son ancienneté et surtout ses compétences. Mais il était évident que si l’on souhaitait aboutir à quelque chose de sérieux, la présence de leadeurs était obligatoire. Et aujourd’hui, Braden avait sa place parmi eux, autant que pouvait l’avoir son père –qui lui se retirait peu à peu pour laisser place aux jeunes comme il aimait le dire, bien que tout le monde savait qu’il avait simplement envie de passer plus de temps avec sa femme malgré le fait qu’il soit toujours très présent pour la cause et qu’il ne prendrait surement jamais de retraite. Braden était connu et reconnu, plus comme étant seulement le fils du fameux Ryan Forbes, mais simplement comme l’un des rebelles les plus engagés et probablement dans l’avenir, l’un des plus influents pour la cause. Braden donnait absolument tout pour cela. Son père était tout aussi engagé qu’il ne l’était, il n’avait pas la moindre responsabilité, pas d’enfant, pas de femme ; et ils voyaient ses amis tous les jours puisqu’ils n’étaient autres que des rebelles, comme lui. Il avait simplement accepté un emploi en tant qu’ouvrier en bâtiment pour montrer au gouvernement qu’il n’était rien d’autre qu’un habitant lambda sans la moindre déviance en tête, de Détroit. Et ceci avait l’air de fonctionner puisque personne n’était venu lui poser la moindre question. Braden aimait sa vie ainsi, du moins dans les limites du possible car finalement être un rebelle voulait bien dire être catégoriquement contre leur mode de vie actuel. Autour de l’une des tables du quartier général des rebelles, Braden s’afférait à l’une de ses activités favorites. Il était plutôt doué dans ce domaine et avait pour habitude de gérer une petite équipe sous ses ordres pour la conception et la construction des armes à feu des rebelles, très utiles lors des affrontements. « Jacobs s’amusent encore à changer toutes les équipes, il m’a mis avec Akister en planque ce soir. » lâcha Jack d’un ton des plus las en s’écroulant sur un siège, juste à côté de Braden. Jack semblait si remonté qu’il en fit trembler la table et interféra à l’évidence dans la concentration de Braden. Braden leva les yeux au ciel avant de finalement poser les pièces de la future arme qu’il avait en main pour porter son attention à son meilleur ami. Le jeune homme connaissait Jack depuis de nombreuses années, depuis l’arrivée de ce dernier chez les rebelles en réalité. Et ils s’étaient immédiatement bien entendu. Sur la même longueur d’onde, les deux hommes avaient été réunis pour de nombreuses missions, ce qui eu pour effet de ne faire qu’accroitre l’amitié de ce duo qui devint presque incontournable chez les rebelles. Tous les deux constamment assimilés, Jack était progressivement devenu pour Braden le frère qu’il avait toujours voulu avoir. Oui, on pouvait le dire, Jack et Braden étaient toujours fourrés l’un avec l’autre, c’est un fait, tout le monde savait et c’était peut-être pour cette raison que Jacobs s’amusaient à les séparer ces derniers temps. Et si Jack s’insurgeait toujours de ces changements de dernières minutes, parce qu’il se retrouvait à chaque fois avec un pauvre gars qui avait encore tout à apprendre, Braden semblait se contenter de ces nouveaux partenaires. Tout d’abord parce qu’il n’était pas le genre à se plaindre de toute évidence, mais aussi et surtout parce qu’il fallait l’avouer, ses deux dernières missions s’étaient déroulées en équipe avec une jeune femme qui ne le rendait étrangement pas indifférent. Il ne s’était jamais réellement intéressé à une femme, plus que pour une relation d’une nuit, bien trop occupé à penser à la prochaine stratégie des rebelles. Il n’était pas un bourreau des cœurs, il ne savait pas comment séduire une femme et pour ainsi dire, il s’en fichait. La plupart qu’il fréquentait se retrouvaient dans son lit après moult festivités sans qu’il n’ait à réellement faire d’effort, puis elles s’éclipsaient au petit matin sur un commun accord, comme si de rien n’était. Ce n’était clairement pas quelque chose de sain, mais il s’était toujours contenté de cela. Ca lui allait. Et puis, il n’avait jamais rencontré qui que ce soit, qui lui fasse réellement chavirer le cœur, comme il l’avait si souvent entendu conter par ses amis. Jusqu’à ce qu’il ne la voit. Il ignorait si c’était l’effet qu’elle faisait sur tous les hommes, ou simplement sur lui, mais elle provoquait en lui bien des choses qui lui étaient jusqu’alors inconnues. Et ce flots de sensations incontrôlablement gênantes s’emparèrent immédiatement de lui lorsqu’il l’a vit entrer dans la pièce. Le timing parfait. Elle venait d’entrer, comme si de rien était, sans jeter de regard aux alentours, probablement à la recherche d’une énième paperasse. Et malgré le fait qu’il tentait de se reconcentrer sur son arme, il ne put s’empêcher de jeter quelques regard furtifs en sa direction. Il ne savait pas ce qu’il lui arrivait, ça n’était jamais arrivé auparavant. Elle ne semblait pas si différente des autres femmes et pourtant il n’avait d’yeux que pour elle ces derniers temps. Elle accaparait littéralement ses pensées et il n’arrivait à s’en défaire. Et encore plus depuis qu’elle était venue poser ses lèvres sur les siennes à la fin de leur dernière mission. Bien sûre, ils ne s’étaient absolument rien dits de ce baiser, se contentant l’un et l’autre de reprendre le cours de leur vie normale, mais pour Braden, cela devenait de plus en plus difficile. Il sentit son ventre le tirailler alors que son cœur s’était mis à battre plus vite. Ses mains devinrent moites, si bien que les pièces lui glissaient entre les doigts. Il réussit même à s’enfoncer maladroitement un morceau de ferraille dans le doigt dans un énième moment d’inattention. Il poussa un juron, pris par la douleur. Tous se tournèrent vers lui, histoire de savoir ce qu’il lui arrivait. Il indiqua son arme, pour expliquer sa colère, en prenant soin de ne pas regarder Camille. A sa droite, sans qu’il n’ait pu le voir, se trouvait Jacobs, les bras croisés, un large sourire aux lèvres. A l’évidence il venait d’assister à la scène et s’en était délecté.  « Forbes, je suppose que tu seras ravie d’apprendre que tu es avec la petite Hadley sur une mission de surveillance en fin d’après-midi. » Jacobs fit quelques pas vers le milieu de la pièce tout en lançant un clin d’œil à l’adresse de  Braden qui fit immédiatement comme s’il ne s’était absolument rien passé. Le leader commença à leur expliquer la mission, alors que Jack, à ses côtés gesticulait dans tous les sens, bougonnant sans cesse. « C’était quoi ça ? » Probablement l’interrogeait-il au sujet du clin d’œil et du regard plein de sous-entendus qu’avait eu Jacobs envers Braden, mais ce dernier se contenta d’un haussement d’épaules, se demandant faussement lui aussi pourquoi Jacobs avait eu ce comportement. Braden écouta attentivement ce que lui disait son supérieur, et malgré le fait qu’il luttait pour ne pas la regarder, il finit par croiser son regard. Elle le regardait aussi, mais il ne put lire quoi que ce soit dans son regard. Elle ne transparaissait absolument rien, et c’était peut-être ce qu’il y avait de plus intrigant pour le jeune homme. « C’est pas sérieux, pourquoi est-ce que c’est toujours moi qu’on évince ? » Jack grogna inlassablement en jetant ce qu’il avait dans les mains sur la table. Cela faisait trois missions qu’on le séparait de son meilleur ami pour le mettre avec des incapables, tout ça pour qu’il soit remplacé auprès de celui-ci par sa petite sœur. Parce que oui, Braden avait un faible pour la petite sœur de son meilleur ami. (…) Vingt heures. C’était à cette heure-ci que Camille et Braden devaient se rendre sur le lieu de la mission. Ce n’était d’ailleurs pas une mission ordinaire. Si le jeune homme avait l’habitude des missions à risques, où il fallait être à l’affût et se tenir prêt à riposter et à attaquer s’il le fallait à tout moment, ce soir allait être bien différent. Il n’était pas rare qu’ils aient à revêtir des tenues différentes des leurs pour se fondre dans la masse, mais là, les choses allaient bien trop loin au goût de Braden. Jacobs lui avait fait revêtir un costume, un costard, le genre de tenue qu’il n’avait probablement jamais porté de sa vie. Il ne faisait pas parti de ce monde. Ses vêtements à lui étaient datés et délavés par le nombre de lavage. Il n’avait pas les moyens de s’acheter de beaux vêtements et pour ainsi dire il s’en fichait. Tout ceci lui semblait bien trop superficiel pour l’intéresser. « J’ai l’air ridicule. » lâcha Braden en s’avançant vers le miroir. A peine avait-il enlevé la veste qui lui allait étrangement bien – à croire que le costume avait été taillé pour lui, malgré le fait qu’il était persuadé que bon nombre de personne était passé par ce déguisement avant lui- que Mckenna s’avança vers lui, trifouillant à l’intérieur de sa veste pour y déposer un micro. Il se sentait mal à l’aise dans cet accoutrement. Et le costume n’était pas le pire. Non, il avait dû se raser et tenter de mettre un temps soit peu d’ordre dans ses cheveux. Il détestait Jacobs, plus que tout. Voilà qu’il ressemblait à un adolescent pré-pubère, fils à papa. Tout ce qu’il détestait en somme. « C’est absolument parfait, personne ne te reconnaîtra là, c’est sûre ! » plaisanta Jacobs en donnant à son poulain une tape amicale dans le dos. Si ce dernier semblait trouver cela très amusant, Braden ne riait absolument pas. Il ne cessait de gesticuler, se sentant définitivement à l’étroit dans ces vêtements. Il n’arrivait à détourner le regard de son reflet et de passer une main à l’emplacement même où se trouvait habituellement sa barbe de trois jours. « Vous n’aurez qu’à agir le plus normalement possible, simplement comme un couple banal qui se rend au restaurant. Le président vient célébrer tous les ans son anniversaire de mariage avec sa femme dans ce restaurant. Nous avons fait des pieds et des mains pour réussir à obtenir une table près de la sienne. Il vous suffira d’écouter et d’observer. » Braden en eu le souffle coupé. C’était une mission des plus importantes. En effet, ce n’était cette fois-ci pas un soldat lambda qu’il devait espionner mais bel et bien le président de Détroit, ou autrement dit la personne la plus importante et la plus corrompue de cette société. Braden déglutit. S’il n’avait absolument pas peur de cet homme, il savait qu’il avait là de lourdes responsabilités. « Tout se passera bien. Hadley a insisté pour te rejoindre sur place et venir par ses propres moyens. On dirait que c’est une femme indépendante. » Un nouveau clin d’œil de Jacobs eut le mérite de faire froncer les sourcils du garçon. N’avait-il pas fini avec ses sous-entendus douteux. Braden acquiesça tout de même décidant de ne pas relever, et se regarda une dernière fois dans le miroir. Ce qu’il était laid et affreusement guindé.  Il grimaça avant de finalement se rendre sur le lieu des réjouissances. Il avait bon nombre de fois effectué des missions en tout genre pour les rebelles, mais se rendre dans un restaurant habillé en pingouin pour manger des aliments dont il ignorait la saveur pour la plupart, aux côtés des riches de la ville, lui donnait presque de l’urticaire. Camille arriva une dizaine de minutes après l’heure du rendez-vous. « Les femmes sont toujours en retard, donnons encore plus de réalisme à cette mise en scène saugrenue. » La jeune femme vint s’accrocher au bras du garçon, alors que celui-ci était encore sous le choc du spectacle qu’elle venait de lui offrir. Elle était vêtue d’une longue robe couleur émeraude qui faisait ressortir la couleur de ses yeux, s’était maquillée avec élégance et avait relevé ses cheveux en un chignon des plus sophistiqués. Elle était magnifique, tout simplement. Comment cela était-il possible ? Comment pouvait-elle être aussi belle ? Braden en avait pour ainsi dire le souffle coupé, tant qu’aucun mot ne réussit à s’extirper d’entre ses lèvres. Et alors qu’ils s’avançaient vers le restaurant, il sentit ses mains devenir à nouveau humides. Voilà qu’elle recommençait à produire chez lui des réactions pour le moins inattendues qu’il ne parvenait à contrôler. Une fois installé à leur table, le jeune homme retira sa veste avec un immense plaisir qui put se lire sur son visage. Se débarrasser de l’une des pièces composantes de ce déguisement gênant ne pouvait que le contenter. Il avait compris aujourd’hui qu’il n’était pas fait pour ça, il n’était pas un garçon de la haute société et n’en serait probablement jamais un. Il n’aimait de toute évidence pas cela. Il était anxieux, en plus d’être considérablement mal à l’aise. Il se sentait à l’étroit dans ce costume bien trop ajusté, changeant pour ainsi dire radicalement de ses vêtements sobres et confortables qu’il portait dans la vie de tous les jours. Et le pire dans tout cela était peut-être le fait de devoir jouer au petit couple de bourgeois avec Camille Hadley. Cela semblait pourtant si simple pour elle, tant que le garçon en trouva cela déconcertant. Comment faisait-elle ? Elle était si naturelle et parvenait à entrer dans ce rôle avec une aisance folle. Lui, se trouvait presque ridicule de se mettre dans des états pareils pour une mission pourtant simple. Braden était un bon élément, l’un des meilleurs d’ailleurs. Mais cela s’illustrait quand il fallait tirer sur une cible, prendre des risques, couvrir son partenaire ; pas lorsqu’il fallait jouer les potiches guindées dans un restaurant dont les prix lui donnaient la nausée. Jamais il ne pourrait gagner en toute une vie l’équivalent qu’il aurait dû dépenser ce soir-là pour manger dans ce restaurant ô combien prestigieux, où le président en personne venait avec sa femme. Ces derniers ne tardèrent pas à arriver et la mission put non sans mal commencer. Braden ne cessait de tirer sur le col de sa chemise qui l’étouffait un peu trop à son goût. En face de lui, Cami semblait trouver cela amusant. « Si je ne te connaissais pas Braden, je dirais que tu es nerveux. » Les mots de Camille vinrent piquer Brader au vif. Il plissa immédiatement les yeux. Il n’était pas nerveux. Du moins, c’est ce qu’il voulait faire croire. Tout était la faute de cette chemise qui lui serrait le cou et de ce pantalon bien trop ajusté. Et puis peut-être était-ce aussi la faute de Camille elle-même. Elle le rendait nerveux, à chaque fois, même en dehors des missions. Surtout en dehors des missions, car il n’avait pas la moindre excuse pour se retrouver dans la même pièce qu’elle, pour la regarder. « Je ne suis pas nerveux. » bougonna-t-il en plongeant sa fourchette dans son plat. Il eut presque mal au cœur de manger un tel plat, pour lequel il aurait normalement dû vendre un rein pour se le payer. Camille laissa transparaitre sur son visage de poupée un infime sourire. « Détend toi, ça va bien se passer. » chuchota-t-elle en jetant un regard vers le président avant de venir déposer sa main sur celle de Braden, afin de lui donner du courage. Ne s’attendant absolument pas à ça, le garçon ne put s’empêcher d’être surpris par le geste de Camille, malgré le fait qu’il ne fit absolument rien transparaitre sur son visage. Un frisson lui parcouru instantanément tout le long du bras. Mais que lui arrivait-il ? Et pourquoi faisait-elle cela ? Il l’interrogea discrètement du regard, faisant balancer son regard de leurs mains à son visage. « Et bien quoi, on doit jouer les couples amoureux pas vrai ? Ca te paraît si inconcevable que ça ? » Bien sûre que non, c’était loin, très loin de lui paraître inconcevable. C’était d’ailleurs tout le contraire qui était en train de se passer et qui le rendait complètement fou. Il luttait contre lui-même, pour ne pas se lever, contourner la table et venir retrouver les lèvres de Camille. C’est simple, depuis qu’elle l’avait embrassé, il y a quelques jours de cela, il ne faisait qu’y penser, repassant inlassablement la scène dans sa tête. Il secoua alors la tête et finit par esquisser un sourire qui voulait en dire long sur ce qu’il pensait du fait de devoir jouer les couples. Le contact de sa peau contre la sienne eut le don de l’apaiser, tant qu’il finit par retrouver son calme. Cependant, il fut incapable de ramener sa main vers lui, préférant largement s’accrocher à celle de Cami. La suite de la mission se déroula sans encombre. Ils réussirent à capter certaines informations qui se révéleront primordiales par la suite, bien que les affaires du gouvernement n’étaient guère le sujet de conversation principal d’un repas en l’honneur de l’anniversaire de mariage du président. Mais le fait est qu’elle venait de se terminer et Braden allait enfin pouvoir se débarrasser de ces vêtements inconfortables. A peine arrivé au QG des rebelles qu’il déboutonna le haut de sa chemise, histoire de pouvoir respirer à nouveau. Les deux jeunes adultes rapportèrent leurs informations à Jacobs avant de se rendre dans la salle de repos. Braden s’écroula sur l’un des fauteuils, ne pouvant s’empêcher de lâcher un long et profond soupire de soulagement. C’était enfin fini. Le silence régnait dans la pièce. Ils étaient seuls. Tous devaient encore être en mission ou bien rentrés chez eux à une heure pareille. Le regard de Braden chercha alors Camille, qui était en train de retirer ses talons vertigineux. Elle n’en portait jamais, du moins, ce n’était pas comme ça que lui la connaissait. Il ne l’avait jamais vu apprêtée de la sorte et s’était toujours dit que ce genre de femme ne lui plaisait pas. Mais il fallait avouer que Camille était d’une beauté incroyable dans cette tenue. Tant qu’il eu du mal à quitter son regard d’elle. Il ne détourna les yeux qu’au moment même où elle vint elle-même trouver son regard. Il ne voulait pas qu’elle croie qu’il la fixait. C’était idiot, il était idiot, elle le rendait idiot et il détestait ça. La jeune femme esquissa un sourire que Braden ne put voir (elle savait qu’il l’a fixait), alors qu’elle rangeait quelques affaires qui trainaient. Puis elle vint rejoindre le jeune homme sur le divan. Malgré ce qu’on pourrait croire, cette mission n’avait guère été de tout repos et il commençait à se faire tard. Tous deux semblaient donc exténués de leur longue journée. Le silence s’était emparé de la pièce, jusqu’à ce que Braden ne vienne le rompre. « Je voulais te dire … Merci. » commença-t-il alors doucement. Remercier quelqu’un n’était pas dans ses habitudes. Bien sûre, il n’était pas impoli et le faisait lorsque l’usage et les bonnes manières le voulaient mais aujourd’hui, ses remerciements avaient une bien autre signification. Il avait eu quelque peu de mal à entrer dans la mission et si Cami n’avait pas été là, il n’était pas certain qu’il ne se serrait pas fait trahir par sa nervosité. La jeune femme leva alors les yeux vers son interlocuteur. Malgré le fait qu’elle savait pertinemment de quoi il lui parlait, elle l’interrogea du regard. Il était rare pour Braden d’avouer ses faiblesses et elle devait probablement être curieuse d’en entendre davantage. Etrangement fasciné par ses chaussures qui lui faisaient un mal de chien, Braden ne leva les yeux vers son interlocutrice qu’après quelques secondes de pause. « J’étais vraiment pas préparé à ce genre de mise en scène. Tu t’es vraiment bien débrouillée. A croire que tu as fait ça toute ta vie, contrairement à moi. » Il émit un léger sourire tout en baissant les yeux. Il fallait le dire, il s’était trouvé minable dans cette mission. C’était déjà assez difficile à l’avouer pour lui, mais tout ceci devant Camille, l’était encore plus. Il n’arrivait plus à la regarder. L’égo de Braden prenait-il probablement part au débat puisqu’il détestait le fait de s’être montré faible devant elle, ou même devant quiconque. Chose qu’il n’était à l’ordinaire guère. « Le grand Braden Forbes n’est finalement pas si infaillible que ça. » finit par lâcher Camille en se rapprochant dangereusement de lui. Elle se moquait ouvertement de lui et étrangement, cela eu le mérite de lui décrocher un sourire, relevant enfin les yeux vers elle. Il ne savait guère si c’était parce qu’elle se rapprochait de lui ou parce que la nuit était chaude, mais il avait tout à coup très chaud et son cœur ne cessait de battre à vive allure. Qu’était-elle en train de faire ? Braden l’ignorait, mais tout ce qu’il savait, c’est qu’elle avait véritablement un don pour le rendre nerveux. Elle finit par s’arrêter, juste devant son visage, à seulement quelques centimètres, l’observant dans le plus grand silence. Et sans qu’il ne s’y attende, elle vint passer délicatement sa main sur sa joue, à l’endroit même où d’ordinaire se trouvait une barbe de plusieurs jours, très sauvagement entretenue. « Finalement c’est pas si mal sans la barbe. » commenta-t-elle un sourire aux lèvres. C’était incroyable, elle était incroyable. Elle devait probablement être la seule personne dans ce monde qui arrivait à le faire sourire à la moindre de ses paroles. Certes, il n’était pas d’accord avec ses propos, parce qu’il se détestait sans barbe, mais il n’avait pu s’empêcher d’y répondre par un sourire grandissant. Et alors qu’il découvrait des fossettes incroyablement attendrissantes sur chacune des joues de la belle, il finit par se résigner et par faire ce qu’il avait finalement envie depuis bien trop longtemps. Tant  pis si Jack en venait à le tuer. Il avait besoin de goûter à la chaleur de ses lèvres à nouveau, encore et encore. Et c’est ce qu’il fit en venant trouver, dans une douceur qu’on lui connaissait guère, les lèvres de la belle. Ils restèrent là pendant plusieurs heures sur ce divan, n’ayant à l’évidence aucune envie de se quitter. C’était étrange, ils ne connaissaient probablement rien de l’autre mais ils se sentaient irrémédiablement attirés l’un par l’autre et n’arrivaient à l’évidence plus à décoller leurs lèvres…


Dernière édition par Braden Forbes le Mar 11 Nov - 10:45, édité 18 fois
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Braden Forbes

Braden Forbes
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âge : trente-deux ans
occupation : officiellement, il n'est qu'un vulgaire ouvrier en bâtiment pour le compte du gouvernement, officieusement, il est chargé de la conception et création des armes des rebelles.


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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyJeu 16 Oct - 12:24

ALL OF ME LOVES ALL OF YOU
Maybe we found love right where we are.


☾ ☾ ☾

☽ bang bang, you shot me down. Tumblr_mqber4Zikk1qcqa3io6_250« Monsieur Forbes, je dois changer votre pansement, réveillez-vous. » Il doit être aux alentours de dix heures du matin et les rayons pour le moins agressifs du soleil vinrent réveiller de force Braden. A peine le jeune homme avait-t-il ouvert les yeux, qu’il sentit une horrible douleur dans la poitrine. Il grimaça et poussa quelques grognements de douleur. Il n’en pouvait plus. Cela faisait pourtant plusieurs jours que c’était arrivé. Bien sûre, ce n’était pas la première fois qu’il se faisait tirer dessus, son statut au sein des rebelles et surtout son implication lui valurent bon nombre de fois des blessures illustrées à la perfection sur la totalité de son corps. Mais jamais il n’avait été aussi proche de rendre son dernier souffle, jamais il n’avait reçu une balle à seulement quelques centimètres du cœur. Il était conscient de la chance qu’il avait d’être encore en vie mais rester cloitré chez lui alors que tout le monde continuait les missions au QG, le rendait fou. C’est pourquoi, et aussi parce qu’il n’avait trouvé que cela pour moins souffrir de la douleur, que le jeune homme tentait de dormir la plupart du temps. Il avait eu du mal à trouver le sommeil convenablement ces derniers temps, sans cesse réveillé par la douleur, ou bien par Camille qui s’inquiétait de ne plus l’entendre respirer correctement. La veille, il avait même décidé de partir en mission surveillance avec Jack, bien sûre, Jacobs l’avait surpris et l’avait immédiatement renvoyé chez lui. Il n’en pouvait plus d’être mis de côté de la sorte, il avait besoin de retrouver sa vie d’antan, de tirer sur des abrutis de membres du gouvernement et de pouvoir faire tous les mouvements dont il avait envie sans que sa blessure ne vienne lui rappeler qu’il était encore en convalescence. Il s’en voulait d’avoir été aussi imprudent. Il aurait dû voir ce crétin du gouvernement sur sa droite. Il prenait sa blessure comme un rappel à l’ordre de sa négligence actuelle. Il le savait, il avait été davantage préoccupé par son couple que par la préparation aux missions ces derniers temps. Et si personne n’était au courant que Braden et Camille étaient bel et bien ensembles depuis quelques mois déjà, tout le monde avait remarqué le changement dans l’attention de Braden. Jacobs le premier qui suspectait bien des choses sans pour autant avoir de preuve concrète. Au fond de son lit, Braden refusa, comme à son habitude que Tessa l’approche. C’était une jeune femme très gentille, qu’il connaissait depuis des années, mais il avait en horreur ce moment. Elle était douce et particulièrement habile de ses mains, mais les produits qu’elle déversait sur sa blessure pour la nettoyer lui faisaient un mal de chien. Un sourire aux coins des lèvres, la jeune infirmière s’approcha du lit que le garçon partageait dorénavant avec Camille et retira de force la couverture un brin vieillotte. Tous les matins c’était la même histoire. Du haut de ses vingt-neuf ans, Braden Forbes pouvait parfois agir de manière totalement immature. Il capitula cependant rapidement et laissa Tessa faire son travail, se retenant à plusieurs reprises de hurler. « J’en peux plus d’être enfermé ici Tessa. » La jeune femme acquiesça avec une mine compatissante, comme elle le faisait avec chacun de ses patients officieux – ou autrement dit chacun des rebelles qu’elle soignait. « Quand est-ce que je vais pouvoir reprendre les missions, enfin mon travail je veux dire ? » Tessa savait tout des rebelles et ce depuis toujours, c’est pourquoi Braden avait parfois tendance à oublier le fait qu’elle n’en faisait finalement pas officiellement partie. Elle était une femme de l’ombre, qui soignait les rebelles à leur domicile, en plus de son travail d’infirmière pour le gouvernement. Si elle n’aidait concrètement pas dans les missions des rebelles,  elle était toujours présente pour soigner chacun d’entre eux. Elle aidait à sa manière en faisant perdurer les membres de la rébellion. « D’ici quelques semaines Braden. » C’était trop long bien trop long. Braden ne put s’empêcher de soupirer. C’était le pire des châtiments. Lorsqu’elle eut fini, la jeune femme rangea méticuleusement ses affaires. « En attendant, aucun effort physique, ni de mission, ni de travail. Et évitez de combler votre ennuie par des femmes ! » Elle afficha un sourire complice, malicieux qui voulait en dire long, en jetant un regard en biais sur des vêtements féminins se trouvant sur le côté du lit. Ceci eu le mérite de faire rire Braden, pour la première fois depuis qu’il s’était fait tirer dessus. Il était pour ainsi dire d’une humeur exécrable et en faisait malheureusement voir de toutes les couleurs à ses proches, en commençant par Cami. Elle était d’ailleurs la seule qui occupait ses pensées ces derniers temps, comme jamais aucune autre femme ne l’avait fait. Et il se sentait parfois idiot de passer sa mauvaise humeur sur elle. Elle était pourtant celle qui l’avait sauvé, puisqu’il serait peut-être mort à l’heure d’aujourd’hui si elle n’avait pas tout fait pour le maintenir en vie. Il était fou de Camille Hadley et il était conscient qu’il ne lui prouvait pas assez. (…) En l’espace de quelques jours, la routine de couple qu’avaient pourtant instauré Camille et Braden s’était métamorphosée. Il y a encore quelques jours, ils se réveillaient tous deux sur les coups de sept heures,  se préparaient ensemble et trainaient parfois un peu plus que de raison au lit pour profiter de leur derniers instants en tant que couple avant de dissimuler cette information au regard de tous. Aujourd’hui, Camille se réveillait toujours à la même heure matinale, se préparait mais ne trainait plus au lit. Pour la simple et bonne raison que Braden ne faisait plus toutes ces choses en même temps qu’elle. Condamné par sa convalescence, le jeune homme ne pouvait guère faire grand chose de ses journées. Et s’il avait été heureux de pouvoir faire la grasse matinée les premiers jours, là, il commençait à devenir fou. Il ouvrait simplement les yeux lorsque Camille partait, afin de pouvoir l’embrasser une dernière fois pour la journée et se rendormait jusqu’à ce que Tessa ne vienne pour changer son pansement. Et il se reposait à nouveau ensuite une bonne partie de la journée. Voilà à quoi ressemblait ses interminables journées. Mais aujourd’hui, devenant littéralement fou, et après la visite habituelle de Tessa, il décida de casser cette nouvelle routine des plus ennuyantes et de se rendre au QG des rebelles. Oui, bien sûre, il savait que c’était à l’encontre les ordres de Tessa, ceux de Jacobs ou même ceux de Camille, que de venir au QG des rebelles, mais il n’en pouvait. Il avait besoin de retrouver cet endroit où il passait d’ordinaire bien plus de temps que dans son propre appartement. Il fallait le dire, Braden vivait littéralement pour cela. Et d’autre part, il avait besoin de se faire pardonner son comportement récent. Il n’avait pas été très agréable et s’en rendait aujourd’hui compte. Il se prépara non sans mal, sa blessure le tiraillant de toute part, mais pris soin d’être particulièrement présentable. Braden n’était pas le genre à faire spécialement attention à son apparence de manière générale –bien que ces derniers temps, c’était encore pire. Mais aujourd’hui, il tentait de faire des efforts. Il avait d’ailleurs essayé de mettre un peu d’ordre dans ses cheveux. Un bel effort en somme. Ce n’est qu’une quinzaine de minutes plus tard qu’il se pointa au GQ des rebelles. En le voyant, Jacobs ne put s’empêcher de soupirer et de faire les gros yeux. « Forbes, qu’est-ce que tu fiches encore ici ! Tu ne reprends du service que dans au moins trois semaines ! » Lâcha l’homme du cinquantaine d’années en croisant les bras, l’air autoritaire. « Promis je ne suis ici que pour une simple visite de courtoisie. » répondit Braden après un léger rire face à l’attitude toujours un brin paternaliste de son supérieur. Ce dernier ne put d’ailleurs s’empêcher de sourire aux mots de Braden. Car oui, il avait très bien compris à qui était destiné cette fameuse visite de courtoisie. Jacobs n’était pas dupe. Il avait d’ailleurs été le seul à voir depuis le début ce qu’il se tramait entre Camille et Braden. Et s’il aurait pu en parler à ses collègues et amis avec qui il faisait notamment les équipes, il ne l’avait pas fait. Braden était en quelque sorte son petit protégé depuis des années, l’amitié qui le liait avec Ryan Forbes en était probablement la cause. C’est pourquoi il se contenta d’un regard complice, d’une tape amicale dans le dos du jeune homme avant de lui répondre : « Elle est dans la salle de repos. » Braden le remercia immédiatement. Ce qu’il aimait le plus avec Jacobs était probablement le fait qu’il ne posait jamais de question. Bien sûre il était en droit de le faire, et même de lui demander des comptes, mais il ne l’avait jamais fait. Il agissait toujours avec un immense respect et seulement dans l’intérêt de Braden. Ce dernier monta les escaliers à une vitesse étonnamment élevée si l’on savait le mal que cela lui faisait, mais il était spécialement exalté à l’idée de voir Camille. Lorsqu’il pénétra dans la salle de repos, il découvrit qu’elle n’était malheureusement pas seule. Il fit un signe de têtes à deux autres rebelles au fond de la pièce en guise de bonjour et se dirigea juste à droite, où Camille semblait particulièrement concentrée dans la recherche d’un quelconque papier. Elle ne l’avait remarqué. Un mince sourire s’afficha sur les lèvres du jeune homme qui fit quelque pas discret en sa direction. Elle avait relevé ses cheveux, il l’a trouvait encore plus belle ainsi. Cela lui rappelait cette mission où ils avaient dû surveiller le président. Elle était particulièrement belle ce jour-ci et il ne pouvait que se remémorer avec plaisir la fin de cette journée, sur ce même divan se trouvant juste à côté. « Hadley » lui dit-il doucement un sourire un brin moqueur aux lèvres, histoire d’attirer son attention. Il le savait, elle détestait quand il l’appelait par son nom de famille. Ceci eut l’effet escompté puisqu’elle sursauta, ne s’attendant probablement pas à entendre la voix de Braden ici et à ce moment-là. Elle le défia du regard un instant, elle lui aurait bien crié dessus, mais ils n’étaient définitivement pas seuls. « Braden, qu’est-ce que tu fais là ? » finit-elle par chuchoter en regardant autour que personne ne les écoute. Fait plutôt rare ces derniers temps, Braden était de bonne humeur, si bien qu’il décida de jouer avec les nerfs de la jeune femme. Oui, il adorait voir cette petite veine ressortir sur le bas de son front lorsqu’elle était énervée. Il fit donc mine de s’interloquer de sa réaction. « Quoi tu n’es pas contente de me voir ? » lâcha-t-il en croisant les bras juste devant elle, alors qu’elle ne cessait de surveiller les deux rebelles du fond. L’espace d’une seconde, Braden crut apercevoir un sourire se dessiner sur les lèvres de la belle, mais hélas, elle se ressaisit aussitôt. « Tessa a dit que tu devais te reposer ! » bougonna-t-elle en reprenant ses occupations, prenant soin d’ignorer totalement la présence de Braden juste à ses côtés. « J’en ai marre de me reposer ! Je tourne en rond chez moi. » lui répondit-il aussitôt en la suivant. Et ceci était vrai, rester cloitrer chez lui le rendait fou et surtout insupportable. Les deux rebelles du fond avaient l’air de ne leur prêter aucune attention, si bien que le jeune homme prit la liberté ou plutôt le risque de venir passer l’une de ses mains, d’un geste délicat juste au creux des reins de Cami. « Et puis j’avais envie de te voir. » avait-il ajouté à voix basse en s’approchant un peu trop prêt de la jeune femme. A ce moment-ci, il n’avait qu’une envie, venir retrouver les lèvres de celle qu’il aimait et rattraper finalement le temps qu’ils avaient perdu du fait de sa blessure. Mais évidemment, rien n’était aussi simple. Elle ferma les yeux quelques secondes, profitant probablement du moment ou hésitant sur l’attitude à adopter. Après tout, ils n’étaient pas seuls. Si l’espace d’une seconde, Braden pensa avoir gagné, ou du moins réussi à la détourner de son travail à son profit, il fut rapidement rappelé par la dure réalité. « J’ai du boulot Braden ! » Elle rouvrit les yeux et retira immédiatement la main de Braden du bas de son dos, arborant une mine à mi-chemin entre la colère du risque qu’il leur faisait délibérément prendre et l’envie irrésistible de tout envoyer balader et de lui tomber littéralement dans les bras. Bien sûre, Braden était conscient qu’elle avait probablement du travail, mais si elle était si occupée que cela, serait-elle dans la salle de repos ? Certainement pas. C’est pourquoi il n’hésita à insister. « Et tu ne peux pas prendre une pause ? » Il afficha un parfait sourire, l’incitant à accepter sa proposition. La petite brune le fixa pendant plusieurs secondes, plissant légèrement les yeux. Probablement était-elle en train de peser le pour et le contre dans sa tête. « Ok, cinq minutes. » lâcha-t-elle avec un mince sourire, rapidement accompagné par celui de Braden, bien plus enjoué. Le jeune homme attrapa la main de Cami et l’entraîna au dehors de la pièce, histoire d’être enfin à l’abri des regards. Il prit sur la droite et longea un long couloir sombre avant de descendre au sous-sol. Il l’amena jusqu’à la salle de tir. Il savait, pour avoir passé un nombre incalculable d’heures ici, qu’à cette heure-ci, personne ne serait présent pour les déranger, et c’était ce qu’il souhaitait. Pouvoir enfin faire ce dont il avait envie sans se demander si quelqu’un ne les verrait et révèlerait au grand jour cet amour qu’ils souhaitaient garder secret. « C’est ici que tu emmènes toutes tes conquêtes Forbes ? » Camille émit un léger rire alors qu’ils venaient de s’arrêter le long du mur où elle prit appuie, dos à la paroi. En face d’elle, Braden esquissa un sourire, amusé de ce que son interlocutrice venait de dire. Il lui faisait face. L’espace qui les séparait se réduisait à mesure qu’il s’avançait lentement vers elle. Il vint alors déposer une main contre le mur, alors que la seconde se glissait derrière la nuque de Cami. « Seulement celles que j’ai envie d’embrasser. » Elle l’avait changé. Lui qui était si récitant à tous ces gestes tendres, lui qui n’arrivait à montrer ses émotions à qui que ce soit, lui qui se cloitrait toujours dans le silence sans parvenir à dire le moindre mot gentil à l’égard de quelqu’un. Il n’était aujourd’hui plus cet homme là. Du moins, c’est ce dont il s’était progressivement rendu compte. Elle le rendait meilleur. Et bien qu’il savait qu’il ne pourrait agir de la sorte avec qui que ce soit d’autre, il lui était tout de même reconnaissant pour l’avoir aidé à évoluer dans ce domaine un brin lacunaire pour lui. Elle était celle qu’il aimait, elle était la seule pour qui il n’avait jamais ressenti quelque chose d’aussi fort. Elle était la femme de sa vie, il le savait, il le sentait, jusqu’au plus profond de ses tripes. Il n’était pourtant pas du genre à croire au grand amour, au vrai, au seul. Mais étrangement, Camille Hadley parvenait à faire sauter tous ses idéaux. Le jeune homme vint alors de la manière la plus douce qu’il soit retrouver les lèvres de celle qui lui avait finalement bien trop manqué ces derniers temps. C’était paradoxal quand on savait qu’ils ne s’étaient finalement guère quittés. Mais aujourd’hui la douleur était moins lancinante et il avait eu comme un électrochoc en pensant qu’il pourrait finalement un jour la perdre. Et c’était la dernière chose qu’il souhaitait. « C’est un peu glauque cet endroit pour s’embrasser tu sais ? » Les deux jeunes adultes émirent un rire en cœur. Oui, elle n’avait pas tout à fait tord. Braden n’était pas un romantique. Il n’offrait pas de fleurs, il n’écrivait pas de poèmes mielleux, et n’emmenait pas Camille dîner dans de superbes restaurants. Il n’avait de toute manière pas l’argent pour. Mais il l’aimait d’une toute autre manière et le lui faisait comprendre à sa façon. Cet endroit n’était clairement pas l’endroit rêvé pour passer du temps en tête à tête, mais il représentait une partie de lui. C’était ici qu’il allait lorsque quelque chose n’allait pas, c’était ici qu’il avait passé les meilleurs moments de sa vie, auprès de son père, lui apprenant à tirer, c’était ici qu’il se sentait étrangement bien. Les cinq minutes que Cami lui avait préalablement accordé furent rapidement dépassées par leurs multiples baisers de ‘retrouvailles’, mais la jeune femme semblait l’avoir complètement oublié. Braden vint tout de même mettre fin à leur baiser, sans pour autant s’éloigner d’elle. Il resta à quelques centimètres de ses lèvres, car finalement, il savait qu’il allait venir les retrouver d’ici peu. « Tu as dit que tu m’aimais… » Lui dit-il à voix basse. Braden faisait là référence à un moment bien précis, mais ceci Camille ne sembla pas le comprendre de suite. Alors qu’elle faisait glisser ses mains le long du torse du garçon, prenant soin de contourner sa blessure, elle l’interrogea du regard. « Quoi ? » Il en était persuadé, il l’avait entendu, sortir de ses lèvres, ces simples mots qui voulaient pourtant en dire beaucoup. « Quand tu avais la main sur la plaie, tu as dit que tu m’aimais. Je t’ai entendu. » Braden luttait à ce moment-ci contre la douleur, contre l’envie irrésistible de lâcher prise et de laisser place à l’inconscience. Et si Camille croyait qu’à un moment pareil, Braden n’avait été capable de l’entendre, de l’écouter, elle se trompait. En réalité, c’était les derniers mots qu’il avait entendu avant de fermer les yeux et de perdre totalement conscience. Elle lui avait dit qu’elle l’aimait. Il afficha un infime sourire lorsqu’il vit dans le regard de la belle qu’elle se remémorait ce moment, qu’elle savait finalement de quoi il parlait. Il replaça alors avec délicatesse une mèche de cheveux rebelles de la jeune femme avant de faire glisser ses doigts le long de son cou. « Probablement une hallucination. » dit-elle en insinuant à l’évidence tout le contraire. Elle souriait, de ce sourire irrésistiblement charmant, celui qui lui avait plu dès les premières secondes. Et elle se mordillait nerveusement la lèvre inférieure de la manière la plus attendrissante qu’il soit. « Moi aussi je t’aime Camille. » C’était la première fois qu’il disait une chose pareille, que ce soit à Camille ou à qui que ce soit d’autre. Il l’aimait, il en était certain. C’était elle, ça avait toujours été elle et ça le serait toujours. Du moins, c’est ce dont il était persuadé à ce moment-ci…

ONLY LOVE CAN HURT LIKE THIS
I'm not brave anymore, I'm all broken.


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☽ bang bang, you shot me down. Tumblr_nb3pk8Eiqj1tjehcko7_r1_250Un premier coup de feu retentit, puis un second et un troisième qui vinrent immédiatement s’enchainer par plusieurs autres. L’arme tenue fermement entre ses deux mains, Braden regarde droit devant lui. Il a sa cible en pleine ligne de mire. Son regard est froid, glacial même, presque meurtrier. C’est surement la première fois qu’il arbore ce genre d’expression. Il est en colère, il bouillonne de l’intérieur, fulmine. Tant qu’il imagine aisément qu’à la place de sa cible se trouve une personne bien réelle. Une personne qu’il déteste, une personne qui a tout fichu en l’air en l’espace d’une seconde. Il ne l’a pourtant jamais rencontré. Il ignore tout de lui. Peut-être est-il quelqu’un de gentil, un homme bien, sans histoire, bien qu’en faisant parti du gouvernement, Braden a tendance à lui apposer directement l’image du méchant, du crétin sans cœur qui n’hésite pas à tuer, à torturer des rebelles simplement parce qu’ils ne rentrent pas dans le rang. Oh bien sûre, ce n’est pas ce qu’il déteste le plus chez lui, parce que finalement, il y a bien trop de gens de sa trempe pour qu’il en haïsse chacun d’entre eux. Non, c’est pour une tout autre raison. Et celle-ci réside dans le fait qu’il ait un jour été le fiancé de Camille, Camille Hadley, sa Camille. Bien sûre, Braden était conscient de ne pas être le seul homme à l’avoir un jour touché, ni même le seul qu’elle ait aimé. Si pour lui, personne ne lui était jamais arrivé à la hauteur, il savait qu’elle était déjà tombée amoureuse, avant lui. Mais il ignorait totalement de qui il s’agissait, son statut social et pire encore, il ignorait que leur relation avait été si sérieuse pour aboutir à des fiançailles. Il se rendait compte que détester cet Andrew qui n’avait finalement rien demandé était ridicule. Mais il avait besoin d’un responsable et il ne parvenait à détester Camille. Oh bien sûre, il lui en voulait, il s’était senti trahi, complètement trahi puisqu’elle lui avait caché toute une partie de sa vie, puisqu’elle avait oublié de lui dire qu’elle avait été par le passé fiancé à un autre. Alors la colère s’était emparée de lui et la seule chose qui parvenait à le calmer était et avait toujours été de tirer, en plein cœur de la cible. Braden savait ce qu’il faisait, il ne ratait jamais sa cible. Il avait passé tellement de temps dans ce sous-sol à apprendre à manier les armes à feu que peu de personne pourrait se déclarer meilleur que lui en la matière. Braden vint tirer une nouvelle fois, juste au niveau du cœur. Il le déteste, il la déteste, ils les détestent tous. Braden était de manière générale indulgent, ne cherchant pas le conflit, mais le mensonge, la trahison le rendait complètement fou. Il s’était senti tellement ridicule d’apprendre devant tout le monde que Camille avait un jour été fiancé à ce crétin fini, de l’apprendre la bouche d’une autre personne que de Camille elle-même finalement. Alors, il avait régressé. Il s’était à nouveau terré dans le silence et n’avait voulu parler à absolument personne. Il préférait largement descendre au sous-sol, et laisser sa colère s’exprimer sur cette stupide cible plutôt que d’écouter Camille raconter comment elle avait été folle amoureuse de cet homme et comment elle avait décidé de ne jamais lui en parler. Elle avait pourtant eu le temps, elle avait pourtant eu de multiples occasions. Elle aurait pu le faire, n’importe quand. Mais à l’évidence elle avait délibérément choisi de ne pas le faire, et c’était ce qu’il tentait d’encaisser. Difficilement certes. Alors il tirait, encore et encore, laissant la colère s’évacuer par ce seul moyen, par chacun de ses coups de feu. Cela faisait pourtant presque une semaine. Braden n’arrivait décidément pas à passer à autre chose. Il n’avait eu la moindre envie de lui parler, d’entendre ses explications. Non, la seule chose dont il avait eu envie était d’être ici et de pouvoir se défouler. La mâchoire serrée, le souffle haletant, il tira une énième fois, plissant légèrement les yeux, pris par sa colère. Visiblement concentré, il n’entendit pas son supérieur l’interpeller. Ce n’est que lorsqu’il marqua une pause entre deux tirs qu’il entendit que l’on criait son prénom à plusieurs reprises. « Forbes, réunion en haut ! » s’écria Jacobs l’air des plus sérieux. Si Jacobs arborait toujours une mine sérieuse et concentrée, Braden sentit pourtant une différence dans sa voix, dans son expression. Le jeune homme retira ses protections qu’il avait mis au creux de ses oreilles pour atténuer le bruit des coups de feu, fixa quelques instants Jacobs, tentant probablement de lire dans son regard ce dont il en retournait, puis il finit par remettre ses protections. « Sans moi ! » lâcha-t-il en réajustant son arme entre ses mains. « C’est important tu devrais venir ! » s’écria Jacobs visiblement déterminé à ce que Braden ne change d’avis et le suive à cette stupide réunion. Cependant, il n’était pas d’humeur. Il n’avait pas envie d’entendre un nouveau plan des rebelles contre le gouvernement, pas aujourd’hui. Demain peut-être. A cet instant, il avait besoin d’être seul et de se défouler, voilà tout. Pourquoi ne lui fichait-on pas la paix ? Braden soupira. « Tu me feras un résumé. » Après tout, le jeune homme ne voyait pas comment ni pourquoi sa présence devait être obligatoire. Il lui était arrivé de louper certaines réunions pour de multiples raisons et personne n’était venu le chercher de la sorte. Ce n’était pas le moment. « Je te dis de venir, Braden ! » Mais évidemment, Jacobs en avait décidé autrement. Son ton était monté et semblait étrangement autoritaire. Tant, que cela étonna Braden qui s’immobilisa et tourna son regard vers son supérieur. Il ne l’appelait que très rarement par son prénom dans l’enceinte du QG, sauf peut-être quand cela relevait d’affaires personnelles. Voilà que Braden était intrigué. Il plissa légèrement les yeux, soutenant le regard de Jacobs qui était dure et tranchant. Que se passait-il ? Au bout de quelques secondes, Braden finit par capituler après un long soupire. « C’est bon, j’arrive. » Braden laissa tomber à contre cœur son arme et ses protections et suivit son leader sans opposer de nouvelles résistances. Il s’attendait à absolument tout, mais surement pas à ce qu’il allait se produire d’ici quelques minutes… Les choses ne pouvaient rester comme elles étaient. Camille et Braden ne pouvaient continuer de vivre d’amour et d’eau fraiche comme ils avaient vécu pendant près d’un an. Il fallait toujours que quelque chose ou bien quelqu’un vienne leur rappeler qu’ils n’avaient finalement guère le droit au bonheur dans cette société totalitaire. Personne n’avait le droit au bonheur et il était inconcevable que Braden y ait le droit plus qu’un autre. Alors il avait fallu qu’Andrew Easton vienne mettre un bazar monstre dans tout cela, surement pour les rappeler à l’ordre indirectement, sans réellement s’en rendre compte. Braden suivait Jacobs, à contrecœur, trainant les pieds et ne cessant de soupirer. Il n’avait absolument pas envie d’assister à cette réunion. Cependant, quelque chose le frappa immédiatement lorsqu’il entra dans la pièce et lui donna envie d’entendre ce dont il en retournait. Il y avait un monde fou. A sa connaissance, jamais ils n’avaient été autant dans la salle de réunion. Il fronça les sourcils et pénétra doucement à l’intérieur, cherchant des yeux une place. Devant les tables, plusieurs leaders se tenaient debout et patientaient visiblement que tout le monde n’entre avant de prendre la parole. Et le plus perturbant, était la présence de Jack et de son père juste à droite des leaders. Qu’était-il en train de se passer ? Sans réellement savoir pourquoi, les battements de cœur de Braden commencèrent à s’accélérer, alors qu’il sentait l’inquiétude l’envahir. Ses yeux parcoururent la pièce à la recherche de celle qu’il aurait, pour la première fois en une semaine, le plus envie de voir, là, dans les rangs. Mais elle n’était pas là. Ce n’était pas possible. Ils ne pouvaient pas réunir la quasi-totalité des rebelles de cette ville sans inviter Camille. Mais où était-elle ? Braden commençait à céder à la panique. Il chercha alors immédiatement le regard de Jack, qu’il interrogea à distance. Mais aucune réponse, sauf peut-être un faible haussement d’épaule qui voulait tout dire. Quelque chose n’allait pas… Jacobs vint alors rejoindre les autres leaders, après avoir eu quelques gestes compatissants et affectueux à l’égard de Jack et de son père, sous le regard suspicieux de Braden. Il s’attendait, à cet instant au pire. Il le sentait, quelque chose était arrivé à Camille et il détestait être relayé au même rang que tous les autres rebelles quand il s’agissait d’elle. Il représentait pourtant bien plus que les autres… Les méfaits de garder leur relation secrète lui revenaient aujourd’hui en plein visage. A ce moment-ci, toute la colère qu’il avait à l’égard de la jolie brune s’était envolée, laissant place à de l’inquiétude, de la peur. Jacobs s’éclaircit la gorge à plusieurs reprises avant de prendre la parole, légèrement hésitant, réfléchissant probablement aux mots qu’il allait pourvoir utiliser pour annoncer la nouvelle brûlante du jour. « Avec l’accord de Jack et de sa famille, nous avons fait quelques investigations… Nous avons hélas perdu l’une de nos membres aujourd’hui, clairement passé du côté du gouvernement. » Mais qu’était-il en train de raconter ? Si le cœur de Braden se desserra au moment où il comprit qu’elle n’avait pas perdu la vie, qu’elle était toujours vivante, il fut rapidement rattrapé par la suite de ce que l’homme avançait. Passé du côté du gouvernement ? Braden eu bien du mal à dissimuler sa surprise, son choc. Les yeux écarquillés, il n’en croyait pas ses oreilles. « Camille Hadley sait beaucoup de chose à notre sujet, il va falloir être très vigilant ! » continua Jacobs alors de la manière la plus morbide qu’il soit. C’était toujours triste de perdre l’un de ses membres par la mort, mais c’était encore pire lorsque celui-ci en venait à changer de camp. Ce n’était bien sûr pas la première fois que cela arrivait, mais c’était finalement très rare. Assez rare pour qu’on décide de réunir tout le monde pour annoncer la terrible nouvelle. Entendre le prénom de Camille comme étant dorénavant associé à une traitre, à une personne contre laquelle ils allaient devoir se battre eut l’effet d’une véritable claque en plein visage, pour Braden. Il était en train de littéralement se décomposer sur son siège. Il n’écoutait plus ce qu’il se disait. Camille. Passée du côté du gouvernement. Partie. Elle les avait abandonné, elle l’avait abandonné, délibérément pour aller rejoindre le fameux fiancé. La vue de Braden se brouilla aussitôt, se sentant tout à coup très mal. Son estomac s’était serré et lui faisait un mal de chien.  Qu’était-il en train de lui arriver ? Son monde semblait s’effondrer tout autour de lui sans qu’il ne puisse se raccrocher à quoi que ce soit. Il ne parvenait plus à écouter, ni même à avaler, pas même sa salive. Ses yeux se brumèrent sans qu’il ne s’en rende compte. Elle était partie. Elle l’avait quitté. Lui, et tous les rebelles. Elle les avait trahi. Elle était partie. Il n’arrivait pas à faire passer cette information, tant qu’il se la répéta à plusieurs reprises. Alors qu’il perdait littéralement pied, les esprits commençaient à s’échauffer.  « Elle ne dira rien ! » avait crié Jack, qui à l’évidence tentait toujours de défendre l’honneur de sa sœur, malgré le véritable coup en traitre qu’elle venait de leur faire. « On ne sait pas ce qu’il peut se passer Jack, elle est tout de même partie rejoindre son fiancé au gouvernement. Nous allons devoir changer tous les codes, et surtout trouver un autre endroit pour nous réunir. » Plus Braden en entendait, plus il avait l’impression qu’on venait de lui enfoncer un couteau au beau milieu de sa poitrine et que l’on s’amusait perfidement avec son cœur. Elle était partie rejoindre son fiancé… Braden resta parfaitement stoïque, alors que naturellement sa respiration se faisait plus rapide, alors que les larmes commençaient, surement pour la première fois de sa vie à lui monter aux yeux. Il devait se reprendre. Il ne devait pas craquer ici, devant tout le monde, ni même jamais. Il ne devait lui faire ce plaisir. Il ne devait pas être faible. C’était elle la faible. C’était elle qui les avait lâchement abandonné pour se trouver une place confortable. Car finalement être au gouvernement, avoir tout ce dont rêverait n’importe quel citoyen des bas quartiers, était la solution de facilité, la solution de lâcheté. Elle n’était qu’une lâche, qu’une traitre sans nom qui ne méritait absolument pas la moindre indulgence. Braden se répéta ceci à plusieurs reprises, ce qui l’empêcha de céder à ses émotions indescriptibles qu’il n’avait auparavant jamais ressentit. « Je peux aller lui parler, la voir pour lui dire de ne rien révéler, mais je vous jure, quoi qu’il se passe avec ce mec, elle ne dira rien ! » L’attitude de Jack était à la fois admirable et ridicule. Sa propre sœur venait de le trahir et il était toujours de son côté. Ce n’était clairement pas le cas de Braden. Il avait besoin de se dire qu’il la haïssait, qu’elle n’était qu’une personne monstrueuse, une traitre pour pouvoir se relever. « Occupe toi en alors Jack, et vite ! » lui avait finalement ordonné Jacobs alors que les rebelles commençaient déjà à se disperser. Tous criaient au scandale, allant chacun de leur opinion, de leur commentaire. Braden lui, resta silencieux. Il ferma un instant les yeux et inspira puis expira bruyamment. Il avait besoin de retrouver son calme. Il devait se contenir, aujourd’hui. Et toujours. Elle ne méritait pas qu’il se mette dans des états pareils pour elle. Elle ne méritait sa compassion, ni même son amour. Elle ne méritait pas d’avoir été un jour une rebelle… Si la réunion venait de se terminer, Braden ne parvint pas à se lever comme les autres et à retourner à ses occupations comme si de rien était. Il était comme immobilisé, paralysé sur son siège, le regard froid, distant, comme si l’on venait de lui enlever une parcelle de lui-même. La pièce se vidait à vue d’œil. Il ne restait plus personne. Sauf peut-être Jack, qui vint à sa rencontre sans que le jeune homme ne s’y attende réellement. « Braden, il faut que tu m’aides, je ne peux pas laisser ma sœur faire une erreur pareille. » La passion qui animait actuellement Jack aurait pu être la sienne si Braden n’avait pas été persuadé qu’elle n’aimait plus cet homme. Mais il le savait. Elle lui avait menti, elle l’avait regardé droit dans les yeux et lui avait dit qu’elle l’aimait à plusieurs reprises ; mais à côté de cela, elle avait toujours pris le parti de ne jamais lui parler d’Andrew et de ses fiançailles. Et s’il lui en voulait pour cela, c’était surtout parce qu’il avait interprété cette omission délibérée comme étant un signe qu’elle aimait toujours le membre du gouvernement, malgré ce que eux, étaient en train de vivre. L’avait-elle finalement un jour aimé autant qu’il ne l’aimait jusqu’à maintenant ? Il n’en était plus certain. Braden ne parvint à lever les yeux vers son ami. C’était trop dur. Il ne voulait pas voir la mine triste de Jack, il ne voulait pas le regarder et lui balancer en plein visage qu’il n’était pas question qu’il l’aide à quoi que ce soit. Car en effet, il n’en avait aucune envie et qu’à cet instant, il détestait au plus haut point Camille Hadley, comme il n’avait finalement jamais autant détesté une personne. C’était pire qu’une simple trahison. Elle lui avait brisé le cœur en un milliard de morceaux. Il s’était livré à elle, il s’était ouvert, il lui avait tout donné comme il ne l’avait auparavant jamais fait. Et tout ça pour être planté là et délaissé comme une vulgaire chose sans la moindre importance. « Il profite d’elle et du fait qu’elle ait été amoureuse de lui ! Je ne peux pas la laisser dans les mains de cet abruti ! » Jack ne semblait remarquer l’état dans lequel se trouvait actuellement Braden. Après tout, son visage ne transparaissait la moindre émotion. Son regard était froid et son expression parfaitement vide. « Brad, tu m’écoutes ? » lui avait-il dit en tentant de capter son regard, en vain. Braden ne pouvait pas lui faire face. C’était au dessus de ses forces. « Sans moi Jack. » finit-il par lui dire à voix basse, presque inaudible, tant cela avait été dure à exprimer. Braden inspira longuement avant d’enfin réussir à se lever. « Désolé, j’ai d’autre chose à faire. » Braden réajusta son t-shirt avant de contourner la chaise et de se diriger vers la sortie. Tout ceci sans la moindre expression, d’un ton parfaitement neutre, à la limite du froid. Bien sûre, Braden n’était pas le garçon le plus expressif qu’il soit, mais à cet instant, son comportement semblait aux antipodes de sa personnalité pour Jack qui n’en croyait pas ses oreilles. « Tu as autre chose de mieux à faire que de sauver ma petite sœur ? » Jack semblait hors de lui, ce qui ne fit que briser davantage le cœur de Braden. Dos à celui qu’il considérait comme son meilleur ami, il marqua une pause lorsqu’il passa la porte. « Je dois partir en mission avec Castillo. » C’était absolument ridicule et invivable. Braden savait à cet instant qu’il n’était qu’un piètre meilleur ami et qu’il était probablement en train de faire là, une croix définitive sur leur amitié, mais il ne pouvait pas. Il était incapable de l’aider. Il ne le voulait pas et il ne le pouvait pas. Il voulait tout simplement partir, s’échapper et ne plus jamais devoir penser à elle, ne plus jamais devoir parler d’elle ou même entendre son prénom. « Mais c’est de ma sœur dont on parle là Braden ! » Jack était à bout, Braden le sentit lorsqu’il entendit sa voix se briser à la fin de sa phrase. Le jeune homme plissa les lèvres. Tout ceci était bien trop dur… « Désolé. » finit par lâcher Braden à voix basse, avant d’enfin reprendre sa marche vers la sortie du QG mais aussi de toute cette mascarade qui était en train de le faire devenir fou. En passant cette porte, il venait de faire une croix sur une bonne partie de son actuelle vie et si c’était la chose la plus déchirante qu’il ait eu à faire, il n’avait pu faire autrement. Il ne voulait plus entendre parler de Camille, il ne vouait plus jamais entendre quoi que ce soit. Il voulait l’oublier et ne plus jamais y penser. Elle était aujourd’hui morte pour lui…  


Dernière édition par Braden Forbes le Ven 14 Nov - 18:25, édité 18 fois
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Braden Forbes

Braden Forbes
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âge : trente-deux ans
occupation : officiellement, il n'est qu'un vulgaire ouvrier en bâtiment pour le compte du gouvernement, officieusement, il est chargé de la conception et création des armes des rebelles.


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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyDim 9 Nov - 8:16

YOU BRING ME JOY
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☾ ☾ ☾

☽ bang bang, you shot me down. Tumblr_mkrbpr0K2N1riwr6vo1_250Le petit appartement modeste du nord de Krainzwood semblait particulièrement vide. Les murs blancs fraichement repeints agrandissaient la minuscule pièce à vivre malgré l’absence de la moindre décoration, du moindre meuble. Seul, au beau milieu de la pièce, s’étendait un matelas pour deux personnes un brin daté. Il avait été recouvert d’un drap blanc, terriblement simple. Et sur ce dernier, deux jeunes adultes tentaient de trouver le sommeil. Bien sûre, ce n’était pas l’idéal, mais la journée avait été longue et finalement ce simple matelas leur avait suffit pour cette nuit. Le principal pour eux, était qu’ils étaient ensemble, tous les deux. Le reste n’importait peu. Ils sortiraient leurs, finalement peu nombreux, cartons de la vieille voiture du jeune homme, plus tard.  Demain probablement. Braden, allongé sur le côté, avait, malgré l’heure avancée de la nuit, les yeux ouverts. Il ne dormait que très peu de manière générale depuis quelques années, mais il était aussi victime de nombreuses insomnies. La nuit lui rappelait bien trop de souvenirs qu’il tentait tant bien que mal d’évacuer. Et même si sa rencontre avec celle qui partageait actuellement son lit avait changé bien des choses, atténuant conséquemment ses sombres souvenirs qui revenaient auparavant constamment le hanter, ceux-ci refaisaient parfois surface. Alors, il préférait ne pas s’endormir et profiter de la vue. Juste en face de lui, à seulement quelques centimètres, Serinda dormait à point fermé. Ses longs cheveux dorés venaient sauvagement tomber le long de son visage, alors que la position du drap dévoilait des parcelles de son corps que le jeune homme connaissait par cœur. Elle était absolument magnifique, ce qui laissa apparaître un léger sourire sur les lèvres du jeune homme. Il était chanceux, il en était conscient. Elle représentait la femme parfaite, celle avec qui, à peu près tous les hommes normalement constitués, rêveraient de faire leur vie. Elle était incroyablement belle, particulièrement douce et ne se laissait guère dicter sa conduite, ni même sa vie en générale. Elle était forte et courageuse, et c’était ce qui lui avait plu en elle dès leur premier regard, dès leur première rencontre pourtant absolument pas propice à ce genre de pensée. Il était tombé sous son charme dès les premiers instants, où il l’avait vu prendre en charge une dizaine de blessés, tous plus amochés les uns que les autres, dont son petit frère, Jasper. Il lui était reconnaissait et lui en serait probablement toute sa vie, il le savait. Elle représentait à cet instant tout pour lui. D’une caresse d’une douceur infime, le jeune laissa glisser ses doigts le long de l’épaule nue de la jeune blonde. Sa vie avait changé, terriblement changé depuis près de deux ans et demi. Il n’était plus l’homme meurtri, brisé qu’il avait été. Bien sûre, ses blessures restaient béantes mais elles tentaient de se refermer au fils des jours, depuis qu’il l’avait rencontré. Elle était la raison de son changement, de sa guérison. Elle l’avait aidé sans s’en apercevoir et aujourd’hui c’était grâce à elle qu’il était l’homme qu’il était, qu’il était heureux et que la vie dans cette société dictatoriale lui semblait moins insurmontable. Des frissons parcoururent tout le haut du corps de la jeune femme, comme à chaque fois qu’il la touchait. Puis elle ouvrit les yeux, faisant apparaître un regard bleu océan hypnotisant. A peine avait-il croisé son regard, qu’un sourire élargit leurs lèvres respectives. Ils restèrent là pendant un moment, à simplement s’observer, se sourire, dans le noir, sachant pertinemment que ceci voulait dire bien plus de chose que de simples mots. Braden aimait ces moments-là. C’était d’une simplicité rare, mais il n’aurait échangé sa vie à cet instant, pour rien au monde. Il avait traversé tant de chose avant de la rencontrer, qu’il n’était pas prêt à la quitter. Ni aujourd’hui, ni jamais.  Il s’était bien trop attaché à elle aux fils des mois. Ca avait été rapide, mais cela lui avait fait un bien fou. Elle était celle qu’il lui fallait, il en était certain. « Tu sais, je n’oublierais jamais ce jour. » C’était plus fort que lui, à chaque fois qu’il la regardait, il revoyait cette scène. De ce jour pourtant abominable, elle en avait fait un jour moins pénible. Elle avait été là et elle avait donné absolument tout pour ses patients, pour Jasper. « Quel jour ? » demanda simplement la jeune femme bien qu’elle savait pertinemment de quoi il parlait. Si ce jour avait été rude pour lui, ça l’avait été tout autant pour elle. « Celui où je t’ai rencontré Serinda. » Cela remontait à six mois en arrière. Il était dans un état pitoyable. Et pourtant, cela faisait pourtant deux années qu’il tentait de reprendre le dessus et de mettre de l’ordre dans sa misérable vie. Mais totalement brisé, le jeune homme ne voyait guère comment il pouvait aisément passer à autre chose. Il avait perdu celle qu’il pensait aimer, celle qu’il pensait être la femme de sa vie. Elle avait tenue son cœur entre ses mains et l’avait réduit à néant. Il ne comprenait pas comme cela avait été possible. Comment Braden Forbes, qui n’avait auparavant la moindre once de sentiment en lui, avait pu s’attacher autant à une personne, avait pu tomber aussi fou amoureux et laisser la passion le guider. C’était un amour si fort, si passionnel qu’il en était devenu destructeur, meurtrier lorsqu’il avait fallu tout arrêter. Et si l’histoire qu’il vivait aujourd’hui avec Serinda était bien différente, bien moins destructrice et bien plus simple, ce n’était pas pour lui déplaire. Il était attaché à elle, si fort. Mais il ne voulait pas se montrer aussi faible qu’il l’avait été avec Cami, pour la simple et bonne raison qu’il ne souhaitait se retrouver six pieds sous terre si les choses en venaient à se terminer. Ce n’était qu’un moyen de se protéger. Mais pourtant il le savait, il le sentait, il commençait à s’attacher un peu trop à la jeune femme, tant qu’il en oubliait parfois ses bonnes résolutions. « Je ne l’oublierais pas non plus Braden. » lui avait répondu la jeune femme en venant trouver le contact de sa joue, de la délicatesse infinie de ses doigts. Un léger sourire aux lèvres, Braden la revoyait ce jour-ci. Jasper était blessé. Il avait été touché par une balle perdue des forces armées du gouvernement. Bien sûre, Braden s’était immédiatement senti responsable. Quelle idée avait-il eu d’accepter d’emmener son petit frère dans l’une de ses missions. Pourtant persuadé que celle-ci n’avait absolument rien de dangereux, il avait cédé au caprice de l’enfant, pensant probablement pouvoir le protéger dans n’importe quelle situation. Il s’était hélas trompé, il n’était pas infaillible et Jasper encore moins. Et s’il aurait pu céder à la panique en le voyant se vider de son sang sur le bord du trottoir, il ne l’avait pas fait. Ce n’était pas son genre. Il avait tiré en plein cœur du responsable de la blessure de Jasper sans la moindre hésitation et s’était précipité vers lui.  Andreas, son coéquipier à ce moment-ci, lui avait crié de l’emmener immédiatement dans cet endroit à Krainzwood où l’on ne posait pas de question, où l’on se contentait de soigner les blessés, de leur sauver la vie. C’est ici qu’il découvrit Serinda pour la première fois. C’est à elle qu’il confia avec une vive émotion la vie de son frère et c’est elle qui le sauva. C’est elle qui le réanima et c’est elle qui retira la balle de sa cuisse. Elle avait absolument tout donné pour l’enfant, comme elle donnait absolument tout pour chacun de ses patients. Et Braden était resté là, assistant au spectacle, admiratif. « Tu m’as sauvé tu sais, tout comme tu as sauvé Jasper. » Car oui, non seulement Serinda avait sauvé la vie de Jasper qui aurait pu mourir sur ce trottoir, mais elle l’avait finalement, avec un peu de recule sauvé, lui aussi. Il était littéralement perdu, meurtri par la perte, par l’absence et la trahison de Camille. Et Serinda avait été là, elle était restée à ses côtés et ils avaient finalement avancés ensemble, ne parvenant plus à se séparer. Ils s’étaient attachés l’un à l’autre et petit à petit, les choses s’étaient faites de la manière la plus naturelle qu’il soit. « Je n’ai fais que mon métier. » lui répondit modestement Serinda à voix basse en entremêlant ses doigts dans les cheveux de Braden. Ce dernier aimait cet aspect si humble et si respectueux de la personnalité de la jolie blonde. Elle sauvait des vies tous les jours, mais ne s’attirait aucun mérite. Elle n’avait pourtant suivit aucun cours, apprenant sur le terrain chaque jour. Et pourtant, elle était aux yeux du garçon, la meilleure dans son domaine. Il aurait aisément pu lui confier sa propre vie sans crier gare.  Braden ne put s’empêcher de sourire, visiblement attendri. « Tu as fait bien plus que ça, et tu le sais. » lui déclara-t-il avant de venir doucement trouver ses lèvres, formant un tendre baiser. « Tu n’es pas comme les autres Serinda. » Et il le pensait. Cela se voyait, cela transparaissait dans chacun de ses mots, chacun de ses regards qu’il posait sur elle. La blonde vint se blottir dans les bras de Braden qui la serra contre lui, de peur de la perdre, comme il avait pu perdre autrefois Camille. Il ne voulait plus revivre ça, il ne voulait plus ressentir ce sentiment, cette sensation où on lui arrachait littéralement le cœur. Aujourd’hui, il se sentait apaisé, il se sentait bien auprès de Serinda, et rien d’autre ne semblait compter. « Je sais que tu seras toujours là, comme je serais toujours là pour toi. » lui chuchota-t-il à l’oreille en caressant doucement les cheveux d’un geste tendre. Serinda, qui avait appris à connaître le jeune homme, malgré le fait que celui-ci restait toujours très secret sur son passé et notamment sur sa déception sentimentale dont il ne parlait jamais, n’était pas le genre à poser des questions. Elle se contentait d’écouter ce qu’il souhaitait lui dire et de lui apporter l’aide que lui, pouvait lui apporter en retour au quotidien. Elle avait eu des relations autrefois, mais elle sentait pourtant que ce qu’elle vivait avec Braden était différent. Elle en était persuadée. Tant qu’elle n’hésita pas une seconde à le lui dire. Elle s’écarta quelque peu de l’étreinte du garçon afin de pouvoir lui faire face. Afin de pouvoir plonger ses yeux dans les siens. « Bien sûre que je serais là, crois-tu vraiment que j’abandonnerais l’homme de ma vie ? » Un sourire à la fois timide et sincère se glissa sur son visage de poupée. « Promets-le moi. » Braden n’était pas le genre d’homme à avoir peur. Non, jamais. Il partait en mission sans une once d’inquiétude, il ne cédait jamais à la panique. Il était fort et courageux. Il fonçait, parfois tête baissée et n’hésitait pas à donner de sa personne pour ce combat de tous les jours, pour les rebelles. Mais une chose le rendait faible, une chose lui faisait peur. Il avait peur de l’abandon. Aujourd’hui, encore plus que jamais. Il était pourtant d’une nature solitaire. Il insistait pour dire qu’il n’avait guère besoin de quiconque à ses côtés pour vivre. Mais son histoire avec Cami l’avait changé. Aujourd’hui, il avait peur que Serinda ne fasse la même chose que Camille. Bien sûre, elle n’avait aucune raison de le faire. Mais il préférait s’attendre au pire. Il la fixait, le regard sérieux, voulant définitivement en dire long sur ce qu’il ressentait actuellement. Serinda vint alors retrouvé la main du garçon qu’elle serra doucement, avant de reporter son regard vers lui. « Promis Braden Forbes, nous serons toujours là l’un pour l’autre. Pour l’éternité. » Dit-elle avant de venir à nouveau le serrer contre elle. A ce moment-ci, il ne voulait être nul part ailleurs, et il en allait de même pour elle. Ils se sentaient bien, définitivement bien. Tout ceci en ignorant parfaitement qui était finalement réellement l’autre. En effet, tous deux ne s’imaginaient à ce moment-ci pas le moins du monde qu’ils avaient une personne en commun, et pas des moindres. En effet, Serinda Reagan n’était autre que la grande sœur inavouée de Camille Hadley… Et alors qu’ils profitaient du moment présent, de cette douce nuit et de ces belles déclarations par de multiples gestes d’affection, quelqu’un vint les sortir de leur bulle, de leur monde dans lequel ils n’étaient que tous les deux. Il devait être aux alentours de quatre heures du matin, lorsque les deux jeunes adultes entendirent quelqu’un frapper à leur porte. D’un regard, ils échangèrent leur surprise, puis leur inquiétude. Qui pouvait bien venir frapper à leur porte à une heure pareille ? Braden se redressa et attrapa ses vêtements qu’il enfila à la hâte avant de regarder Serinda. « Vas dans l’autre pièce ! » Il valait mieux être prudent. Serinda ignorait, ou du moins, c’est ce que Braden croyait, qu’il n’était autre qu’un rebelle oeuvrant contre l’abolition du gouvernement. C’est pourquoi, ce genre de visite nocturne lui faisait à chaque fois penser qu’ils venaient pour lui, pour le chercher, pour l’exécuter sur la place publique. Que Camille avait fini par les vendre et lui en premier. Et il n’avait guère envie que Serinda assiste à une scène pareille. Il embrassa doucement le front de la blonde avant qu’elle ne s’exécute et ne parte se réfugier dans une autre pièce. Doucement, Braden alla récupérer son arme dans son sac qu’il ne quittait jamais et l’ajusta immédiatement, prêt à tirer à tout moment. Il ouvrit la porte dans une prudence folle et braqua immédiatement son arme sur la personne qui se trouvait derrière. « Range ton flingue Forbes, ce n’est que moi, Jacobs m’a envoyé te chercher, situation de crise au QG. » Andreas Coolidge se trouvait juste devant sa porte, les bras ballants et un léger sourire aux lèvres, visiblement amusé par la peur qu’il venait d’infliger à son ami et partenaire. Le cœur de Braden ne fit qu’un tour. Il ne put s’empêcher de soupirer de soulagement. Ce n’était qu’Andreas. Il relâcha immédiatement tous ses membres qui s’étaient assurément raidis et rangea son arme à l’arrière de son dos, au niveau de sa taille. « J’arrive. » C’était toujours ainsi. Dès que les rebelles avaient besoin d’aide, dès qu’il se passait quelque chose qui nécessitait du renfort, Braden accourait sans se poser de question. C’était peut-être pour cette raison que c’était lui qu’on venait chercher en premier, ou peut-être parce qu’il faisait parti des pressentis pour succéder aux leaders rebelles actuels. Braden n’invita pas Andreas à entrer. Il n’avait pas spécialement envie de mêler Serinda à ces histoires. C’est pourquoi quand il allait la rejoindre pour la prévenir de son départ, il n’hésita pas une seule seconde à lui mentir. « On a besoin de moi, au travail, en urgence. » avait-il commencé tout d’abord, ce qui en soit n’était pas tout à fait faux. Serinda se rua vers lui, probablement avait-elle eut peur pour lui. Mais elle n’avait rien à craindre. Il ne s’agissait que d’un rebelle et d’autre part, il était toujours parvenu à se débrouiller et à se défendre seul. « Un problème sur le chantier ? » demanda immédiatement la jolie blonde, en fronçant légèrement les sourcils. Braden avait presque oublié qu’il travaillait de temps à autre pour la ville, pour le gouvernement, sur les chantiers, dans le bâtiment, histoire que personne ne le soupçonne de quoi que ce soit. « Oui, sur le chantier. » lui répondit-il en cherchant sa veste, puis ses chaussures. Il tentait de ne pas croiser le regard de Serinda. Il savait que son excuse n’était  pas des plus crédibles. Quel ouvrier dans le bâtiment était appelé à quatre heures du matin pour une urgence ? Aucune, assurément. Mais il n’avait pour l’heure, pas le temps, ni l’envie de trouver une excuse plus plausible. « A une heure pareille ? » l’interrogea-t-elle alors. Il fallait s’en douter. Serinda n’était pas idiote. Elle ne l’avait jamais été en réalité. « Oui … peut-être un effondrement. » mentit-il en enfilant sa veste, avant de se tourner vers Serinda. Et c’est à cet instant qu’il comprit. Elle avait un faible sourire sur le visage. Elle savait. Elle savait qu’il n’y avait pas d’urgence sur le chantier. Elle savait qu’il avait été appelé à son travail de toute urgence, certes, mais que celui-ci n’était absolument pas celui qu’il tentait de lui faire croire depuis tout ce temps. Elle savait qu’il était un rebelle. « Alors file, et reviens vite. Je t’aime ! » Dit-elle alors sans la moindre once d’inquiétude dans la voix. Elle s’était avancée vers lui, avait saisi doucement son visage avant de venir déposer ses lèvres sur les siennes, comme si toute cette situation était finalement des plus normales. Elle savait et avait probablement toujours su. Mais étrangement, elle n’avait jamais posé la moindre question. « Moi aussi. » lâcha-t-il avec un sourire, encore un peu sous le choc, mais conscient de la chance qu’il avait de l’avoir. Cependant, si Braden savait qu’il l’aimait, du moins qu’il était attaché à elle, il fut à nouveau incapable de prononcer ces fameux mots. Il avait pourtant essayé, mais il n’y parvenait pas, à chaque fois. Peut-être parce que la seule fois où il les avait prononcé, ceux-ci étaient  adressés à Camille et qu’il était tout bonnement incapable de les dire à une autre personne qu’elle. Malgré le fait qu’il la détestait aujourd’hui.

DON'T YOU REMEMBER
Feelings that come back are feelings that never left.


☾ ☾ ☾

☽ bang bang, you shot me down. Tumblr_mkrbpr0K2N1riwr6vo6_250« Braden, il va falloir que tu m’expliques comment marche ce truc ! » chuchota Lilyah Clarke à l’adresse de celui qui était devenu au fil du temps son mentor, les yeux rivés vers l’arme qu’elle tenait avec maladresse. Braden n’aimait pourtant pas former les petits nouveaux. Il détestait ça pour ainsi dire. Parce qu’il était solitaire, ne supportait pas parler pour ne rien dire et surtout parce qu’il ne supportait guère la fougue qu’avait ces derniers, malgré le fait qu’à leur âge, il avait probablement la même. C’était un fait, ils voulaient bien faire, ils voulaient prendre part à cette rébellion, mais beaucoup, en voulant bien faire, les mettait considérablement en danger. Lilyah Clarke ne faisait exception, mais elle semblait moins insupportable que les autres. Et puis, elle était la sœur de Mason Clarke, mort il y a quelque temps au combat. C’est ce qui le fit céder lorsque Jacobs lui demanda de la former. Et puis, elle savait déjà beaucoup de chose, ce qui arrangea le jeune homme. Cependant, elle posait à son goût bien trop de questions. A sa droite, accroupi derrière ce buisson où ils avaient élu domicile pour la soirée, Braden la fusilla du regard. Il écarta son visage du fusil de précision qu’il tenait entre ses mains avant de s’adresser à elle. « Ne vas-tu jamais te taire Clarke ? Tu n’en auras pas besoin ce soir, nous ne sommes pas censé tirer ! ». Non, ils n’étaient pas censés tirer, simplement veiller à la sécurité de Perkins qui devait s’entretenir avec le gouvernement ce soir-là. Et il n’était guère question que les rebelles la laisse livrée à elle-même face à ces lions sanguinaires du gouvernement. Alors, Jacobs avait envoyé quelques uns de ses agents pour être présents pour la protéger dans le cas où quelque chose dérapait, dans le cas où les choses prenaient une tournure bien différente à ce qui était prévu. Naturellement, Jacobs avaient choisi ses meilleurs agents qui s’étaient séparés en plusieurs équipes pour avoir un champ de vision plus large. Evidemment, Clarke avait insisté pour venir. Si Braden avait dans un premier temps catégoriquement refusé, il avait fini par céder, sans réellement savoir pourquoi. C’est fou ce qu’elle pouvait être persuasive cette petite. Ils avaient été équipés de fusils de précision, afin de ne pas être vu mais aussi et surtout afin de pouvoir tout de même garantir la sécurité de Perkins à distance en ayant la possibilité de tirer à n’importe quel moment. Braden ignorait pourquoi Clarke avait elle aussi était équipée de la même arme, lorsqu’on savait qu’elle n’en avait encore jamais utilisé. Oh bien sûre, ça aurait pu être le moment de lui apprendre, mais Braden n’était pas d’humeur. Lilyah bougonna quelques mots presque inaudibles que le garçon ne chercha pas à comprendre alors qu’il reportait son attention sur le viseur, afin de pouvoir observer la scène de manière plus nette. Perkins venait de passer la porte d’entrée, avançant entre les gardes du gouvernement. Sans savoir pourquoi, Braden avait un mauvais pressentiment. Non seulement, il avait senti que cette journée serait mauvaise dès son réveil, mais en plus de cela, une atmosphère étrange régnait par ici. Ils patientèrent ici, sans le moins signe de débordement pendant un moment.  Tout était calme, bien trop calme. Et alors que le jeune homme semblait des plus concentrés, Andreas Coolidge, son partenaire d’aujourd’hui lui pressa doucement le bras, histoire d’attirer son attention. Braden se tourna immédiatement vers lui, l’interrogeant du regard. Et dans un silence le plus total, Andreas pointa du doigt une personne au loin, sur la plateforme à l’entrée du bâtiment du gouvernement, celui où était entré il y a maintenant bien trop longtemps, Perkins. Intrigué, Braden se reporta immédiatement au viseur de son fusil. Et il le reconnut aussitôt. Andrew Easton. Sans qu’il ne puisse contrôler quoi que ce soit, Braden sentit immédiatement la colère lui monter. Une forme de rage s’était instantanément lotit au creux de son ventre, puis jusque dans ses tripes et sa mâchoire s’était considérablement serrée. Le regard terriblement assombri, Braden observa le jeune homme pendant un long moment. C’était bien lui, lui qui était le responsable d’à peu près tout ce qui avait été de travers dans sa vie. Il le détestait, plus qu’il n’avait détesté quiconque dans sa vie. Il lui avait tout pris. Il lui avait pris la femme qu’il aimait, la femme qu’il pensait avoir à ses côtés toute sa vie, celle pour qui il aurait absolument tout fait, tout donné. Il la lui avait arraché et réduit son cœur à néant. Alors oui, aujourd’hui, Braden semblait être passé à autre chose. Il avait rencontré Serinda et était heureux et apaisé avec elle. Mais il ne parvenait à oublier toute la souffrance qu’il avait ressentie presque trois ans auparavant. Il ne parvenait à avancer. Il se noyait littéralement dans sa rancune, dans sa haine pour cet homme qu’il tenait responsable de bien des choses. Il faisait parti du gouvernement, il lui avait prit la femme qu’il aimait, et était responsable de la dégradation de ses relations avec son meilleur ami. Il le haïssait jusqu’au plus profond de ses entrailles. Il n’avait pas oublié, il ne pouvait pas oublier. Et le voir là, à seulement quelques mètres de lui, lui fit immédiatement remontrer une flopée de sentiments qu’il pensait avoir enterré il y a de cela un moment.  Il pensait, il était certain de ne plus être attaché à Camille Hadley. Après tout, il avait voué une haine sans borne pour elle aussi, au moment même où elle avait délibérément choisi d’abandonner sa famille, de l’abandonner lui pour partir aux côtés de ce crétin. Mais c’était pour fort que lui, ça le dévorait de l’intérieur depuis trois ans, sans qu’il ne parvienne à faire autre chose que de tenter de refouler ses sentiments, de les enfouir et de les oublier. Braden était à ce moment-ci ailleurs, complètement guidé par sa colère. Il positionna alors son index sur le cette partie qui servait de détonateur, sur cette parcelle de métal qui, s’il appuyait dessus, déclencherait probablement un véritable chaos. Il avait envie de le faire. Il voulait lui faire payer, il voulait le faire souffrir autant qu’il avait lui-même souffert. Et au moment même où, dans une tension plus que palpable, le jeune homme allait se laisser complètement envahir par sa colère, Andreas le rappela à l’ordre. « Forbes. » Le regard qu’il venait de lui lancer en disant long. Il avait compris ce que le garçon s’apprêtait à faire. Mais à ce moment-ci, Braden se fichait bien des réprimandes d’Andreas. Il se fichait bien de ce qu’il adviendrait s’il en venait à tirer, ni même du chaos que cela provoquerait. Non, il voulait sa vengeance, uniquement cela. Tant pis pour le reste. « Nous tirons que si cela est nécessaire, ce sont les ordres ! » continua Andreas, tentant de faire retrouver la raison à son ami. Braden finit par soupirer et par capituler. Il avait raison… Il relâcha alors l’arme entre ses doigts et tenta de retrouver un semblant de calme. Difficilement. Mais ceci ne dura que quelques secondes, puisqu’à peine avait-il eu le temps de relâcher la pression qu’ils entendirent un coup de feu raisonner. Celui-ci venait de l’intérieur du bâtiment et c’est à ce moment-ci que les choses prirent une tournure des plus singulières, littéralement aux antipodes de ce qui avait été initialement prévue. En effet, ce premier coup de feu marqua l’ouverture d’un véritable affrontement entre les rebelles et les forces armées du gouvernement. Une véritable fusillade se déclencha sous les yeux apeurés des habitants qui s’empressèrent de se réfugier chez eux. Et ce qui le retenait jusqu’alors de tirer, semblait s’être totalement éclaircit, envolé. Si certains agents avaient quittés leur planque pour aller directement sur le lieu de l’affrontement, Braden et Andreas n’avaient absolument pas bougé. Andreas toucha deux gardes aux jambes, histoire des les empêcher de tirer. « Vas y, c’est le moment Forbes ! » lui cria-t-il alors en lui donnant implicitement le moyen de prendre sa revanche, celle qu’il attendait depuis si longtemps. Et sans plus attendre, Braden tira. Il ne manquait jamais la cible. Il s’était préparé toute sa vie à cela. Ces trois dernières années, il avait même mis les bouchés doubles sur l’entraînement au tir. Braden était le meilleur dans ce domaine. Il ne ratait jamais un tir, jamais. Et il ne rata donc logiquement pas celui-ci. Un léger sourire s’élargit au coin de ses lèvres, au moment même où il vit Andrew Easton tomber à terre. Il l’avait touché. (…)  Braden avait la nausée, mêlée à un abominable mal de crâne. Il marchait, errait, lentement dans les rues de Détroit sans savoir réellement où il souhaitait aller. Que venait-il de faire ? N’était-ce finalement pas ce qu’il avait toujours souhaité ? Qu’elle lui revienne ? N’était-ce pas vraisemblablement l’une des conséquences logiques d’avoir tiré sur Easton ? Camille était de retour. Elle était là, actuellement dans le QG des rebelles qu’il venait de quitter. Ca avait été trop pour lui. La revoir, dressée là, devant l’ensemble des rebelles, clamant haut et fort qu’elle avait été obligée de s’allier à Andrew Easton, et qu’elle l’était finalement toujours, mais prétextant une nouvelle idée pour revenir dans les rangs. Une opération infiltration ou quelque chose dans le genre. Malgré le fait qu’il avait senti son cœur s’emballer à la seconde où il l’avait aperçu, il n’arrivait à croire un traitre mot de ce qu’elle avançait. Comment était-elle parvenue à faire croire qu’en trois années, elle n’avait pas une seule fois pu les avertir, d’une quelconque manière que ce soit. Non, il n’y croyait pas, il ne voulait pas le croire. Elle était partie rejoindre Andrew Easton et l’avait abandonné, lui et tous les rebelles, même son propre frère. Elle était amoureuse de ce crétin d’Andrew et ne l’avait finalement jamais été de Braden. Le jeune homme avait mis près de deux ans à admettre cela. Alors comment pouvait-il croire une seule seconde qu’elle n’avait été que forcée de faire ce qu’elle avait fait, alors que lui, de son côté avait refait sa vie, était passé à autre chose ? Non. Pourquoi fallait-il qu’elle revienne pile au moment où il se sentait bien, où il se sentait mieux auprès de Serinda, où il était heureux. Le jeune homme lâcha un long et profond soupire, amenant une cigarette entre ses lèvres. C’était le seul moyen qu’il avait à ce moment-ci en sa possession pour se détendre. Il venait de quitter le QG des rebelles au moment-même où Jack prenait la défense de sa sœur, posant un ultimatum à toutes les personnes présentes. Demandant à ceux qui ne faisaient pas confiance à Camille, ceux qui avaient un problème avec son retour et leur coopération pour une éventuelle nouvelle mission, de sortir, là, maintenant. Et sans réfléchir, Braden s’était levé. Il s’était levé, sans jeté le moindre regard à qui que ce soit et était sorti. Il avait agit sous le coup de l’impulsion sans penser aux conséquences. Jack allait lui en vouloir. Déjà que leurs relations n’étaient pas au beau fixe, quand bien même s’étaient-elles améliorées lorsque le jeune homme avait appris que Braden avait blessé volontairement Andrew. Il le savait, Jack allait à nouveau prendre cela pour un affront de sa part, voir une trahison. Mais Jack ne savait absolument rien de son passé avec Camille, et d’autre part, il était totalement aveuglé par l’amour qu’il portait pour sa jeune sœur. Tant pis. Braden resta dehors, errant dans les rues de Détroit pendant un long moment. Il aurait été incapable de dire combien de temps, mais le fait est que lorsqu’il regagna son appartement, la nuit était tombée. Il était fatigué, chamboulé et encore sous le choc de ce qu’il venait de se passer. Camille était de retour. Camille, sa Camille, celle qu’il avait tant aimé, puis tant détesté. Elle était là, et il allait devoir faire avec. Bien sûre, il ne savait pas ce qu’il voulait, une fois de plus. Une chose était sûre, il voulait que cette journée se termine, il ne voulait plus penser à cela, à Camille. Il voulait rentrer chez lui et retrouver Serinda. Et c’est ce qu’il finit par faire, malgré tous les sentiments contradictoires qui l’habitaient actuellement. Lorsqu’il pénétra dans l’appartement, Serinda était là et un seul regard suffit à lui faire comprendre que quelque chose n’allait pas. « Braden est-ce que ça va ? » s’empressa-t-elle de demander en se ruant vers lui, l’observant de fond en comble, histoire de se rassurer qu’il ne soit pas blessé. Braden secoua la tête, histoire de lui faire comprendre qu’il n’y avait rien, qu’il n’était pas blessé, que tout allait bien. Mais bien sûre, personne ne pouvait croire, devant la mine déconfite qu’il arborait, qu’il puisse aller bien. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Elle l’interrogea du regard à plusieurs reprises, le forçant à la regarder. Mais Braden ne savait quoi lui dire. Il ne pouvait décemment lui dire que celle qu’il avait toujours considérée comme la femme de sa vie venait de refaire surface. Non, il ne pouvait guère lui parler de Camille, dont il n’avait finalement que mentionné que quelques vagues détails auparavant. Il ne savait plus vraiment où il en était. Toutes ces nouvelles, ces sentiments et ressentiments s’entrechoquaient dans sa tête et il n’en pouvait plus. Il resta silencieux. Comme à chaque fois qu’il n’allait pas bien. Cependant, Serinda le connaissait que trop bien et savait quelle attitude avoir dans ces moments-là. Elle ne posa pas plus de question, cela ne servait à rien. Elle se contenta de venir entourer la taille du jeune homme de ses bras et de poser délicatement son visage contre son torse. Il ne fallut que quelques secondes à Braden pour se sentir ne serait-ce qu’un peu mieux. Il soupira longuement avant de refermer ses bras autour de celle qui partageait actuellement sa vie. Puis il ferma les yeux, profitant simplement de ce moment de tendresse aussi longtemps qu’il le put. Mais il vint rompre ce beau moment en se séparant de l’étreinte de la jeune femme. Mais ceci pour une bonne raison. Il avait quelque chose à lui dire, quelque chose d’important… « On devrait se marier ! » C’était sorti tout seul, sans qu’il ne s’y attende réellement. Jamais auparavant il n’avait pensé à se marier. Pas même avec Camille, refusant catégoriquement de se lier avec quelqu’un par l’une des institutions du gouvernement. Mais là, aujourd’hui, après tout ce qu’il venait de se passer, il en avait eu envie. Il se fichait bien de sa rancœur contre le gouvernement à ce moment-ci. Non, tout ce qu’il souhaitait, était se marier avec Serinda, qu’elle accepte sa proposition impromptue de fiançailles et prouver à Camille qu’il n’avait plus aucune attache envers elle. « Quoi ? » Serinda semblait stupéfaite. Elle s’attendait à tout sauf à cela. Elle l’interrogea du regard, pétrifiée par cette nouvelle inattendue. Braden s’humidifia les lèvres, il était nerveux. Il ignorait ce qu’il était en train de faire. Il n’avait guère préparé préalablement cela, ni même pensé à faire une chose pareille le matin même. Mais Camille était réapparue dans sa vie et tout avait changé. Il ignorait si cette demande en mariage était réellement faite pour de bonnes raisons. Non, il ne le savait pas. Mais une chose était sûre, il en avait à ce moment-ci envie. Il en mourrait d’envie. Braden attrapa alors avec délicatesse les mains de la blonde avant de relever les yeux vers les siens. « C’est avec toi que j’ai envie de passer le reste de ma vie Serinda. » La sincérité pouvait se lire dans ses yeux, malgré le fait qu’il ignorait complètement où il allait à cet instant. Tout s’enchaînait sans qu’il n’ait réellement la maîtrise des choses. Visiblement toujours sous le choc, Serinda cligna des yeux à de multiples reprises. Peut-être tentait-elle de savoir si elle n’était pas en train de rêver. « Mais, on se connaît depuis même pas un an Braden ! Tu n’as jamais rencontré ma famille. » Tout ceci paraissait fou, complètement fou. Braden en était conscient, lui-même savait qu’il agissait là d’une manière totalement impulsive. Elle avait raison après tout. Ils ne se connaissaient que depuis peu et il n’avait jamais rencontré sa famille. Bien sûre, Serinda avait rencontré la sienne à plusieurs reprises mais jamais elle n’avait souhaité le présenter à la sienne, lui assurant qu’elle préférait garder une distance avec sa famille, qu’ils étaient différents d’elle. Le jeune homme avait accepté, sachant pertinemment ce que pouvait être une famille pour le moins originale où les relations n’étaient pas forcément au meilleur de leur forme. Mais pour ainsi dire, il se fichait bien de sa famille. Cela ne lui importait peu. « Ce n’est pas avec ta famille que j’ai envie de me marier. C’est avec toi. » Lui répondit-il alors avec douceur, jouant à entremêler ses doigts dans les siens. Visiblement fébrile, Serinda semblait à bout de souffle. « Mais … » commença-t-elle avant de marquer immédiatement une pause. C’était incontestablement la décision la plus folle et irréfléchie qu’elle allait prendre mais après tout, elle le voulait tout autant que lui. Elle voulait faire sa vie avec lui. « C’est d’accord, marions-nous ! » s’écria-t-elle en formant un immense sourire. Sa surprise, son choc et son hésitation s’étaient immédiatement transformés en exaltation. Elle semblait surexcitée par cette nouvelle. « C’est d’accord ? » l’interrogea à nouveau Braden pour être bien totalement sûre qu’elle venait d’accepter sa demande en mariage. Un sourire presque aussi radieux que celui de la blonde vint faire surface sur son visage un brin mélancolique et triste d’il y a quelques minutes, du garçon. Serinda hocha la tête en sautillant presque sur place, se mordillant nerveusement la lèvre inférieure. Ce moment de frénésie se prolongea par l’échange d’un baiser passionné entre les deux futurs mariés, avant que le jeune homme ne l’abandonne quelques instants, se ruant vers une petite boîte dans un terroir lambda où il renfermait les seuls souvenirs qu’il avait de sa famille, du côté paternelle bien sûre. Puis il revint, attrapa la main gauche de Serinda et passa une bague lourde de signification à son annulaire. « C’est la bague de ta grand-mère ? »  Braden hocha immédiatement la tête à la question de la jeune femme. Quand bien même n’avait-il jamais songé à se marier, il s’était toujours dit que s’il avait à le faire, il prendrait pour ce faire, la bague de sa grand-mère, parce qu’elle semblait être la personne plus honnête et courageuse que son père ait connu. Et parce qu’il s’était juré de l’offrir à la femme qu’il aimait…  


Dernière édition par Braden Forbes le Dim 16 Nov - 17:04, édité 17 fois
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Faye Parrish

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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyDim 9 Nov - 11:22

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Braden Forbes

Braden Forbes
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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyDim 9 Nov - 11:44

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Camille Hadley

Camille Hadley
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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyDim 9 Nov - 13:30

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Braden Forbes

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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyLun 10 Nov - 13:56

mon petit amour ouah ouah ouah :kiss2: :kiss2: :kiss2: :kiss2: ah non on s'aime plus gun gun gun gun ☽ bang bang, you shot me down. 2858333131
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Serinda Reagan

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occupation : Elle est médecin au S.S. Kresge House l'hôpital du quartier de Krainzwood. Elle n'a pas de diplôme particulier comme la plupart des médecins dans ce dispensaire, mais elle a appris sur le terrain comme on dit et en lisant beaucoup de livre d'anatomy. Elle est dévouée à son métier, et le fait parfois souvent passé avant sa vie personnelle.


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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyLun 10 Nov - 14:57

je me devais de laisser ma trace par ici avec Serinda :langue: :langue: :langue: :kiss2: :kiss2: :kiss2: :kiss2:
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Braden Forbes

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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyLun 10 Nov - 15:11

ma nouvelle et fort sexy fiancée ouah ouah ouah ouah
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TROP D'AMOUR applause applause
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Serinda Reagan

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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyLun 10 Nov - 15:19

ah qu'est ce qu'ils sont mignons tous les deux ☽ bang bang, you shot me down. 2169968500 ☽ bang bang, you shot me down. 2169968500 ☽ bang bang, you shot me down. 2169968500 ☽ bang bang, you shot me down. 3076063274 ☽ bang bang, you shot me down. 3076063274 ☽ bang bang, you shot me down. 2836966695 ☽ bang bang, you shot me down. 2836966695
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Braden Forbes

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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyLun 10 Nov - 15:26

Je ne peux qu'approuver I love you  ☽ bang bang, you shot me down. 2169968500
Spoiler:


Dernière édition par Braden Forbes le Lun 10 Nov - 15:36, édité 1 fois
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Serinda Reagan

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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyLun 10 Nov - 15:27

☽ bang bang, you shot me down. 2714193491 ☽ bang bang, you shot me down. 2714193491 ☽ bang bang, you shot me down. 2714193491
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Camille Hadley

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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyLun 10 Nov - 22:25

Braden Forbes a écrit:
mon petit amour ouah ouah ouah :kiss2: :kiss2: :kiss2: :kiss2:  ah non on s'aime plus gun gun gun gun ☽ bang bang, you shot me down. 2858333131

Mais moi je t'aimais cry cry
Jusqu'à ce que je vois vos messages gun gun gun
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Camille Hadley

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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyJeu 13 Nov - 21:28

Braden Forbes a écrit:
« Moi aussi je t’aime Camille. » C’était la première fois qu’il disait une chose pareille, que ce soit à Camille ou à qui que ce soit d’autre. Il l’aimait, il en était certain. C’était elle, ça avait toujours été elle et ça le serait toujours. Du moins, c’est ce dont il était persuadé à ce moment-ci…

:dead: :dead: :dead: :dead: :dead: :dead: :dead: :dead: :dead:
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Braden Forbes

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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. EmptyJeu 13 Nov - 21:31

Il va rapidement changer d'avis, ne nous emballons pas ☽ bang bang, you shot me down. 1743446785
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MessageSujet: Re: ☽ bang bang, you shot me down.   ☽ bang bang, you shot me down. Empty

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